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  • Des soldats bedouins dana Tsahal

    Dimanche vers 11 heures. Rosine me conduit en voiture depuis le mochav vers le lieu ou le soldat Shalit fut capture et entraine vers Gaza. C est tout juste a une demi heure de voiture, Nous arrivons et descendons de voiture, Je reconnais le paysage vu a la television des centaines de foism la ou les camions hu;anitaires attendaient pour passer vers Gaza que j apercois au loin.

    Rosine qui n a peur de rien marche en didrection du miradorm s en approche et demande si eklle peut y grimper. A ma grande stupefacyionm les soldats acquiescent. Je la suis et salue les trois soldats en hebreu. Il fait une chaleur etouffante et les soldats portent leurs gilets pare ballesm mais pas leurs casques.

    Rosene leur demande sils sont druzes ils repondent au ils sont des bedouins  engages dans Tsahal... Des bedouins qui gqrdent le point de passage (ferme) de Rafiaj, la frintiere entre Israelm l Egypte et Gaza.

    Ce qui me frappe le plus, c est aue Tsahal confie un bon point d observation 0 une unite speciale de bedouins. Pendant notre conversation, trois autres bedouinsm sangles dans l uniforme de Tsahal, surgissent je ne sais d ou.... Ils sont tout aussi jeunes et tout aussi fatigues. Ils expliauent que pour le moment, ha-kol chaqet: tout est calme.

    Je conte;ple silencieusement ce territoire qui etait un petit enfer il y a tout juste quekaues mois. Mais ce sont les jeunes bedouins qui m etonnent fortement. Rosine leur demande s ils font partie de l unit2 speciale de Tsahalm les fameux pisteursm les gasghashim, bedouins quqklifies pour decouvrir les traces d infiltrations.

    Mais alors une certaine coexistence entre juifs et arabes est paisible< Ces bedouins font effective;ent partie de tribus ayant une forte allegeance envers l Etat juif qui leur accorde les memes droits qu autres citoyens.

    Avant de quitter les bedouins de Tsahal, je contemple leurs armes et leurs paquetqges poses a leurs pieds. Le meme equipementm absolument le meme que celui des autres unites de l armee.

    Mais pour moi, ce fut une decouverte. des Bedouins qui surveillent le point de passage de Rafiyah et repondent en hebreu 0 mes questions. Je leur dis que je les plains de rester dans cette chaleur avec leurs equipements. Ils repondent qu ils ont l habitude. Etonnant.

  • Président Obama

    Les premiers revirements du Président Obama
    Je viens de lire la livraison d’hier du journal israélien de grqnde diffusion Yediot Aharonot. La page deux consacre un article bref mais assez incisif à la rencontre entre le président américain et les organisations juives américaines. La rencontre semble s’être plutôt bien passée mais les participants, même les plus à gauche, n’ont pas manqué de rappeler au président actuel qu’à défaut de changer de politique et d’en revenir à la ligne de Goegres Walker Bush, il devait au moins changer de ton.
    Mais ce qui m’ a le plus frappé, c’est à la fois le titre de l’article et son contenu. On y parle de l’absence (regrettable) d’un leadership palestinien digne de son nom (dixit M. Obama) et aussi d’un déplorable manque de courage de la part des dirigeants arabes. M. Obama a révélé auc participants qu’il avait tout fait poure assouplir la position des Etats arabes, voisins d’Israël. Mais qu’il n’ avait pas réussi à obtenir des résultats. Il a donc révéla avoir écrit au roi du Maroc pour l’inciter à rouvrir le bureau de liaison israélien dans son pays. En vain. M. Obama a aussi dit qu’il avait à profit sa visite en Arabie Saoudite pour exercer de très fortes pressions sur le roi et son gouvernement. Il lui a demandé de changer sur au moins trois points: l’autorisation de survol par Israël de l’espace aérien arabe; l’octroi de visas de tourisme aux Israéliens et enfin la tenue de rencontres publiques et officielles entre diplomates des différents pays (arabes et israéliens). Le roi d’Arabie a répondu que tout ceci ne serait possible qu’a une condition: qu’Israël cesse immédiatement le développement de ses points de peuplement. Dans ce contexte précis, le président américain -qui essuie visiblement les plâtres et signe ainsi sa profonde méconnaissance de ces régimes) a déploré l’absence de courage des dirigeants arabes (le rédacteur israélien a utilisé le mot ométs lev)
    Et pour faire bonne mesure, le président Obama a aussi déploré l’absence chez les Palestiniens de dirigeants dignes de ce nom. Tel est le résumé de l’article lu dans les Yediot Aharonot.
    A présent, quelques appréciations sur le contenu. Comment M. Obama peut, avec une touchante candeur, s’étonner des difficultés qu’il y a à négocier avec les Palestiniens. Madame Clinton est sa Secrétaiure d’Etat et se souviens sans doute des tentatives déséspérées de son époux Bill à Camp David… A ce moment, M. Ehoud Barak avait fait à Yasser Arafat de très larges concessions et M. Clinton s’était porté garant. Or, Arafat a fait faux bond à la dernière minute. Clinton, l’homme le plus puissant du monde, n’avait pas réussi à le joindre au téléphone. Il s’égissait d’une véritable dérobade car le leader palestinien craignait pour sa vie. A des proches qui lui reprochaient sa conduite, il répondit que s’il signait un accord de paix aujourd’hui, il serait assassiné dès le lendemain.
    Que cette assertion soit historique ou purement apocryphe, elle comporte un fond de vérité (gar’eyn shél émét).
    Mais alors qui fera la paix? David Bengourion qui ne saurait servir de modèle aux Arabes (et pourtant) avait confié un jour à son secrétaire Shimon Pérés que le monde avançait grâce à des hommes d’audace, capables d’accomplir des actes audacieux. On ne fait pas l’histoire avec des gants blancs..
    Ce qui, en revanche, est étonnant, c’est tout de même l’inexpérience du président américain qui s’ouvre ainsi publiquement de ses déceptions.
    Ce président est étonnant. Devant les juifs de son pays qui sont puissants, bien organisés et déterminés, il a fait tant de déclarations d’amour. Il leur a dit que la presse exagérait démesurément les divergences entre les deux pays et que les désaccords sont habituels au sein d’une même famille. Entre les USA et Israël. Et c’est bien vrai puisque le Pentagone est en train de livrer à l’Etat juif plusieurs exemplaires d’avions furtifs les plus performants au monde.
    Attendons encore quelques mois et le président Obama aura fait le tour de la question. Tout est une question de temps. La politique US au Proche Orient a été fondée par d’authentiques spécialistes bons connaisseurs du terrain et du paysage politique. Wait and see

