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  • L’affaire de Karachi

    L’affaire de Karachi

    Décidément, les relais de cette affaire de Karachi ne manquent pas. A l’origine de toute cette controverse il y a la vente de sous marins au Pakistan. De tels contrats ne se font jamais sans l’aide déterminante d’intermédiaires qu’il faut rétribuer. C’est toujours ainsi : tous les contrats d’armement qui totalisent des sommes astronomiques ne se feraient jamais sans l’aide de ces intermédiaires qu’il faut rémunérer. Le problème, c’est qu’ici, des soupçons existent sur des rétro commissions, c’est-à-dire que certaines sommes seraient revenues en France pour financer la campagne présidentielle d’un candidat en 1995. Or, la France a perdu plusieurs ingénieurs travaillant à Karachi, victimes d’un anglant attentat qui serait la vengeance de personnes réclamant leur dû.. En somme, l’élection de Jacques Chirac a conduit ce dernier à revoir toutes les clauses du dit contrat d’armement afin de ne pas poursuivre ces possibles versements à des intermédiaires… Lesquels se seraient vengés en s’en prenant aux ingénieurs français travaillant à Karachi.

    L’affaire, on le voit, est sensiblement compliquée. Ce qui lui a donné une acuité toute particulière, ce sont évidemment les dernières déclarations des uns et des autres durant le week end. Tel ancien Premier Ministre affirme ne plus se souvenir de l’affaire, tel autre revient carrément sur ses précédentes déclarations où il insistait pourtant sur son audition par un juge…

    Il ne faudrait pas qu’une affaire ayant entraîné mort d’homme dégénère en règlement de comptes politiques. La souffrance des familles devrait en dissuader tous les protagonistes. Voici un sujet qui va mobiliser la presse et la justice, sans oublier l’opinion, durant de longues semaines mais qui s’achèvera sans qu’on sache ce qui s’est vraiment passé. Ce que l’on sait, hélas, c’est que des victimes françaises existent bien, sans qu’il y ait, un nexus causal évident entre l’attentat et ces commissions ou rétro commissions putatives…

  • Le dogme religieux et le savoir scientifique : le pape et le préservatif

    Le dogme religieux et le savoir scientifique : le pape et le préservatif

    Est-ce le prélude à un vrai changement d’attitude de la part des autorités ecclésiastiques ou un simple ballon d’essai destiné à désarmer certaines critiques, à un moment où les nuages s’accumulent dans le ciel médiatique de l’église ?

    L’Observatore Romano a diffusé le résumé d’un livre d’entretiens entre le pape et un journaliste allemand où Benoît XVI affirme, pour la première fois, que le recours au préservatif est envisageable dans certaines conditions où la sexualité doit retrouver des allures plus humaines. Si nous avons bien compris ; il faisait allusion, nous dit-on, aux hommes qui se prostituent et qui, de ce fait, contribueraient à la propagation de la maladie s’ils ne se protégeaient pas.. C’est déjà ça mais on nous notera que le Saint Père ne parle pas des femmes ni du recours au préservatif pour satisfaire aux désirs d’une société permissive.

    Est-ce étonnant ? Pas vraiment. Tous les papes, même ceux qui n’étaient pas aussi conservateurs que le pape actuel, se sont révélés des gardiens du dogme. C’est normal. Mais là où l’on peut avoir des réserves, c’est quand on voit qu’au fond, le discours religieux, dogmatique, ne peut pas tenir face aux résultats des analyses scientifiques.

    On veut bien admettre que la science ne peut pas tenir lieu de morale mais aucune éthique ne pourrait subsister si elle lui tourne le dos. Pour la bonne raison qu’il existe des lois naturelles que nul ne peut prétendre ignorer. Affaire à suivre.

  • IL Y A SOIXANTE-CINQ ANS, LE PROCÈS DE NUREMBERG

    IL Y A SOIXANTE-CINQ ANS, LE PROCÈS DE NUREMBERG

    A Nuremberg se tient dès à présent une exposition qui exhibe le lieu, le décor ayant vécu le déroulement du procès des grands criminels nazis dont l’action éminemment destructrice a causé la ruine de l’Europe et l’extermination presque totale de sa population juive. Les plus grands coupables avaient hélas échappé à la justice en se suicidant : notamment Hitler et Goebbels. Et par la suite, Hermann Goering lui-même dans sa cellule où un soldat américain, gardien de prison, a, contre l’attitude fort compréhensive d’une belle jeune femme allemande, laissé passer un paquet destiné à ce criminel. Le paquet contenait du poison que Goering a ingéré pour échapper à une humiliante exécution par pendaison.

    Dès le 15 septembre 1935, les Nazis avaient adopté dans cette même ville de Nuremberg, en Allemagne méridionale, les terribles lois raciales qui préparaient en fait la solution finale de Wannsee en 1942. Il était donc normal que les Nazis vaincus fussent ramenés sur le lieu de leur puissance passée afin de payer leurs crimes contre l’humanité.

    Le procès de Nuremberg a aussi jeté les fondements d’une justice pénale internationale, même si certains esprits chagrins ont dit que ce fut la justice des vainqueurs et que les vaincus n’ont pas d’histoire..

    Léo Baeck, le dernier grand rabbin d’Allemagne, qui survécut heureusement à la Shoah, a été le témoin de toutes ces horreurs commises par les Nazis à l’encontre du peuple juif et du reste de l’humanité. Lors d’un voyage aux USA, cet homme, symbole de la résistance spirituelle au camp de Terezin (Theresienstadt), eut le privilège de prendre la parole devant la chambre des Représentants qu’il a bénie.. Il fut applaudi debout par un Congrès enthousiaste.

    Force est restée au droit. Mais à quel prix ! Aujourd’hui, c’est une Allemagne réunifiée et régénérée qui montre l’exemple à l’Europe enfin en paix avec elle-même/