Le journal Le Monde, daté des 3-4 juin, purblie en page 12, dans la rubrique Décryptages, une interview, menée par Sylvain Cypel, de Tom Segev, chroniqueur au journal Ha-Aréts et auteur d'un livre intitulé 1967: six jours qui ont cnagé le monde (Paris, Denoël).
On y lit que cette guerre, déclenchée à un moment où l'armée de l'Etat hébreu était, certes, très forte, mais où le pays se trouvait dans une situation préoccupante, a bouleversé les données géostratégiques de la région, et, partant, du monde tout entier.
On apprend que les Israéliens étaient, à l'époque, très partagés sur la guerre et sur ses objectifs: Lévy Eshkol, alors Premier Ministre, ne voulait bouger qu'après s'être assuré de l'appui politique et militaire du président américain Lyndon Johnson, alors que les jeunes généraux, presque tous issus du yishouv, c'est-à-dire nés sur place, rêvaient d'en découdre… Une certaine incompréhension s'était même insinuée dans l'establishment politico-militaire de l'époque: les généraux étaient appelés les prussiens alors que les dirgeants politiques, tous nés en diaspora (Moshé Dayan y coimpris) étaient appelés… les juifs!
Après que l'issue de la guerre ne faisait plus de doute, les généraux ont insisté pour attaquer la Syrie, conquérir le Golan et pousser ainsi leur avantage jusqu'au bout! Le général Dayan, alors ministre de la défense, n'était pas convaincu, craignant une possible intervention soviétique aux côtés des Syriens…
Certaines conséquneces furent absolument inattendues: outre la réintégration des juifs orientaux dans le jeu politique en Israël, il y eut une sorte de «rejudaïsation» des prussiens qui découvraient les lieux saints (le mur des Lamentations, le caveau des patriarches…) D'où les photographies émouvantes qui firent le tour du monde, où l'on voit un Moshé Dayan, se recueillant devant les vestiges du Temple de Jérusalem. L'histoire retouvait en quelque sorte, sa place dans l'histoire d'Israël…
Mais la conséquence la plus grave fut évidemment l'occupation de territoires et l'administration idrecte de millions d'ex-citoyens égyotiens et jordaniens. Israël qui n'eut pas le choix, face à une guerre qui lui fut imposée, en paie le prix aujourd'hui encore…
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1515
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Retour sur la guerre des six jours…
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Nicolas Sarkosy, une nouvelle ère de la politique française…
Tous les observateurs sont unanimes, mêmes ceux qui se veulent proches de l'opposition: l'activisme du nouveau président français, le fait qu'il se batte sur tous les fronts, recadre ses ministres les uns après les autres et continue de s'adresser aux Français acomme il le faisait avant les léections, tout ce ci marque une étape nouvelle dans la politique française.
La politique européenne d'abord: Nicolas Sarkozy sillonne l'Europe et convainc de la justesse de ses positions Espagnols et Allemands, même si dans ce certain cas ce n'était pas gagné d'avance.^
Pour Madame Ingrid Bettencourt il semble qu'il ait trouvé les arguments qui touchent le président bolibien et l'amènent à composer avec les FARC.
Enfin, au plan intérieur, il engage toutes les réformes avec constance et sérieux à un moment où les Français ne pensent qu'à organiser de bonnes vacances estivales: touy passe: la justice, les finances, l'université etc…
Je ne parle même plus des élections législatives tant leur résultat apparaît comme un acquis! Les socialistes, unique force d'opposition encore organisée, n'espèrent plus qu'une chose: limiter l'ampleur de la défaite.
Voici un homme qui a su parler au cœur de la France et trouver les moyens de la faire. Puisse-t-il continuer à être en osmose avec un peuple qui a usé tant de gouvernements et constitutions…
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Parler avec la Syrie?
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Parler avec la Syrie ?
Le Monde du 2 juin publie en page 22 une intéressante tribune signée par deux contributeurs américains qui s’interrogent sur l’attitude à adopter face à la Syrie, un état policier et autocratique qui n’hésite pas, par des moyens plus ou moins détournes, à terroriser son petit voisin, le Liban, après l’avoir occupé pendant plus de trente ans.
Les auteurs considèrent que l’institution du tribunal international, appelé à juger les assassins présumés de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, a toutes les chances d’être instrumentalisé par les gouvernements occidentaux afin de faire plier la Syrie… Ils s’élèvent aussi contre l’attitude, incompréhensible, selon eux, de la France, qui fonce tête baissée (sic) et ne veut rien entendre, au lieu de revenir à son ancien rôle de médiateur et d’interlocuteur avec des pays arabes en délicatesse avec les pratiques démocratiques.
Si je comprends bien la trame de cette tribune, il conviendrait de prendre la Syrie telle qu’elle est et de s’accommoder de ses mœurs politiques assez spéciales : intimidations, enlèvements, manipulations de groupes terroristes, fournitures d’armes au Hezbollah, attentats et déstabilisations en tous genres… Mais quid alors de la légalité internationale ? Quid de la souveraineté d’un Etat tel que le Liban, abandonné pendant des décennies à la guerre civile et ravagé, pour finir, par une très pesante tutelle syrienne ?
Une attitude plus réaliste et sérieuse à la fois conduirait les observateurs vraiment scrupuleux à exiger la mise en jugement des coupables, quel que soit leur rang, la préservation de la souveraineté libanaise et un échange d’ambassadeurs après reconnaissance des frontières de la Syrie et du Liban…
Il est très regrettable de lire parfois sous la plume d’observateurs réputés informés et compétents des plaidoyers qui renforcent l’impression que le Proche Orient ( conflit israélo-palestinien, ingérence syrienne, terrorisme, etc) ne sortira jamais de la crise. Non, il n’existe pas de fatalité. Tous les peuples ont le droit de vivre en paix et en bonne intelligence avec leurs voisins. Je pourrais assurément m’employer, moi aussi, à une dialectique spécieuse et trouver, dans une langue de bois que personne ne comprend, de bonnes raisons de laisser les choses en l’état. Mais alors à quand l’avènement d’un monde plus sûr et plus juste ?