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  • Comment et pourquoi cesser de fumer?

    le tabac, la santé publique et l’etat

    J’ai longuement hésité ce matin avant de jeter mon dévolu sur ce thème bien que la visite de M. Obama en Asie, la tenue du G20 prochainement et les élections en Afrique aient aussi retenu mon attention.

    Ainsi donc, le gouvernement français vient de procéder à une hausse de 6% du prix du tabac. N’étant pas moi-même fumeur, mais appréciant de temps en temps quelques bons cigares (sans avoir d’addiction, je le répète) je ne me sens pas concerné. Toutefois, on peut se poser la question qui commande toutes les autres : pourquoi les gens fument-ils ? Qu’est-ce qui les incite à fumer, les pousse à quitter leur bureau pour fumer ? Comment peuvent-ils, en attendant leur plat au restaurant, sortir pour «en griller une» ? Certaines publicités s’en étaient jadis même emparées de manière douteuse : on disait alors prendre un verre de whisky avant l’amour pour fouetter le sang, et fumer une cigarette après…… Heureusement, de tels slogans ont disparu.

    Mais alors pourquoi les gens fument-ils ? C’est probablement un puissant dérivatif qui nous permet d’échapper à une existence morne, routinière et inintéressante. Ou alors, c’est aussi un acte gratuit (mais dangereux à la longue) qui nous permet de contempler les volutes de fumée, comme on regarderait des bulles de savon, produits absolument éphémères dans un environnement social de productivisme effréné.

    Ce qui frappe aussi, c’est de contempler sur le coup des dix-sept heures, de la terrasse d’un café, les gens sortant des bureaux, se diriger vers le métro le plus proche, une cigarette à la bouche, un peu comme si un tel geste signe la reprise de la liberté, l’affranchissement des normes du travail, la liberté, quoi !

    Dans cette configuration, le fumeur n’est pas seul, il y a en face de lui l’Etat qui taxe et prélève des impôts. Sur un paquet de 5 € 50, il ne resterait que 60 centimes au fabriquant… Les gains de l’Etat se monteraient à des dizaines de milliards qu’il al e cynisme de prétendre reverser à la sécurité sociale. Mais pourquoi un tel transfert alors que des milliers de gens meurent chaque année de tabagisme ? On nous répond que nul n’est contraint de fumer et que chacun a le droit de faire ce qu’il entend à condition de respecter les règles..

    Curieux raisonnement ! En fait, certains sociologues pensent autrement et soumettent des idées sur la question qui peuvent paraître iconoclastes. Ce seraient les couches sociales les plus défavorisées, les moins éduquées, n’ayant aucune visibilité ni ouverture sur la culture et le développement qui se réfugieraient dans ce dérivatif fumeux. Désespérées par la nullité de l’entourage. Une sorte d’univers onirique, n’ayant guère plus de consistance qu’un mirage aux effets hallucinogènes..

    Mais qui sait ?

  • Les syndicats et les grèves : un échec pathétique et cuisant

    Les syndicats et les grèves : un échec pathétique et cuisant

    Les centrales syndicales auraient dû le savoir et en tenir compte : le gouvernement était le dos au mur et ne pouvait guère reculer sans se déjuger de manière ultime. Certains commentateurs sont même allés jusqu’à dire que l’enjeu n’était autre que le… premier tour de l’élection présidentiel de 2012 ! C’est bien possible, mais je n’en sais rien.

    Ce que nous voyons, en revanche, c’est que la sagesse, la pondération et le bon sens ont déserté le camp syndical. Certes, les salariés étaient, comme on dit, remontés contre la réforme des retraites, une réforme, hélas, plus que nécessaire pour sauver, durant un peu de temps encore, le système par répartition. Car, ne nous leurrons point : il faudra y revenir et prendre des mesures encore plus draconiennes, voire passer purement et simplement au système de capitalisation. Et là, on se souviendra avec nostalgie de ce qu’était la doulce France…

    Mis à part les mères de plus de trois enfants et les salariés affectés par une pénibilité aisément reconnue, le gouvernement a bien fait d’imposer son projet. Il a aménagé la loi pour les deux catégories mentionnées ci-dessus : mais il a eu raison d’éviter le retour subreptice des régimes spéciaux honnis et responsables de la situation actuelle : savez vous que certains partent à la retraite (avec un taux plein) à 52 ans !!?

    Il fallait réagir et le gouvernement l’a fait. Au lieu de discuter sérieusement et d’élargir les négociations, la CGT, qui semble renouer avec le jusqu’au-boutisme des Georges Séguy et Henri Krasucki, a voulu foncer droit dans le mur, pensant pouvoir, de cette manière, bloquer la dynamique du gouvernement de Nicolas Sarkozy et préparer l’alternance. Le problème est que la CGT a trouvé à qui parler. Elle aurait dû le savoir bien avant…

    Et aujourd’hui, c’est, au choix, la débandade, ou la désunion syndicale. Les spécialistes du jeu d’échecs vous diront qu’il faut toujours jouer trois coups d’avance, se demander ce qui va bien pouvoir se passer après. La CGT en est à sa huitième journée d’action et songe à en préparer une neuvième.

    Pour le dire en anglais : blind leading the blind

  • Nazisme et diplomatie : le ministère allemand des affaires étrangères a-t-il été une assocication criminelle sous le IIIe Reich ?

    Nazisme et diplomatie : le ministère allemand des affaires étrangères a-t-il été une assocication criminelle sous le IIIe Reich ?

    Comme on a pu le voir en parcourant certains journaux, la publication d’un imposant ouvrage, plus de huit cents pages, sur le comportement des diplomates allemands à l’époque national-socialiste, ne cesse de défrayer la chronique outre-Rhin. Jochka Fischer, alors ministre des affaires étrangères, voulut faire la lumière sur le comportement de la diplomatie allemande sous le IIIe Reich en commandant en 2006 une enquête globale et détaillée à une commission d’historiens indépendants qui purent œuvrer à leur guise et eurent accès aux archives. Cette commission qui vient de publier son rapport aux édition Blessing de Munich comprend quatre historiens dont un israélien, le professeur Moshé Zimmermann de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives de cet imposant travail qui suscite déjà des controverses et même des critiques d’autres historiens.

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