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Vu de la place Victor-Hugo - Page 397

  • La nébuleuse terroriste qui s’étend sur toute l’Europe…

     

    La nébuleuse terroriste qui s’étend sur toute l’Europe…

    Les terribles attentats de Bruxelles semblent avoir eu un effet à la fois cathartique et déclenchant sur l’ensemble de la nébuleuse terroriste. On a l’impression qu’on vient enfin de donner un grand coup de pied dans la fourmilière et que toutes les métastases existant aussi bien Espagne, en Italie, en Angleterre qu’ en France, ont été identifiées. C’est peut-être même ce sentiment de désarroi qui explique l’attentat de Bruxelles, si l’on en croit le testament de certains assassins. Ils se sont sentis acculés, traqués et ont compris que leur neutralisation n’était plus qu’une question de jours. Alors, ils sont passés à l’action et leur réseau a fini par être anéanti. Pourquoi avoir tant attendu avant de faire le m ménage ? C’est la question qui risque de créer bien des remous dans un avenir très proche. J’avais été l’un des premiers à attirer l’attention sur ce point très controversé : mais pourquoi donc ce sinistre quartier de Bruxelles, devenu un véritable islamistan, a t il pu servir de base aux terroristes ? Désormais, la question est ouvertement posée et ce n’est pas un hasard si deux ministres belges concernés ont spontanément remis leur démission qui fut, pour l’instant, refusée. Nous ne sommes pas en train de porter des accusations ; il est simplement question de souligner que les attentats de Paris et ceux de Bruxelles ont été le fait d’un même réseau, d’une même équipe, avec les mêmes méthodes, les mêmes moyens.

    La nébuleuse terroriste, écrivons nous dans le titre de ce papier : en effet, même si l’Etat Islamique est en train de s’effondrer (et ces dernières vingt-quatre heures montrent que le compte à rebours a vraiment commencé) il dispose encore de multiples réseaux dormants dans tous les pays d’Europe. Et, ne l’oublions pas, il y a la Libye où ses hommes prennent pied et à partir de ce pays l’EI pourra menacer les pays du sud de l’Europe.

    Nous espérons que les USA et l’UE ne laisseront pas les terroristes s’installer durablement en Libye avant de tenter de les en déloger. Ce ne sera que plus difficile. Mais en clair, même si l’EI disparaissait –et c’est bien ce qui est en train de se produire- il aura une capacité de susciter des attentats un peu partout dans notre continent.

    L’un des responsables belges de l’antiterrorisme a dit que l’extinction totale de toutes ces cellules dormantes prendrait des décennies. Et il a hélas raison. On a trop attendu.  La Belgique a trop tardé à réagir. Aujourd’hui, tout le monde s’est engouffré dans la brèche. Je l’avais écrit parmi les premiers. Mais aujourd’hui, les médias les plus importants ne se gênent plus pour le dire. Certes, il ne faut pas accabler nos amis belges, il faut respecter la période de deuil. Mais il faut aussi appeler un chat un chat. Comment avoir laissé Molenbeek se transformer en place forte des terroristes ? Je n’oublie pas que c’est de Belgique que sont venus les terroristes qui ont fait 130 morts à Paris en novembre de l’année dernière.

    Puisse l’Europe sortir renforcée de cette terrible épreuve.

     

  • A Villeurbanne, les anciens de Colomb Béchar et leurs descendants se retrouvent…

    A Villeurbanne, les anciens de Colomb Béchar et leurs descendants se retrouvent…

    La chose fut décidée très vite : une partie des anciens de Colomb Béchar, fortement représentés dans la région lyonnaise, décident de se retrouver autour d’un grand repas convivial afin d’évoquer, pour la plupart, cette ville du Sahara qui les vit naître, eux-mêmes ou leurs parents, quand ces derniers sont encore en vie. Généralement, je ne suis pas très friand de ce genre de rencontres du souvenir où la nostalgie du monde d’hier (pour parler comme Stefan Zweig), un monde devenu onirique, retravaillé par la mémoire des uns et des autres, plonge les participants dans une atmosphère empreinte d’une profonde mélancolie.

