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Vu de la place Victor-Hugo - Page 376

  • Le brexit

    Le brexit

    Me culpa, mea maxima culpa ! Je me suis trompé en présidant le succès du in et du remain. Oh, je ne serai pas le seul, mais tout de même.
    Ainsi donc, nos amis britanniques nous quittent, ils rejoignent l’insularité séculaire de leurs ancêtres, au lieu de continuer à construire l’Europe avec nous. Depuis ce matin tôt, au réveil, j’avais la gueule de bois : que des commentaires sur les conséquences de ce vote inattendu. Mais tournons nous vers l’avenir. Que va y il se passer ? D’abord et j’y tiens beaucoup, les Britanniques restent nos amis et nos alliés, nous continuerons à aller chez eux et eux à venir chez nous. Nous les informerons des menaces terroristes pesant sur eux et ils en feront de même pour nous. Il faut aussi battre notre coulpe : cette Europe ne convenait pas. Les eurocrates de Bruxelles se mêlaient de tout et de rien à la fois, ils exerçaient sur ces pauvres British une tutelle des plus pesantes. Et une chose m’a frappé ce matin : tous ces gens simples qui s’estimaient envahis par des réfugiés arabo-musulmans, par ces Polonais adeptes du tourisme social, pratiquant le dumping etc… Il fallait y mettre fin et que fit Bruxelles ? Elle tenta d’imposer un quota de réfugiés, et menaçait de lourdes sanctions financières les récalcitrants . En fait, c’est la commission européenne de Bruxelles qui a provoqué le Brexit et qui en est responsable. Le problème maintenant va être de gérer la suite ; Que vont faire le Danemark et la Grèce, sans même parler de l’Espagne et du Portugal ? Que va faire l’Allemagne qui va être au centre de toutes critiques avec la politique d’austérité et d’équilibre budgétaire ? Que va faire la Pologne ? Bref, un effondrement général est à craindre. Est ce que l’on va rénover l’Europe en profondeur ou proposer de simples rustines ? Si c’est la seconde possibilité qui s’avère alors adieu l’Europe !

    Il faut une certaine légitimité renouvelée pour s’attaquer à ce chantier. Les gouvernants actuels l’ont ils ? C’est toute la question comme dirait Hamlet

  • Désaccord gouvermental ou dyarchie au sommet ?

    Désaccord gouvermental ou dyarchie au sommet ?

    Les atermoiements ou plus proprement les tergiversations (se retourner de temps en temps tout en avançant) du gouvernement au sujet de la manifestation de ce jour trahissent une ligne de fracture au sommet de l’Etat. Il s’agit de désaccords sur la manière d’apporter une ou des solutions à ce projet dit loi travail qui a été vidé de son contenu positif et paralyse depuis lors la vie de la nation.

    Voyons ce qui a bien pu se passer et les conséquences pour l’avenir immédiat. Apparemment, le premier ministre n’a pas bien senti le pays, il a trop souvent confondu autorité et autoritarisme, détermination et entêtement. Dès le début, au lieu de mieux faire connaître le contenu de la loi travail, il s’est contenté de dire sa détermination : j’irai jusqu’au bout, clamait-il partout, au lieu de mettre en avant les bons points de la loi et il y en a. A la place d’un souci pédagogique, dont les Français sont si friands, M. Valls a donné l’impression (fausse ?) de vouloir passer en force. Il a ensuite misé sur le pourrissement de la situation, joué le temps pensant naïvement que celui-ci jouait en sa faveur. Le résultat n’a pas tardé : il a été marginalisé par le ministre de l’intérieur soutenu ou inspiré par le chef de l’Etat.

    Evidemment, l’exécutif dément ce déroulé et le discours du Premier Ministre à l’Assemblée a tenté de recadrer la situation. Rien n’y a fait ; les commentateurs insistent, depuis hier, sur ce point : Manuel Valls a été presque désavoué par le président de la République qui n’a pas du tout la même approche. Il y a dans ces deux hommes deux sensibilités largement différentes, l’un veut montrer qu’il est là, qu’il tient la barre et ne recule jamais, et juge que ce pays risque de sombrer si on le réforme pas en profondeur. Il n’a pas entièrement tort, mais comme l’indique un vieux proverbe oriental : quand on gouverne, ce qui compte, ce n’est pas d’avoir raison, c’est de faire preuve de sagesse… Le président, lui, a fait de la temporisation, un art et un mode de gouvernement.

    Le fait que dans la même journée, que dis-je, en quelques heures, le gouvernement ait fait un virage à 180° ne restera pas sans conséquence. Ce qui m’a frappé ce matin, c’est le nombre de députés socialistes, non fractionnistes et non frondeurs, qui mettaient en cause l’attitude du chef du gouvernement. Que va t il se passer ?