  • La société israélienne

     

    On n’imagine pas assez bien ce que cela signifie de visiter un pays où cohabitent plus de 120 nationalités (je dis bien cent vingt !). Tous ces gens sont certes juifs, mais chacun à sa façon. J’ai u cela même dans les synagogues : celle des Yéménites, des Irakiens, des Kurdes, des Marocains, des Polonais, des Allemands, des égyptiens, des Russes, des Géorgiens (des gens redoutables) et de tant d’autres…

    Lorsque quelqu’un ouvre la bouche et se met à parler en hébreu, sa manière de prononcer les syllabes, de réaliser les consonnes gutturales et de noter les voyelles nous indique immédiatement son origine ou le lieu de naissance de ses parents.

    L’hébreu n’a pas de secret pour moi mais ma manière de le prononcer trahit sur le champ la langue que je parle tous les jours, le français. Si je demande à un autre conducteur la bonne direction pour le Néguev ou autre, une fois sur deux il me répond en français alors que la question a été posée en hébreu.

    Lorsque j’étais jeune, j’avais lu en traduction allemande le livre hébraïque d’un sociologue israélien Eisenstadt sur le sujet (Ha-Hébra ha-Ysraélit) : la société israélienne. L’auteur y expliquait que le plus grand défi posé au jeune Etat était d’unifier les parcelles éparses d’un même peuple, dispersé depuis près de deux mille ans sur toute la surface de la terre. Il fallait doter tous ces gens d’une même conscience nationale, d’un même attachement à une patrie renaissante après deux millénaires d’inexistence, de persécutions et de détresse. Mais les êtres humains ne sont pas programmables ou reprogrammables comme des machines ; ils conservent dans les strates archaïques de leur âme des séquelles de leur milieu d’origine..

    Ce qui est tout aussi frappant, c’est la nécessité d’ajuster, d’actualiser certains rites religieux qui ne sont pas plus en vigueur, frappés de caducité car ils avaient été introduits exclusivement durant la période exilique. Revenus sur la terre de leurs ancêtres et ayant reconquis leur souveraineté perdue, les rabbins d’Israël durent se résoudre à changer certaines choses, eux qui pensaient ne les changer qu’à l’avènement du Messie.

    Alors comment surmontent-ils tous ces obstacles, les Israéliens ? Je ne sais pas comment ils font mais ce que je sais, c’est qu’ils les surmontent.

    L’un d’entre eux m’a dit que la vie dans ce pays était un véritable acte d’héroïsme quasi quotidien, que c’était un problème incontournable. Et dans le même souffle il ajoutait la remarque d’Aristote, à savoir que l’être a un insurpassable avantage sur le non-être. En conclusion, mieux vaut un Israël difficile que pas d’Israël du tout.

    N’importe quel autre pays eût explosé sous le poids des contradictions. Sauf celui-ci qui procède (comme disait Hegel) par contradictions surmontées.