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  • LES PHILOSOPHES SONT ILS APTES A DIRIGER LA SOCIETE ET LE GOUVERNEMENT ?

    LES PHILOSOPHES SONT ILS APTES A DIRIGER LA SOCIETE ET LE GOUVERNEMENT ?

    Depuis Platon, voire même depuis le temps des philosophes pré socratiques, on se pose la même question : qui doit diriger la cité ? Les philosophes doivent-ils être aussi des princes-philosophes-hommes d’Etat ? Platon et toute la tradition gréco-musulmane du Moyen Age ont répondu positivement à cette question. Mais comment faire pour réaliser cette ambition ?
    En optant pour le philosophe homme d’Etat, porté à la tête de la cité, les hommes se sont imaginés que la vertu pourrait mener et inspirer la société. Mais il faudrait changer l’homme, sa nature profonde, ses valeurs et ses ambitions. Or, comme disait Charles Baudelaire, le cœur des villes change plus vite que le cœur des hommes…
    Pour changer la physionomie de nos villes, il suffit de quelques coups de pioches ou l’entrée en action des bull-dozers. Il en va tout autrement de la mentalité et du cœur des hommes. Il suffit de voir la différence insurmontable entre ce qui relève de la logique et ce qui relève de la psychologie.
    Ce travail de longue haleine d’amélioration de la nature humaine doit être mené parallèlement à l’éducation politique des masses qui ne deviendront, hélas, jamais des élites. Alors, comment faire ? Laisser les choses en l’état ou foncer tête baissée dans le mur ? Les deux alternatives ne sont pas satisfaisantes.
    Il faudrait insérer dans la gouvernance des règles éthiques, voire même les graver dans la constitution de chaque pays.  Mais ceci présuppose que l’on divulgue aux masses l’état réel des finances de chaque pays. Peut-on rester au pouvoir qu’on a durement conquis en disant la vérité aux gens ? C’est peu probable et ce serait faire preuve de naïveté que de le croire.
    Des gouvernants plutôt cyniques avaient dit que les peuples avaient des hommes politiques à leur image. Les hommes politiques qu’ils méritent en somme. Nous voilà renvoyés devant nous mêmes.

  • QUE PENSER DU FILM DE GUILLAUME CANET, DES PETITS MOUCHOIRS ? PAS VRAIMENT DU BIEN..

    QUE PENSER DU FILM DE GUILLAUME CANET, DES PETITS MOUCHOIRS ? PAS VRAIMENT DU BIEN..

