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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1173

  • Monsieur Farouk HOSNI, les juifs d’Egypte et la direction générale de l’UNESCO

    Monsieur Farouk HOSNI, les juifs d’Egypte et la direction générale de l’UNESCO

    Hier soir, cédant à l’amicale pression du président de l’amicale des juifs d’Egypte, Monsieur Yves Fedida, je me suis rendu au dîner organisé avec le concours de France-Egypte dans un salon du Sénat à Paris. L’invité du jour était évidemment Monsieur Farouk Hosni, ministre de la culture du gouvernement égyptien. Il fut rejoint quelques minutes plus tard par son collègue, le ministre de l’Education, venu le soutenir à la tête d’une délégation égyptienne de haut niveau.

    M’étant entretenu quelques instants aen arabe avec le Ministre, qui parle et comprend très bien le français, je puis dire que ce n’est pas (ce n’est plus) l’homme qui se laissait aller à des déclarations outrancières, propre à l’emportement des Orientaux. C’est à peu près la remarque que me fit hier soir, à l’issue du dîner, un homme sage et pondéré, Monsieur Emile Gabbay, qui relativisa les déclarations inadaptées –et désormais anciennes- du ministre en insistant sur leur caractère contingent.

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  • Grippe A : se faire vacciner ou ne pas se faire vacciner ?

    Grippe A : se faire vacciner ou ne pas se faire vacciner ?

    Depuis l’affaire de la vache folle (ESB) on n’a pas vu cela : la crainte d’être victime d’une véritable pandémie, c’est-à-dire d’un affection virale à l’échelle planétaire. Mais ce qui complique singulièrement l’affaire, ce sont les contestations portant sur la façon de se prémunir contre ce fléau. Et aussi la variété des diagnostics qui vont de l’indifférence totale aux craintes les plus profondes. Voici un résumé de ce qu’on peut lire dans la presse ou écouter à la radio :

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  • L'identité juive et la culture europenne

    L’identité et la culture

    Paru en 2005 sous le titre Ecoute Israël, Ecoute France[1], ce volume, revu, augmenté et mis à jour, connaît une nouvelle fois les honneurs de l’impression, sous un titre qui correspond encore mieux à son contenu : L’identité juive et la culture européenne.[2][3]

    Un sujet aussi vaste ne peut pas être traité de manière exhaustive dans un volume unique, même si j’y ai résumé la quintessence de mes travaux sur l’histoire intellectuelle du judaïsme depuis trente ans.

    Comment définir l’identité juive, sachant que celle-ci a toujours été une identité éclatée, qu’elle a toujours fluctué, d’une part en raison des vicissitudes de l’histoire du peuple juif, et d’autre part, parce que la définition religieuse de l’essence juive n’a pu prévaloir au cours de ces deux millénaires de l’ère chrétienne qu’à la suite de la destruction de l’ancien Etat juif et de la dispersion de ses habitants. Comme le notait Ernest Renan dans son Histoire d’Israël, le seul groupe constitué et capable de survivre fut celui des Docteurs des Ecritures, mieux connus dans le littérature traditionnelle sous le nom de disciples des Sages. L’auteur des Souvenirs d’enfance et de jeunesse précisait que la noblesse de cour, la caste sacerdotale et même la structure militaire avaient été impitoyablement laminées[4]. Ne restait plus que ceux qui, dans le sillage du grand Yohanan ben Zakkaï[5][6], acceptèrent les résolution du synode qu’il aurait organisé à Yavné aux alentours de 90-100 de notre ère.

    Le talmud nous a conservé plusieurs versions parallèles de cet acte de résignation des chefs spirituels d’un peuple juif défait et condamné à l’exil : Yohanan aurait imploré le général romain victorieux de permettre la fondation d’une académie talmudique, donc purement religieuse, l’assurant qu’elle ne contesterait jamais la moindre menace pour l’occupation du pays par Rome. En somme, l’Etat juif cessait d’exister dans l’histoire pour se retirer dans un univers purement spirituel d’où toutes contestation armée serait absente. L’histoire donnera tort à Yohanan moins de quatre décennies après. Mais la bonne foi du saint homme était indéniable.

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