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Vu de la place Victor-Hugo - Page 399

  • Une farce nommée Bruno Le Maire…

    Une farce nommée Bruno Le Maire…

    Il n y a ici rien de personnel, comme on aime le dire en anglais. Nous n’avons rien contre l’homme mais le personnage nous fait pouffer de rire. Voilà un homme qui utilise parfaitement le système qu’il dénonce, écrit (ou bidule) un livre sur un coin de table (certains parlent de livres-kleenex) et entend tout changer à son profit. Encore, ne nous plaignons pas car il n’implique plus sa famille, ce qu’il faisait jadis pour toucher les gens au plus profond d’eux-mêmes

    Qui est ce monsieur ? Un ancien diplomate qui fit tout pour être remarqué par le ministre de l’époque, Dominique de Villepin, lequel en fit son conseiller spécial et plus tard, à Matignon, son directeur de cabinet. Après les élections, Le Maire obtint un siège de député et par la suite un ministère. On observe donc sous les traits du doux agneau qui lave plus blanc, veut se sacrifier pour servir ses concitoyens qu’il aime et comprend tant et tant, une redoutable organisation hyper personnelle qui ne laisse rien au hasard, mord profondément la main qui l’a nourri (cf. Sarkozy qui le nomma ministre)…

    Et ce n’est pas tout : après avoir si profondément utilisé le système il entend le dénoncer aujourd’hui et critique vertement ceux qui l’on mis en orbite. Après un suspense que tout le monde connaissait et qui, au fond, n’a surpris personne, il s’en va à Vesoul (rendez vous compte ; Vesoul, moins de vingt mille habitants !!) annoncer qu’il briguera la magistrature suprême. Et voilà qu’il jure qu’il va l’emporter, alors qu’en réalité il se met en embuscade pour un poste de ministre ou de premier ministre du futur président…

    Nous ne changerons jamais la personnalité ni le caractère de nos hommes politiques : c’est ainsi. Du plus grand au plus petit, pour ne pas dire, au plus ridicule, ils substituent la communication à l’esprit, au projet et ne rendront sûrement plus jamais à la politique ses lettres de noblesse. Ils ne cherchent que leur intérêt personnel, leur confort et leurs privilèges. Et il n y a qu’en France qu’on fait des carrières politiques qui peuvent durer un demi siècle. Voyez des gens qui furent aux affaires il y a plus de trente ans et qui entendent encore jouer les premiers rôles. Il n y a qu’en France que les élites vivent radicalement différemment du peuple ; il n y a qu’en France que ces mêmes élites manifestent à l’égard de leurs mandants un mépris souverain.

    Lorsque ce bon Monsieur Le Maire nous présente sa déclaration de concourir pour de simples primaires, il donne à la chose les couleurs d’un événement alors que tout le monde le savait et que tout le monde s’en fout…

    Le pire, c’est que Le Maire n’est pas le seul dans ce cas. Et après on s’étonnera que ce bon vieux peuple français aille vers le FN. Mais que les politiques changent et les choses iront autrement.

    Regardez le nouveau gouvernement français et les opinions des gens à ce sujet. C’est catastrophique ! Même les militants socialistes n’y comprennent rien. Et comment voulez vous le pays reprenne confiance et se remette au travail ?

    Jadis il y a avait de hauts exemples (Charles de Gaulle , Pierre Mendes-France) dont on pouvait s’inspirer. Mais aujourd’hui ?

  • La Turquie n’attaquera pas la Syrie

    La Turquie n’attaquera pas la Syrie

    Le président turc n’est pas fou, il ne ferait pas un pli face à la puissante armée russe et l’OTAN se limitera à des condamnations verbales s’il y avait une confrontation armée. C’est d’ailleurs ce qui a dû se passer, les Turcs ont sondé l’OTAN et donc les USA pour savoir s’ils pouvaient compter sur un appui réel, des conseils d’extrême prudence leur ont été prodiguées.

    Le président turc n’a pas son pareil pour pincer la corde sensible du nationalisme de ses compatriotes ; il veut faire croire qu’il ne redoute rien et a fait abattre un avion de chasse russe, ce que Poutine ne lui pardonnera jamais et lui fera chèrement payer.

