Quelle est la doctrine de M. OBAMA en matière de politique étrangère ?
Une question de lisibilité…
Je viens d’achever la lecture d’une longue interview donnée au journal Le Monde par l’ancien conseiller spécial du président Carter, au nom imprononçable ( à consonance polonaise), que l’on me pardonnera de ne pas citer ! Le contenu de l’entretien est hautement instructif, quoique tout en nuances.
En gros, il jette un regard critique sur la politique étrangère de l’actuel président et se demande si ce dernier a vraiment une doctrine en politique étrangère ou s’il se contente de subir les événements ou de les précéder, voire de les deviner… Il liste les ratés en Afghanistan (d’où un retrait lui semble hautement hasardeux), les incertitudes au Pakistan (où les USA sont toujours au bord de la rupture tant leurs alliés locaux leur paraissent peu fiables) et enfin leur rôle dans les révoltes arabes est très vague. Quand on pense que Madame Clinton est allée jusqu’à dire que Bachar el-Assad est un réformateur… alors que les morts par balles se comptent par dizaines lors des dernières manifestations…
Le conseiller de l’ancien président Jimmy Carter porte aussi un jugement plutôt sévère sur ce qui se passe ou s’est passé au proche Orient. Il relève avec raison que le Pr Obama hésite toujours à pratiquer une politique de rupture avec les 40 dernières années de politique étrangère américaine, s’étant enfin rendu compte de l’extrême difficulté du sujet. Il n’a pas la cruauté de rappeler les niaiseries de la campagne électorale, mais on le sent proche de le faire.
Comment avoir laissé choir le président Hosni Moubarak comme une vieille chaussette alors qu’il avait été un fidèle soutien des USA dans la région pendant trente ans ? Certes, il a comme tous les dirigeants de la région confondu les caisses de l’Etat et sa cagnotte personnelle ; mais tous les dirigeants arabes le font ou l’ont fait. Comment, demande le conseiller, voulez vous que les dirigeants actuels arabes fassent confiance aux USA de M. Obama ?
Enfin vient le cas de la Chine qui entend dans les décennies à venir disputer aux USA le leadership mondial. Mais d’ici là, les électeurs américains auront retrouvé la raison