    Eh bien, avec les anciens de Colomb Béchar, il n’en fut rien ce 20 mars 2016. Tout au contraire, les gens, tous sans exception, étaient à la joie de se retrouver et de faire revivre leur passé. Chose importante qui détermine souvent la réussite ou l’échec de tels rassemblements : le choix du traiteur, visiblement une personne qui connaissait bien son affaire et qui s’était renseigné sur les habitudes culinaires des participants. Les boissons alcoolisées particulièrement prisées (Whisky et Anisette) de ces Béchariens coulaient à flots et je dois dire qu’une telle profusion désinhibe et conduit même à prendre la parole, sans préparation préalable. Ce que je fis, dans la joie de l’improvisation, à deux reprises.

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  • Une laborieuse fin de quinquennat…

     

     

    Une laborieuse fin de quinquennat…

    C’est dur, c’est même très dur. La France n’a jamais été facile à gouverner car en plus, en temps de crise, les gens ne consentent plus ni à l’impôt ni à un minimum de cohésion nationale. On connaît l’individualisme forcené des Français qui veulent toujours que l’on réforme chez le voisin et jamais chez eux.

    Or, aujourd’hui, de partout, on adjure le gouvernement de procéder à des changements qui sont plus que nécessaires et qui tardent à venir. L’inflexible ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble est allé jusqu’à dire qu’il priait (sic) pour que la France poursuive ses réformes, à quoi des journalistes répondirent ironiquement qu’il fallait d’abord les commencer.

    Et c’est là que tout se complique. Toutes les réformes que le président Hollande a tenté d’imposer comme cela, en fin de course, achoppent sur le refus de telle ou telle catégorie socio-professionnelle : pas un seul jour de l’année qui ne connaisse une grève de plus ou moins forte intensité. Prenez le cas de la journée d’hier qui fut occupée par des manifestations alors que le 31 mars ce sera la grève, après le long weekend pascal. Ce qui fait que ceux qui doivent comme moi prendre le train pour se rendre à des conférences ou en prononcer à Marseille ou ailleurs risquent d’avoir quelques surprises.

    Le quinquennat de François Hollande aura été riche d’enseignements. Il faut faire les réformes dès le début, ne pas attendre la dernière portion du mandat pour essayer de les imposer. On s’étonne que la loi sur le travail soit présentée maintenant. Quatorze mois avant la fin du quinquennat. Mystère ! Mais qui conseille donc le chef de l’Etat ? Même chose pour la réforme constitutionnelle et la déchéance de la nationalité. Les parlementaires se sont mis à parler d’apatridie, mais c’était avant les drames de Bruxelles ! Résultat : le Sénat a réécrit la loi et l’assemblée nationale n’est pas d’accord. En fait, j’ai un peu l’impression que la droite parlementaire ne veut pas accorder de satisfecit au président afin qu’il ne puisse pas s’en prévaloir lors d’une éventuelle candidature…

    Circonstance aggravante, le pouvoir s’apprête à distribuer généreusement de l’argent qu’il n’a pas, à des fins électoralistes : les fonctionnaires, les collectivités locales, etc… ce qui va accroitre les déficits, compliquer la situation pour les successeurs, et qui sait, faciliter une réélection qui paraît bien compromis.

    François Hollande va-t-il, doit-il, peut-il se représenter ? Il a commis l’imprudence de lier son sort à l’inversion de la courbe du chômage. Or, on connaît les chiffres du mois de février : mauvais, mauvais, mauvais. Je me demande même quelle pertinence y a t il à publier de tels chiffres mois après mois. Cette pauvre M. El Komry ne va pas tenir le rythme. C’est trop dur. D’ailleurs, est ce vraiment elle qui porte la loi ? J’en doute car c’est trop lourd pour elle.

    En règle générale, aucune réforme proposée n’est passée telle quelle, toutes sont passées sous les fourches caudines de l’opposition ou des frondeurs du PS.

    Que faudrait il faire pour sauver cette fin de quinquennat ? Dieu seul le sait.