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Vu de la place Victor-Hugo - Page 375

  • Emmanuel Levinas sur la temporalité d'Israël: entre l'éternité et le temps qui passe…

              Emmanuel Levinas sur Israël et la temporalité :

                   l’éternité du judaïsme et le temps qui passe…

    Le philosophe analyse la position du judaïsme en cette seconde moitié du XXe siècle. Nous sommes en 1960. Le marxisme, la sociologie et la psychanalyse dominent le débat intellectuel. Le judaïsme, tout comme le christianisme, est dans la ligne de mire de toutes les critiques de l’idéologie dominante.. Levinas sent le danger et entend y obvier en analysant sans complaisance la situation.. Il fait cette remarque pleine de bon sens : si on ne procédait pas à cette analyse, on en serait réduit à l’interminable question de l’antisémitisme..

    Sommes nous à un âge religieux, sommes nous plutôt à l’âge atomique ? En dépit des apparences, nous vivons bien à l’heure de la philosophie, mais d’une spéculation philosophique qui tente de ruiner les assises de la foi, notamment celle d’Israël, peuple aussi vieux que le monde.. Levinas ne fait pas preuve d’optimisme, quinze ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Il ne partage pas l’enthousiasme excessif, alimenté par les trop grands espoirs placés en la société industrielle planétaires, censés, dans l’esprit de certains, abolir les contradictions et régler les conflits en agissant à la source.. Mais pour Levinas, une telle opération annihilera en même temps le for intérieur de l’être. Cette «mécanisation» pourrait être fatale à l’homme en soi. L’ impérialisme d’une Raison qui écrase tout sur son passage n’annonce rien de bon. Ce surgissement de la Raison, issue d’une démarche philosophique n’est pas cette conquête de l’éternité promise au logos platonicien. Le terme le plus important dans cette phrase n’est autre que l’éternité, comme on va le voir dans les prochains développements.

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  • Seul comme Manuel Valls…

    Seul comme Manuel Valls…

    La situation est étrange. On se demande où sont les membres les plus importants du gouvernement. Madame Royal est à l’étranger et ne veut pas se prononcer sur les blocages et les grèves. E. Macron donne des interviews aux journaux avec des déclarations étranges. François Hollande est reçu par France-Culture. Seul, Manuel Valls, depuis Israël, s’évertue à rassurer : non, non, pas de pénurie, pas de risque, etc…

    Or c’est le seul homme en France à dire qu’il n y a pas de pénurie ; la France est de plus en plus paralysée et le Premier Ministre s’échine à dire que la situation n’est pas grave. Or, tout se met en grève…

    Des questions se posent : quelle est la stratégie à l’œuvre ? Que pense faire le président de la République ? Va t il laisser Valls s’empêtrer et ensuite le renvoyer ? Mais qui nommer à sa place ? Macron, c’est exclu, peut-être Cazeneuve. Mais en a t il la carrure ?

    Voit on un nouveau gouvernement à moins d’un an de l’élection présidentielle ? Il est évident que l’exécutif, au sommet de l’Etat, a une stratégie. Selon certains commentateurs, il y a trois hommes liés par leurs fonctions mais séparés par leur ambition. Fr Hollande envisage de se représenter, même si certains le lui déconseillent froidement. En effet, si l’on en croit les sondages, aucun ne le place au second tour. Restent le ministre de l’économie et le Premier Ministre. Si Fr. Hollande renonce, qui va se présenter ? Ce sera un rude duel.

    Macron, nous dit on, s’y prépare, mais que fera Valls ? Si ce scénario devait se confirmer, la gauche aura déjà perdu l’élection.

    Je ne vois pas comment la France sortira de cette crise sans graves conséquences. Il ne faut dire que le pays a déjà connu des crises de ce genre ; c’est faux, celle-ci est unique et radicalement nouvelle. La CGT joue sa survie, elle jette toutes ses forces dans la bataille. Fr. Hollande observe : laissera t il Valls s’empêtrer ou au contraire le soutiendra t il, autrement que du boute des lèvres.
    Mais qui disait déjà qu’il n’existe pas d’amitié en politique ?

  • Faire grève, est ce bloquer, paralyser tout un pays?

    Faire grève, est ce bloquer, paralyser tout un pays?

    C’est la question que tous les observateurs, même les plus détachés et les plus objectifs, se posent avec une certaine perplexité : que veut, que cherche la CGT dont la position, jadis dominante, dans la vie syndicale, s’effrite de manière préoccupante ? La réponse ne fait plus de doute, même dans les rangs socialistes pro-gouvernementaux : la CGT plonge le pays tout entier dans un état pré insurrectionnel où ses membres et les forces de l’ordre s’affrontent sans discontinuer sous le regard désabusé des automobilistes englués dans d’interminables files d’attente devant les stations-services ; et le plus souvent pour repartir bredouilles, craignant la panne sèche.

    Faire grève, comme le prévoyait la loi au milieu du XIXe siècle, c’est protester contre les patrons, ce n’est pas s’en prendre à l’Etat en tant que tel pour le faire plier. Bloquer les raffineries, suspendre les livrassions de carburant, entraver la libre circulation des personnes et des biens, tout ceci n’a rien à voir avec l’exercice du droit de grève.
    Selon la CGT il faudrait retirer purement et simplement la loi travail, faut de quoi le mouvement s’amplifiera et se radicalisera toujours plus.

    Est-ce une revendication légitime ? Qui gouverne en France ? Le parlement, le gouvernement ou la rue ? Si c’est la rue, à quoi voter des lois ? Or, là la loi travail qui a été vidée de son contenu, ne devrait pas être retirée puisqu’elle modernise les rapports entre les partenaires sociaux. Et permet, surtout, d’inverser la courbe du chômage dans les configurations les plus optimistes.…

    Derrière cela, dit la CGT, se profile la volonté de François Hollande de se présenter aux élections présidentielles. Il fait donc tout faire pour être en situation. Mais en pesant de la sorte sur la société française, la centrale syndicale est en train de rendre cette candidature quasi-impossible : l’accumulation de l’état d’urgence, de la menace d’attentats, les grèves, les blocages, les occupations des raffineries, le mouvement de nuit debout sur la place de la République, etc… tous ces éléments ne contribuent pas à donner une image séduisante du pays.

    La question qui vient à l’esprit est la suivante : la France est elle inamendable, irréformable, rétive, dans son ADN, à toute idée de réforme ? C’est ce que se demande la presse allemande qui fait un jeu de mots entre Frankreich et Streikland (pys où la grève est reine) .

    Quel gouvernement, digne de ce nom, irait jusqu’à retirer une loi, même si elle a été votée par le 49-3. Le pays traverse une passe difficile. Il serait très dangereux de miser sur le pourrissement de la situation. Il ne faut pas penser que l’Euro ou les vacances vont y changer quelque chose. Il faut trouver une solution. Peut-être suspendre l’application de la loi. Je vois mal le gouvernement se coucher ni la CGT se calmer.

    C’est triste. Quelle image le pays donne t il de lui-même ?