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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1330

  • VU HIER MINUIT À PARIS XVIE…

     

    VU HIER MINUIT À PARIS XVIE…
        Hier soir, vers minuit, nous rentrons mon épouse et moi, d’un dîner avec des amis dans le quatrième arrondissement de Paris. Nous garons notre véhicule dans le parking souterrain sous la place Victor Hugo. Ayant quitté le véhicule, nous nous dirigeons vers l’ascenseur et là nous nous trouvons, nez à nez, pour ainsi dire, avec un homme emmitouflé dans un sac de couchage, posé sur des cartons à même le sol. Gêné pour cet homme qui n’avait pas d’endroit où passer la nuit hormis ce sous-sol de parking parisien, je lui dis : bonsoir, Monsieur ! L’homme ne souffle mot, regardant fixement devant lui Ma femme est encore plus gênée que moi et regarde le bout de ses chaussures. L’homme, quant à lui, reste prostré, absent, comme n’étant pas dans ni de ce monde…
        Arrivé à l’air libre, nous n’échangeons pas un mot entre nous. C’est mon épouse qui finit par briser le silence en disant qu’il y a de plus en plus de gens dans cette situation…
        Je ne réponds pas et me remémore les traits du visage de l’homme sans toit : les cheveux noirs, âgé d’environ quarante ans, le visage non hirsute, bref un regard normal : un homme qui , hier encore, probablement, avait une adresse, un statut social et une vie normale comme des millions de parisiens.
        Cette rencontre  est un spectacle saisissant pour un philosophe. On peut alors réfléchir à la précarité de la vie, à la déchéance, bref au malheur. Un homme, comme vous et moi, soudain déclassé, rejeté et exclus. Quand on lit ou écoute des développements sur l’exclusion sociale, on ne réagit pas vraiment. Mais on en voit les conséquences concrètes à portée de main, on réalise enfin ce que cela représente.
        Et que faire pour endiguer ce processus, alors que les rigueurs de l’hiver sont à nos portes ?
     

  • UN PLAN PAULSON POUR L’EUROPE ?

     



    UN PLAN PAULSON POUR L’EUROPE ?
        Impossible, depuis quelques semaines, de parler d’autre chose que de la crise financière internationale. A ce sujet, la voie des vrais experts (dont je suis pas, hélas) se fait peu entendre, laissant la voie libre aux délirants et aux incompétents… Un exemple : les comparaisons, faciles et infondées, avec la crise de 1929 ! Comment comparer des grandeurs qui ne sont guère comparables ? Sait-on seulement que la différence majeure –et elle est de taille- entre les deux phénomènes est qu’en 1929, le gouvernement américain a mis près de trois avant d’intervenir. Aujourd’hui, à l’âge du courrier électronique et de la globalisation, une telle chose est proprement inconcevable.
        Le plan Paulson a finalement été adopté par le Sénat américain. Au tour, à présent, de la chambre des représentants d’en faire autant. Mais lorsque ces mesures auront enfin un peu stabilisé le marché et calmé l’angoisse légitime des déposants et de la population en général, il faudra passer aux choses sérieuses : l’installation d’un code de bonne conduite bancaire internationale, la recherche, la désignation et la punition des coupables et le remboursement des sommes publiques déboursées pour renflouer les banques qui, par un superbe retournement de situation, privatisent les profits et socialisent les pertes…
        A-t-on besoin d’un plan Paulson pour l’Europe ? Aux experts de se prononcer. Ce que je peux dire ou plutôt relever, c’est qu’un nouvelle fois, le courant ne passe pas entre la France et l’Allemagne, Madame Merkel défendant la thèse que les banques doivent assumer leurs erreurs, même au prix de leur propre disparition. J’apprécie cette rigueur et elle est digne d’une grande fille de pasteur protestant, mais quid des épargnants et des actionnaires qui vont y perdre leurs économies ? Cette crise met malheureusement en avant  la désunion du vieux continent. La disparité est énorme : l’Irlande qui affirme haut et fort que le gouvernement assumera tout et garantira tout (plus de 400 milliards d’euros !!) ne se trouve pas dans le domaine du rationnel et du raisonnable… Et de l’autre côté du spectre, la RFA qui veut que les banques paient elles-mêmes pour leurs fautes…
        Les fautes… On n’éludera pas cette question de fond. N’y voyez, si’l vous plaît, aucune attitude vindicative de ma part, mais si un salarié ou un particulier ou un petit entrepreneur commet une faute de gestion, il assume les conséquences de ses négligences et les banques, parce qu’elles ont inondé le marché mondial de leurs mauvais produits, nous condamnent à voler à leur secours.
        On cite ce matin le cas d’un haut dirigeant de la banque franco-belge en faillite qui réclame pour son départ, 3,2 millions d’euros !! Le dixième de ce que les deux Etats ont injecté pour sauver sa banque !!!
        Alors, oui,  d’accord pour un plan Paulson en Europe , mais avec quelques conditions :
    a)    l’assainissement des pratiques bancaires.
    b)    L’instauration d’une éthique des transactions et de la vente des produits
    c)    Le remboursement des sommes injectées
    d)    La punition des coupables.

    Toutes les professions sont soumises à une déontologie. Les banquiers ne doivent pas être une exception.
     

  • CERTAINS BAGAGISTES DE ROISSY INDÉLICATS

     

    CERTAINS BAGAGISTES DE ROISSY INDÉLICATS
        On apprend ce matin une nouvelle qui n’est guère surprenante : l’arrestation de bagagistes indélicats à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle et la perquisition Ô combien fructueuse ! à leurs domiciles respectifs… Pourquoi dis-je que cela n’est pas surprenant ? Pour la bonne raison que de nombreux voyageurs se sont plaints depuis des années, que les étrangers qui transitent par Paris avaient tendance à se méfier pour les bagages et que nous-mêmes avons été un jour victimes de ce type d’agissements… Je ne dis que c’est à Roissy que le vol (la rapine) fut commis mais à l’arrivée, dans une station balnéaire de l’Atlantique sud, réputée pour sa belle plage et son ensoleillement, on  a remis à mon épouse sa valise ouverte, et juste avant la fermeture d l’aéroport… C’est-à-dire que les employés avaient pris leur temps pour visiter la valise et s’emparer de ce qui les intéressait. Rien n’y fit, ni plainte, ni protestation.
        Le coup de filet de la gendarmerie est donc arrivé à point nommé ; le seul défaut de ce type d’enquêtes, menées par ce corps militaire, tient à sa excessive lenteur. Près de deux ans que les gendarmes avaient à l’œil les bagagistes indélicats… Pendant ce temps, de pauvres voyageurs voyaient leurs vacances ou leur passage à Paris gâchés par des voleurs qui les détroussaient.
        Le butin, pour ainsi dire, est impressionnant : près de 400.000 € de marchandises ! Incroyable !
        Le problème est que l’administration de l’aéroport sous-traite à des compagnies privées le soin de décharger les bagages. Je ne suis pas contre, mais il faut contrôler la moralité et le degré de fiabilité des employés. On l’a déjà fait pour la sécurité à l’encontre des islamistes. Il faut le faire dans ce cas aussi.