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  • Existe-t-il une alternative à la paix ? Mahmoud Abbas et Benjamin netanyahou

    Existe-t-il une alternative à la paix ? Mahmoud Abbas et Benjamin netanyahou

    Les dés sont jetés : les constructions ont repris en Judée Samarie et elles vont très probablement se poursuivre, voire même s’amplifier. On se rend compte aujourd’hui du risque politique énorme pris Benjamin Netanyahou lorsqu’il décréta une suspension de dix mois. Son gouvernement aurait fort bien pu être censuré à la Kenését. Mais la surprise est venue du leader palestinien qui est plus sage qu’il n’y paraît et qui a compris qu’il devra procéder avec les siens à des révisions déchirantes s’il veut la paix.

    Toutes ces années de guerre soit déclarée, soit larvée ont radicalement changé la donne. A force d’outrances et d’intransigeances (pendant plus d’un demi siècle), les Arabes ont conduit les Israéliens à s’habituer à ce type de situation : une guerre après l’autre, un attentat après l’autre, et pendant ce temps là, la vie continue, Israël avance. Pire, à force de subir des condamnations internationales jugées injustes et imméritées, l’opinion publique en a conclu la chose suivante : quoi que nous fassions, on nous condamne, on ne aime pas. Alors, faisons ce que nous avons à faire. Tel est le mot d’ordre aujourd’hui.

    La surprise, dans la situation actuelle, est venue du leader palestinien qui commence à comprendre le fin mot de cette affaire. C’est pour cette raison qu’il n’a pas quitté avec fracas la table des négociations.. Il a prudemment réservé sa réponse, comprenant que les Israéliens ne céderaient pas et qu’il fallait revoir la situation sous un autre aspect.

    Réussira-t-il à faire entendre raison aux extrémistes ? Ce n’est pas certain, mais au moins il a le mérite d’essayer et de tenir.

    Pour le reste, je ne peux pas sous estimer le pessimisme ambiant : ce n’est pas uniquement deux nationalismes qui s’affrontent, c’est une guerre aux racines religieuses qui fait rage depuis toutes ces décennies. Les Arabes devraient refaire une analyse de la situation. Il y a une logique du développement d’Israël qui leur a échappé et qui constitue de nos jours une réalité incontournable. Même s’il y avait demain une entité politique palestiniennes, le fossé entre elle et l’Etat juif serait énorme. Du côté arabe, on aurait dû retrousser ses manches bien plus tôt. Une note optimiste : le chef de l’administration à Ramallah est un homme honnête et compétent, il œuvre pour ses concitoyens et pour l’avenir. Il faudrait que beaucoup d’autres prennent exemple sur lui…

  • Le gel des implantations israéliennes en Judée Samarie..

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    Le gel des implantations israéliennes en Judée Samarie..

    Impossible, ce matin, de parler d’autre chose. Depuis plusieurs jours, et singulièrement depuis hier soir, toutes les radios et toutes les télévisions ne parlent que de cela. Alors que nous avions tous que ce gel n’éait que temporaire et que les constructions reprendraient dès aujourd’hui. Le propos de ce papier matinal est simplement de clarifier le contexte, sans prendre position dans un conflit qui, au fond, nous dépasse tous, tant le nationalisme, de part et d’autre, est inextricablement lié à des racines religieuses : or, comment voulez vous que des diplomates dénouent des problématiques religieuses ?

    Commençons par le commencement, à savoir la désignation même de l’action de construire dans des territoires. En français et dans d’autres langues européennes, on utilise le terme COLONIE, terme d’origine latine (romaine), lourdement chargé de connotations négatives. Il faut savoir, à simple titre d’information, que pour les habitants de Judée Samarie, le problème ne se pose pas dans les mêmes termes. Ils utilisent, eux, le terme hébraïque de mitnahalim qui provient du terme biblique nahala qui signifie, héritage, la part échue par une sorte de succession ancestrale. Cette filiation à la terre, cette autochtonie, se fonde, selon les Israéliens, sur la Bible où D- est censé avoir promis cette terre aux tribus d’Israël. Certes, nous savons bien, que la Bible n’est pas un livre d’histoire, que sa chronologie est parfois pleine de contradictions, que les frontières même de cette terre d’Israël ne sont jamais définies avec précision et que cette notion de promesse divine ne peut pas toujours être alide dans les traites internationaux.