    Hier soir, vendredi, la pluie s’est arrêtée de tomber sur Pont l’Evêque et une petite foule compacte se masse près du petit cinéma tout rénové. Ce cinéma doté d’une salle digne des années cinquante, ressemble à présent à une salle de petite ville de province. On se prépare à voir le film de Guillaume Canet, Les petits mouchoirs.
    Du début à la fin, et ce fut long, plus de deux heures trente, j’ai rongé mon frein : il faut dire que le battage médiatique qui a fait ses preuves (plus de deux millions d’entrées) nous a induits en erreur car ce film n’en est pas un, c’est un collage de plusieurs sketchs plus ou moins réussis à grand renfort de produits dus à des sponsors : je sais bien qu’on est pas loin de Bordeaux, mais tout de même faire autant la promotion du vin rouge, c’est indécent. Ces messieurs en boivent même au petit-déjeuner, devant leurs enfants. Quant à Marion Cotillard qui doit hélas encore faire ses preuves, elle a carrément une bouteille de Bordeaux sur sa table de nuit, comme d’autres ont un livre de chevet..
    Au lieu de parler de mouchoirs, il eût fallu nommer ce film les paumés car il s’agit d’un groupe d’amis qui partent en vacances ensemble  avec tous les malentendus et les quiproquos qui jaillissent généralement lorsque des gens qui croient bien se connaître vivent ensemble quelques jours alors qu’ils n’ont rien en commun, ou pire encore, laissent apparaître des attirances un peu contre nature.. Car figurez vous que ce film prétend aussi avoir une valeur éducative puisque un père donne à ses tout jeunes enfants une définition de l’homosexualité. Ce qui est parfaitement son droit puisque l’homosexualité n’est pas interdite, seule la pédophilie l’est..
    Croyez moi, ce fut presque un supplice de rester assis pendant plus de deux heurs à subir ces platitudes et ces enfantillages de grands adolescents obsédés par les femmes (et particulièrement celle du voisin) par les cigarettes et l’alcool. On se demande vraiment dans quel pays on vit lorsque l’on sait que plus de deux millions de spectateurs l’ont vu. Et certains s’apprêtent même à le revoir…
    Le film se divise en réalité en deux parties : la première, la plus longue et la plus assommante, exhibe des couples où rien ne marche, où tout le monde se ment, souffre d’une stress incroyable, a des sautes d’humeur, subit des déconvenues sentimentales et des déceptions amoureuses… Tout ce petit monde cohabite vaille que vaille et le film s’essouffle jusqu’au moment où l’on apprend que l’ami accidenté du début du film vient de décéder. Là se produit un choc qui remet en question la situation factice de chacun… C’est là que le film rebondit mais pour peu de temps et encore, c’est, si je peux dire, à la faveur d’un enterrement ! Les deux amis fâchés à cause de leur homosexualité latente tombent dans les bras l’un de l’autre, tout le monde pleure et s’embrasse par dessus le cercueil. Cette débauche de sentiments faciles ne sauve pas le film.
    Alors, comment expliquer cet engouement populaire ? Probablement par cette bande de copains dans lesquels le Français moyen se reconnaît.. Et il y a aussi la perte des valeurs, surtout familiales et amoureuses (les hommes et les femmes considérant les relations sexuelles comme de simples formalités n’engageant à rien) ; bref, une sorte de photographie assez simpliste de la réalité sociale contemporaine. Et les enfants dans tout cela ? C’est assez triste car ils assistent à la sidérante vacuité de leurs parents. Comment alors se construire ? L’absence totale  de valeurs n’est pas une valeur.
    Ce qui m’a le plus déplu, c’est le rôle joué par la presse, notamment télévisuelle : un présentateur du journal télévisé, généralement mieux inspiré, en a dit le plus grand bien, ce qui a contribué à fausser la donne.
    Tout de même : une ou deux grandes marques de voitures, des grands crus de Bordeaux, des cigarettes, des bateaux, des vêtements, etc.. Mais où est le film ? Ah, j’oubliais : les larmes…
    Vous n’êtes pas obligés d’aller voir ce film. Canet nous avait habitués à bien mieux. Espérons qu’il reviendra un jour à son précédent niveau.

  • LES RESULTATS DU G20 DE SEOUL ET LA CONFERENCE DE PRESSE DE NICOLAS SARKOZY

    LES RESULTATS DU G20 DE SEOUL ET LA CONFERENCE DE PRESSE DE NICOLAS SARKOZY
    Je viens de regarder à la télévision la conférence de presse du président français qui fait le point à la fois sur les résultats obtenus et les mesures à prendre  dans l’avenir. Les objectifs atteints sont réduits mais encourageants. On s’est mis d’accord pour tenter de mettre un terme à tous ces désordres monétaires et économiques mondiaux, mais on reconnaît que l’égoïsme des Etats n’est pas encore victorieusement battu en brèche. En fait, la partie se joue entre les deux géants mondiaux, la Chine et les USA, qui, semble-t-il, se sont déjà mis d’accord en catimini, en quelque sorte.
    Le président a parlé de 42 crises depuis 1990. C’est à peine croyable ! Il a plaidé en faveur d’une remise à plat totale du système de Bretton-Woods qui avait consacré la suprématie incontestée d’une seule monnaie, le billet vert. Il a aussi dénoncé les mouvements erratiques  du dollar (l’expression est déjà fort ancienne et remonte au moins à Georges Pompidou), l’augmentation soudaine des matières premières ou des énergies fossiles, bref tout ce qui porte préjudice à une bonne gouvernance économique mondiale.
    Une question intéressante d’un journaliste suisse qui représente le journal Le Temps de Genève : la Suisse pourrait-elle être intégrée au G20 puisqu’elle compte et a son mot à dire dans le système monétaire ?
    La réponse du président français a été très courtoise, habile et diplomatique : la Suisse pourrait fort bien être associée à des séminaires préparatoires du G20 afin qu’il soit tenu compte de son apport et de sa vision des problèmes. Quant à une adhésion pure et simple de ce pays au G20 il existe des critères assez stricts que la Suisse ne remplit pas encore.
    A quoi a servi ce G20 ? Allez, soyons respectueux envers M. Nicolas Sarkozy et disons qu’il saura mettre son inépuisable énergie au service d’une très bonne cause : la remise en ordre du système bancaire et d’une ordre économique juste au niveau de la planète.