    Un journaliste ami d’Outre-Rhin pense même que cette divergence entre les deux têtes de l’exécutif présage un divorce. Le mois d’août pourrait nous réserver, selon lui, quelques surprises puisque l’échéance de 2017 se rapproche à grands pas. Toujours selon ce collègue, si le président se rend compte que son impopularité ne peut que s’aggraver s’il garde le même Premier Ministre, la tentation serait alors grande de s’en séparer. Problème, par qui le remplacer ? Comme aucun texte gouvernemental d’importance n’est prévu en année électorale, des personnalités comme M.M. Le Driant ou Cazeneuve sont envisageables. En outre, ces deux ministres n’ont pas d’ambitions politiques exorbitantes… La question qui demeure reste cependant celle-ci : Manuel Valls serait il plus dangereux à l’intérieur ou à l’extérieur ?

    Je ne crois pas en la réalité de cette construction. Au fond, le jeu politique est presque aussi difficile à déchiffrer que les carnets de la Providence. Le choix de se soumettre à une primaire a déjà modifié la donne, pas encore en profondeur, mais cela pourrait arriver, surtout si la croissance se maintient et si le chômage baisse. Un exemple : si, à leur retour de vacances, les Français recevaient des feuilles d’impôts allégés, ils pourraient bien poser un regard plus aimable sur le président.

    Récemment, un vieux commentateur de la chose politique de ce pays parlait des ressources insoupçonnées de François Hollande, le qualifiant de plus grand tricoteur de synthèse du pays. Ce n’est pas faux.

  • Israel – Torquote: Normalisation ou réconciliation?

    Israel – Torquote: Normalisation ou réconciliation?

    La nouvelle n’a surpris personne et illustre une nouvelle fois le cours en zig zag de la politique étrangère de la Turquie, conduite de manière erratique de l’actuel président, Erdogan. Il faut, cependant, bénir toute baisse de tension, sans se faire d’illusion. Au fond, c’est sous la contrainte que l’actuel grand Turc a infléchi sa position. Faisons le point : il a échoué sur tous els fronts. Le monde arabo-musulman, échaudé par des siècles de domination ottomane, ne veut plus des Turcs. La Turquie est en butte à de graves tourments avec la Syrie voisine, en pleine déliquescence ; elle est en désaccord avec l’Iran, alliée de Bachar. Elle est en état de guerre larvée avec la Russie dont elle a abattu un avion de chasse. Elle est en désaccord avec l’Egypte. Elle a essayé de jouer les troubles fêtes sur Gaza avec les résultats désolants que l’on sait. Enfin, fait majeur, l’Europe refuse toujours de lui ouvrir les bras et même l’accord sur le renvoi des réfugiés en Turquie et la suppression des visas pour les Turcs ne sera pas traduite dans les faits. En dépit des apparences. Car qui nous garantit que les Turcs entrés en Europe avec un visa de tourisme rentreront ensuite sagement chez eux et délaisseront tous les avantages de l’Etat de droit et du confort économique et social. Ce serait faire entrer les Turcs en Europe, non plus par la porte mais par la fenêtre. Même An,gela Merkel commence à s’en rendre compte…

    Quelle option restait il au bouillonnant dirigeant turc qui vient de limoger son premier ministre ? Le rapprochement avec Israël car j’ai laissé l’essentiel pour la fin : le soulèvement kurde et les attaques, notamment les attentats au cœur d’İstanbul . De tous côtés, les clignotants sont au rouge.

    Mais il est certain qu’Erdogan n’est pas soudain tombé amoureux des Juifs et d’Israël ? Il obéit à des intérêts internes et régionaux. Il a, certes, obtenu quelques bons points points, notamment sur Gaza. Mais tout ceci est de moindre importance. On sait que l’Orient accorde tant d’importance à ne pas perdre la face, même au prix de douloureux sacrifices, à condition que personne ne sache rien ou presque…

    Les aspects qui ont poussé Erdogan à capituler en rase campagne tiennent surtout à la coopération militaire. La Turquie a une armée pléthorique mais mal équipée. Elle craint la Russie voisine, si active en Syrie. Or, Israël est très proche des Russes et pourrait servir de Monsieur bons offices entre les deux pats.

    Allons nous revivre des manœuvres militaires conjointes entre Tsahal et les Turcs ? C’est très vraisemblable. Il y a aussi les échanges commerciaux qui n’ont jamais été aussi forts. Cette reprise n’exclut nullement de nouvelles saillies du président turc.

    Les diplomates turcs sont plus équilibrés et plus fins. Ils ont compris que la politique arabe de leur pays ne menait à rien de valable, étant donné que ce monde arabo-musulman est en pleine déliquescence , alors qu’Israël représente tant d’opportunités riches de promesses.

    Que faire ? Se réconcilier avec l’Etat juif, suivant ainsi une longue tradition avant l’arrivée des islamistes au pouvoir.

    Descartes : le bon sens est la chose du monde la mieux partagée… Même en Turquie ? Même au Proche Orient ?