    Mais à cela, ces habitants de Judée Samarie répliquent qu’à leurs yeux, le Verbe divin et la Bible sont infiniment plus fiables que le tracé arbitraire des frontières et la création artificielle d’Etats (Jordanie, Liban, Arabie Saoudite etc…) par des puissances mandataires mues principalement par leurs propres intérêts..

    Fors de cette argumentation, les mêmes en concluent que construire sur sa terre est un droit inaliénable, imprescriptible et que la croissance naturelle d’agglomérations et d’implantations est un doit garanti pour tout être humain…

    On le constate aisément, deux logiques opposées, inconciliables, irréconciliables.

    Une remarque, cependant : s’il y avait une lueur de paix, une seule, même faible, dans les esprits et les cœurs, l’édification d’un mur ou d’une maison dans cette partie du monde ne déclencherait pas cette vague d’indignation ni cette levée de boucliers. Certes, il y a des extrémistes dans les deux camps. Mais si les Arabes n’avaient pas fait preuve d’intransigeance depuis près d’un siècle à l’encontre de l’Etat juif, nous n’en serions pas là.

    Il est temps de revenir à la raison. Mais cela prendra du temps.

  • La traversée de la Mer rouge par les Hébreux il y a trois mille ans

     

    Intervention divine miraculeuse ou phénomène purement naturel ? La traversée de la Mer rouge par les Hébreux il y a trois mille ans

     

    J’ai été très surpris d’entendre en ce week end sur deux chaînes de télévision différentes une explication naturaliste de la fameuse traversée de la Mer rouge par les Hébreux sous la conduite de Moïse il y a au moins trois mille ans.

    Pourquoi ce soudain regain d’intérêt pour un fait biblique qui n’est même pas certain, la mosaïcité du Pentateuque et la réalité des faits miraculeux ou prodigieux étant toujours sujet à caution…

    Ce sont des chercheurs américains qui ont interprété les versets du livre de l’Exode sur leur ordinateur de manière virtuelle et qui ont proposé une explication naturaliste qui ramène ce fait à la mesure de la vraisemblance.

    On sait que la Bible enjambe généralement les causes intermédiaires de notre bas monde, causes intermédiaires pour parler comme Leibniz, et ramène tout à D-, considéré comme la Cause suprême à laquelle toutes les autres sont inféodées. Exemple : on ne dira pas qu’il pleut sur telle ou région parce que l’évaporation au dessus des mers et des océans ont chargé les nuages d’eau et que ceux ci s’ouvrent à un moment choisi par les lois naturelles… On dira plutôt que D- a décidé de combler d’eau telle région et a décidé d’en priver telle autre. Alors que nous devrions nous contenter d’explications climatologiques..

    Alors l’explication de nos savants américains est la suivante : non loin du Caire, près l’embouchure du Niel, il y avait un bras d’eau qui se jetait non pas dans la mer mais dans un lac aujourd’hui disparu. Lorsqu’il y eut ce puissant vent d’est dont parle le livre de l’Exode (ruah kadim azza), l’eau se déplaça vers un seul côté mettant à nu un lagon d’environ plusieurs km de large, permettant à la troupe des Hébreux de passer. Le phénomène, purement naturel, n’aurait duré que quelques heures..

    Nous n’avons rien contre les explications qui font appel à des lois naturelles connues de tous. UN fait, cependant, demeure inexpliqué : pourquoi donc les flots reprirent leur profondeur, plus de deux mètres, au moment même où la redoutable cavalerie égyptienne fendit à son tour la mer ? Une bonne partie des troupes hébraïques aurait pu se noyer, apparemment ce ne fut pas le cas. En revanche, si l’on en croit, le texte hébraïque, toute l’armée des poursuivants y passa.

    Comment s’explique cette triste concomitance ? Dirait-on comme les Allemands, das war Fügung ?