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  • EN QUI PEUT-ON AVOIR CONFIANCE ?

    EN QUI PEUT-ON AVOIR CONFIANCE ?
    Tel est le titre de la belle leçon inaugurale que nous donne Madame Dominique SCHNAPPER et que le Monde a eu la bonne de publier dans sa livraison en date  du 15 juillet , page 14.
    Sitôt lue cette excellente page, je me précipite sur mon blog pour en faire partager la grande intelligence et l’incroyable lucidité. Il faut savoir que cette dame qui est l’une de nos meilleures sociologue est la fille de Raymond Aron et qu’elle a siégé au Conseil Constitutionnel durant neuf ans, période mise à profit pour scruter le cœur même de nos institutions.
    L’auteur parle de l’autonomie sans cesse croissante des indivudus que nous sommes, désireux de juger par nous-même et de la complexification de notre vie sociale, économique et politique. Ce qui veut dire , en termes clairs, que plus nous voulons tout déterminer par nous-mêmes, plus nous sommes dépendants du savoir des experts, des savants et autres spécialistes.
    J’ai bien aimé les deux citations judicieusement choisies de Tocqueville et de Georg Simmel, philosophe judéo-allamend, enterré au cimetière de Cronenbourg, en Alsace.
    Tocqueville écrivait en 1840 que nous étions dépendants dans nos jugements de l’avis et des jugements de tant d’autres. Simmel, l’auteur de La philosophie de l’argent (traduit aux PUF), ne disait pas autre chose en soulignant que l’homme ne pouvait se couper  du circuit de la sève…
    Quand j’étais jeune germaniste, j’avais été frappé par une phrase du Faust de Goethe où l’auteur faisait une critique de la théologie, jadis reine de toutes sciences, en disant que l’on était souvent conduit à jurer sur la parole du maître, le fameux Magister dixit du Moyen Age. Goethe écrivait auf des Meisters Wort schwören…
    Et en effet, à qui faire confiance ? Or, cette confiance est indispensable pour l’ordre politique et la vie en société : quand je me fais examiner par le médecin, quand je fais certifier mes comptes par un commissaire aux comptes, quand je suivais les cours de mes maîtres en Sorbonne, quand j’aime mon épouse etc… je fais confiance.
    Et même quand nous écrivons nos livres et que nous renvoyons dans les notes infra paginales aux travaux d’autres collègues et des lexicographes, nous faisons confiance.
    Les Américains vont encore plus loin puisqu’ils impriment sur leur dollar la célèbre formule : In God xe trust. Une formule qui me plaît bien même si dollar a souvent servi à financer des choses que D- aurait nettement réprouvées.

  • MAIS JUSQU’OU IRA L’AFFAIRE BETTENCOURT ?

    MAIS JUSQU’OU IRA L’AFFAIRE BETTENCOURT ?

    Cette affaire me fait penser à une pelote invisible : à une extérmité, des gens tirent un fil pensant qu’ilk ne pas très loin, et voici que chaque jour que Dieu fait apporte son lot de révélations. Nos bons journalistes tiennent le feuilleton de l’été. Il faut bien savoir que chaque année, nos plus belles plumes ont une préoccupation majeure : comment remplir les colonnes des journaux durant l’été, et singulièrement, le mois d’août ?
    Que le chômage aille croissant, que la rentrée de septembre promette d’être désastreuse au plan socio-économique, que l’Afrique végète, que l’immigration et l’insécurité augmentent, tout cela se vend mal et n’a pas le parfum de scandale que l’on aime tant humer dans l’Hexagone et ailleurs.
    Cette affaire comporte au moins (pour le moment, car chaque jour, cela change) trois volets : familial, fiscal et politique. Mais on peut se demander pour quelles raisons, on ne nous dit pas tout d’un seul coup, sans que l’on puisse saisir l’ensemble de l’architecture du puzzle. Les journalistes répondent qu’ils dépendent de leurs sources dont les langues se délient progressivement et qu’ils prennent le temps de recouper leurs informations. Voire…
    Il semble évident qu’à partir de cette affaire, on vise surtout la crise de régime et la mise en cause du personnel politique. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’une telle entreprise, de la taille de l’Oréal, a nécessairement des ramifications politiques pour la seule bonne raison qu’une telle construction a des répercussions sur la vie économique d’un pays.
    N’oublions pas aussi que André Bettencourt fut député, ministre et sénateur. Il a, certes, beaucoup aidé son camp, la droite, mais n’oublions pas qu’il fut aussi très proche de François Mitterrand et qu’à ce titre, la gauche n’est pas toujours revenue bredouille de chez lui.
    Ce qui frappe aussi, c’est que la presse, par ses révélations décousues entrave la manifestation de la vérité qui devrait être entre les mains exclusives de la justice. C’est au procureur et au juge de faire jaillir la vérité, en évitant de lancer des accusations infondées et, pire encore, d’émettre des soupçons.
    La France est un état de droit. La justice et la presse y sont libres. On en a des preuves sous les yeux chaque jour.
    Mais je pense que d’ici le mois d’août, l’affaire n’intéressera plus personne.

  • L’ETRANGE RETOUR EN IRAN DE L’INGENIEUR QUI AVAIT DISPOARU IL Y A DES MOIS EN ARABIE SAOUDITE…

    L’ETRANGE RETOUR EN IRAN DE L’INGENIEUR QUI AVAIT DISPOARU IL Y A DES MOIS EN ARABIE SAOUDITE…
    Lu dans Le Figaro d’hier, un article sur l’odyssée d’un Iranien, M. Amiri, suspect d’être actif dans l’industrie nucléaire de son pays et qui fut enlevé (par qui ?) lors d’un pèlerinage en Arabie Saoudite. Les Iraniens avaient sévèrement morigéné les Saoudiens, les accusant d’avoir aidé la CIA à enlever leur compatriote afin de lui soutirer des renseignements sur l’avancement des travaux nucléaires de leur pays.
    Nous étions sans nouvelles durant des mois de cette personne et la voici qui réapparaît à New York, à la porte du bureau qui gère les intérêts iraniens aux USA…
    J’ai lu les explications du fugitif ou transfuge, elles ne sont pas limpides et je crains que son pays ne lui réserve de très mauvaise manières une fois qu’il sera chez lui… Et puis, comment va-t-il convaincre les services de son pays qu’il n’a rien dit et qu’il a disparu si longtemps, involontairement et contre son gré… L’article échafaudait une quantité d’hypothèses. Affaire à suivre…