Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 11

  • la kabbaleses origines, son développement et son insertion dans la culture européenne

    la kabbale

    ses origines, son développement et son insertion dans la culture européenne

    Conçue dans l’esprit de ses adeptes comme l’essence originelle du judaïsme, la kabbale a connu des développements des plus étonnants au sein de la religion juive mais aussi dans la culture européenne. Certains humanistes chrétiens la considérèrent comme la preuve la plus éloquente de la vérité chrétienne.

    Comment a-t-elle fini par s’imposer au sein de la spiritualité juive, expulsant presque totalement la philosophie rationaliste de Maimonide ? C’est là l’un des paradoxes les plus stimulants de la spiritualité juive qui reçut d’elle à la fois l’hérésie sabbataïste et le hassidisme du Baalshémtob…

    Lire la suite

  • Qu’est ce que l’intifada blanche ?

    Qu’est ce que l’intifada blanche ?

    Vu hier soir sur France 2, un reportage sur les Palestiniens de Ramallah et leur intifada blanche. Passages plutôt rassurants. Une très jolie adolescente palestinienne qui, pour une fois, n’avait pas une bave rageuse aux lèvres, a expliqué posément que l’intifada armée et sanglante n’avait rien apporté et qu’il convenait de passer à autre chose. Elle expliquait aussi que c’était sa génération qui allait négocier avec les Israéliens et vivre en paix avec eux.

    J’ai adoré ce discours : enfin une voix palestinienne pondérée, réaliste, en un mot, intelligente. Les gens du Hamas devraient s’en inspirer.

    Alors que signifie l’intifada blanche ? C’est le boycott économique dirigé contre les produits israéliens estampillés «colonies juives de Cisjordanie». Ce n’est pas une bonne idée, mais c’est moins grave que de faire couler le sang. Les autorités de Ramallah font circuler une liste de produits dans tous les magasins et les maisons des cités palestiniennes qui ne doivent plus faire commerce ou utiliser de telles marchandises. Sous peine de sanctions pénales et pécuniaires.

    Je doute, cependant, que la mesure soit efficace car c’est un simple jeu d’étiquettes , un jeu auquel les Israéliens ont pris goût. Il y a tant de pays arabes qui commercent en secret avec Israël… Nous avons parlé récemment de pays où les Israéliens assurent la protection des installations pétrolières. Il y d’autres pays qui se délectent des oranges de Jaffa mais réclament qe la mention ne soit pas portée sur les fruits. Il y a d’autres pays dont les forces spéciales sont entraînées par Tsahal. Enfin, tant de médicaments et de d’instruments de test médicaux (maternité, diabète, cholestérol etc…) vendus à des pays arabes avec des modes d’emploi en français et en arabe, sans aucune ligne hébraïque.

    Après tout, si les Palestiniens arrivent à produire et à parvenir à l’auto-suffisance alimentaire et industrielle, c’est bien.

    Mais je le répète, car c’est, à mes yeux, le plus important, j’ai été séduit par la limpidité du discours de cette jeune fille. Pas de haine, ni de rage, un discours articulé, une vision de l’avenir (nous vivrons en paix avec les Israéliens). Bref, un véritable agenda politique. Je n’y croyais plus : c’est l’avènement de l’époque messianique : yemot ha-Mashiyah

  • La déportation des juifs par les chemins de fer français, hollandais et slovaques…

    La déportation des juifs par les chemins de fer français, hollandais et slovaques…

    Hier soi, alors que venait de se jouer la demi finale de la coupe du monde de foot ball, rassasié de ce type d’informations aliénantes, je me suis rendu sur ARTE qui diffusait un saisissant reportage documentaire sur la collaboration des sociétés de chemin de fer d’Europe occupée avec les Nazis : il s’agissait de transporter les juifs de France, de Hollande et de Slovaquie vers les camps de la mort, notamment Auschwitz.

    Eh bien, figurez vous que la SNCF, les chemins de fer hollandais §oui, hollandais) et slovaques ont transporté des milliers de pauvres juifs dans des wagons à bestiaux (oui, des wagons à bestiaux) sans songer un seul instant aux conditions inhumaines de cette déportation. Détail insupportable : treize jours avant la libération de Paris, un convoi de juifs était parti vers les camps de la mort, ce qui n’empêcha pas la SNCF de présenter la facture aux troupes allemandes. La télévision a montré le fac-similé de la facture.

    La même chose pouvait s’observer pour les Hollandais qui ont continué à transporter les juifs. Il y eut des interviews de rescapés, de survivants et de proches des protagonistes. Par exemple, le fils d’un ancien ministre de l’intérieur slovaque qui interrompit les déportations depuis la Slovaquie durant quelques mois en 1942. C’est que des rescapés juifs étaient voir l’évêque local et lui avaient décrit ce qui se passait dans le cadre de la solution finale. En bon fils de l’Eglise, le prélat signifia au dit ministre son écoeurement et sa grande réprobation. Le transport s’arrêta et ne reprit que lorsqu’un nouveau de l’intérieur fut nommé. Preuve que lorsque les gens intervenaient, quelque chose pouvait changer.

    Mais les Hollandais, pourtant connus pour leur solidarité avec le peuple juif, n’ont pas mieux fait. Ils ont fait un juteux commerce avec les Allemands (plus de deux millions de couronnes perçus) qui payaient en confiscant les biens des juifs déportés. Rares sont les traces de ce sinistre commerce, mais des Hollandais patriotes ont, au péril de leur vie, prit des photos, seuls preuves de ces moments affreux : un responsable des chemins de fer hollandais fit même un film où l’on voit des soldats et des policiers hollandais prêter main forte aux forces d’occupation.

    Mais le pire, car c’est chez nous, est représenté par nos chemins de fer. Il y a eu les procès retentissants de la famille Lipiez (polytechnicien et député écologiste européen) dont le père fut déporta mais échappa à la mort. On a vu cet homme, décédé depuis 2003, décrire le mode de transport de ses compagnons : 36 heures, enfermés debout dans un wagon à bestiaux, sans boire ni manger, parvenant à peine à respirer et lorsqu’on ouvrit les portes des wagons, un tiers des occupants étaient déjà morts, étouffés.

    Les juifs passaient par l’ancienne gare de Bobigny, laissée depuis à l’abandon. La SNCF, prestataire de service pouvait-elle ignorer dans quelles conditions elle transportaient ces «voyageurs sans bagages, munis d’un aller simple… ?» J’ai vraiment honte. Il ne s’agit de fulminer un anathème ni de brandir des accusations, mais j’ai simplement envie de dire qu’on est jugé par ses actes et sa conscience, si on en a une.

    Bravo à Jacques Chirac pour son discours du Vel d’hiv…

    Seigneur, comment la France, patrie des droits de l’homme, ayant pour devise la formule que l’on sait, a-t-elle pu agir de la sorte ?

    Quand je partis me coucher, il me fallu lire un texte philosophique allemand durant plus d’une heure avant qu’un sommeil salvifique ne vienne me soustraire à mes sombres pensées.