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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1349

  • LES PHOTOS DES TALIBANS MEURTIERS, REVÊTUS DES UNIFORMES DE LEURS VICTIMES…

     

     

    LES PHOTOS DES TALIBANS MEURTIERS, REVÊTUS DES UNIFORMES DE LEURS VICTIMES…
        Je ne suis pas certain que les journalistes de Paris Match, partis à la rencontre des talibans qui ont attaqué les parachutistes français, aient été bien inspirés.
        Je ne crois pas que le droit à l’information puisse battre en brèche si gravement le deuil des familles et leur droit à la pudeur et au respect.
        Je ne crois que le droit à l’information à tout prix puisse réduire au silence la douleurs digne d’une mère qui reconnaît la montre-bracelet de son fils tué au combat. Laquelle se demande ce qu’on a bien pu faire à son fils, si on a pu l’approcher de si près…
        Je ne crois pas que c’est servir l’information que de nous montrer des criminels revêtus des uniformes et des casques des soldats français morts pour la liberté et la démocratie. Ces jeunes hommes étaient en service commandé sous bannière de l’ONU qui demeure, jusqu’à nouvel ordre, la cour suprême du droit international.
        Nous sommes en droit d’attendre de chacun, quel qu’il soit, un minimum de décence. Franchement, ce n’est pas bien. C’est même du voyeurisme cynique et entièrement déplacé. CE n’est pas ainsi que l’on fait une bonne presse.
        L’information oui, le scandale garanti, non.
     

  • A JÉRUSALEM, DEUX HEURES DIFFÉRENTES, AU MÊME MOMENT

     

    UNE QUESTION D’HEURES…
        On apprend  qu’au moment où Israël reste encore à l’heure d’été, les arabes, eux, sont déjà à l’heure d’hiver. Est-ce seulement dû au mois d e Ramadan pour briser plus tôt le jeûne ?
        On apprend qu’en plein Jérusalem, selon que l’on est à l’est ou à l’ouest, l’heure n’est pas la même ! Nous nous trouvons près de la porte de Damas : à droite, au même moment, il est quinze heures et à gauche, il est quatorze heures. Que l’on se rassure, cela ne durera que quelques jours encore. Mais cela montre bien jusqu’où peut aller l’absurdité, aussi courtelinesque que kafkaïenne…
        Nous avions tous, au lycée, appris le fameux texte de Pascal qui se terminait par vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà. Mais l’heure !!
        Cela montre bien la profondeur de la désunion entre deux peuples, deux religions, deux cultures. Ne pas avoir la même heure, c’est refuser de vivre le même temps, les mêmes instants. ET c’est pourtant nos vies s’écoulent, notre existence qui rétrécit, quelle que soit notre façon de décoder le temps.
        Mais le temps vécu, la durée, est autre que le temps que nous indique le cadran de notre montre.  Aristote nous enseigne dans le livre VIII de la Pysique que le temps est inséparable du mouvement dont il est le nombre. C’est-à-dire qu’il le mesure. En fait, au plan absolu, le temps n’existe pas : c’est la conscience humaine qui le crée en le mettant en relation avec elle.
        Quand on pense que cela peut se produire au sein sein même de la ville sainte, cette disparité d’heures, on se demande si D- n’aurait pas mieux fait des se révéler ailleurs…
     

  • LA NOUVELLE RELATION FRANCO-SYRIENNE

     

    LA NOUVELLE RELATION FRANCO-SYRIENNE
        Comme toutes les visites de chefs d’Etats à l’étranger, la visite du président Nicolas Sarkozy à Damas a un double intérêt, géopolitique et économique. On ne reviendra pas sur l »ostracisme –justifié- dont l’ancien président français avait frappé la Syrie, impliquée gravement dans les troubles secouant le Liban et aussi dans la disparition tragique de l’ancien Premier Ministre Rafic Hariri. Nicolas Sarkozy a compris que la carte syrienne était incontrôlable. Il a donc donné à son homologue syrien des gages de sérieux et d’ouverture, renforçant de cette façon le clan de ceux qui à Damas militaient, sans succès, pour l’ouverture et le rapprochement avec l’Occident.
        Certes, Damas attend le résultat des élections américaines mais sait aussi que Nicolas Sarkozy a renouvelé et amélioré la relation transatlantique. C’est un grand pas en avant si l’on arriver à enfoncer un coin entre la Syrie laïque ( voire laïciste) et l’Iran rétrograde et théocratique des Mollahs… La diplomatie française a été la première à comprendre que l’on avait contraint, en quelque sorte, la Syrie à se jeter dans les bras de l’Iran.
        Ce volet éminemment politique s’enrichit de deux autres aspects non moins cruciaux : dissuader l’Iran de poursuivre ses efforts sur le plan du nucléaire militaire (et surtout si c’est la Syrie qui s’en charge) et parvenir à instaurer un dialogue direct entre la Syrie et Israël. Le caporal franco-israélien, Gil’ad Chalit, retenu par les terroristes du Hamas à Gaza depuis plus de deux ans fait lui aussi partie des thèmes abordés. Le président français a d’ailleurs remis à son homologue syrien une lettre du père du prisonnier, No’am.
        L’autre aspect est essentiellement économique. La société Total a obtenu une prolongation de son contrat d’activités en Syrie et l’économie de ce pays  a un grand besoin d’investissements et de modernisation. Par ailleurs, l’évacuation du Liban a privé Damas d’une place financière forte comme Beyrouth d’où les affairistes syriens  pouvaient avoir accès au circuit bancaire anglo-américain… Et je ne parle même plus pas du budget militaire qui étrangle l’économie de ce pays mais qui est indispensable à la survie du régime.
        C’est donc une partie compliquée qui se joue à Damas, en particulier lors du sommet quadripartite entre la Syrie, la France, le Qatar et la Turquie.  Ces deux derniers pays sont certes musulmans mais sont des alliés traditionnels de Washington. Ce n’est pas rien d’avoir réussi à convaincre d’abandonner la voie suivie depuis quelques décennies et de rejoindre enfin le camp des modérés et des réalistes. La survie de ce régime est à ce prix.