    Il y a un risque d’escalade ; d’un autre côté, les Turcs ne peuvent pas rester les bras croisés s’ils s’estiment victimes d’attaques ou d’attentats de la part de tel ou tel mouvement kurde. Mais il y a des lignes rouges. Les Russes sont aux aguets et le Pr Erdogan ne devrait pas tomber dans le piège que vont lui tendre les Russes s’il venait à détruire un autre avion de Vl. Poutine.

    Il faut être très prudent ce temps ci avec les Russes. Poutine cherche une action d’éclat et il est impensable qu’il ne lave pas dans la douleur l’affront turc.

    Et dans toute cette affaire, le gagnant, c’est Bachar. Son armée n’a plus à se battre, elle avance pour occuper les territoires que l’aviation russe a nettoyés pour elle. Forcément, cela change le cours de la guerre…

    Quand je pense qu’on ne donnait pas cher de l’avenir de cet homme…

  • La Grand Bretagne a t elle jamais vraiment fait partie de l’Union Européenne ?

     

     

    La Grand Bretagne a t elle jamais vraiment fait partie de l’Union Européenne ?

    C’est la question que l’on peut légitimement se poser sans être taxé de chauvinisme et ou d’esprit anti-british. Certes, tout ne fonctionne pas parfaitement dans l’Union Européenne, et les négociations à 28 constituent une sorte de délire pas toujours logique et dont nul n’est dupe, pas même les Etats-membres. Mais tout de même, avec une bonne volonté touchante et des efforts sans cesse renouvelés, tous se battent pour que l’UE se développe et surtout vive.

    Est ce à dire que la Grande Bretagne a d’abord pensé à elle avant de penser à l’Europe, son unité et son avenir ? Oui et non.

    Certaines demandes de David Cameron qui se bat déjà pour sa réélection sont absolument fondées. La Grande Bretagne ne fait pas comme la France, au bord de la faillite, elle ne permet pas le tourisme social. Les déficits sont trop grands, la crise trop forte pour qu’on puisse se permettre de telles fantaisies. Il en est de même de l’immigration dont les réfugiés ou déclassés du monde entier profitent de manière éhontée sous le ciel pluvieux de sa gracieuse Majesté. Il fallait y mettre un terme et Cameron a eu gain de cause.

    La Grande Bretagne, qui ne fait pas partie de la zone Euro n’a, en revanche, pas eu gain de cause en voulant exercer un contrôle sur une institution dont elle ne fait pas partie, même en arguant que cela pouvait avoir des incidences sur son économie et sa monnaie. Les Européens ont tenu bon et ils sont eu raison de le faire.

    Camron a aussi voulu ériger une digue sur la voie d’une commission européenne qui se mêle de tout, veut tout réglementer, voire même infliger de lourdes amendes à des Etats récalcitrants. En somme, le Premier Ministre britannique a voulu réaffirmer la souveraineté des Etats et de leurs parlements nationaux

    Enfin, qu’il l’ait ou non dit clairement, Cameron a voulu briser la férule allemande. Je suis germanophile, tout le monde le sait. Je suis même le plus jeune commandeur de l’Ordre Fédéral du Mérite, l’unique ordre de distinction honorifique allemand (Großbundesverdienstkreuz) mais je le dis : ce qui est bon pour Angela Merkel n’est pas nécessairement bon pour l’Europe. Et notamment l’affaire des réfugiés inconsidérément accueillis par millions sur le territoire…

    En conclusion, cette crise du Brexit aura été utile puisque les dirigeants européens ont enfin compris que dans l’union et dans la zone Euro, tous n’avancent pas d’un même pas ! Comment a t on pu faire adhérer la Grèce à la zone Euro ? Comment avoir une monnaie commune alors qu’on n’a pas de politique économique ou fiscale commune ? Comment loger à la même enseigne l’Europe du sud et l’Europe du nord ? La France, elle-même, n’a plus le statut de grande puissance, comme c’était le cas à la veille de 1914 …

    La question qui se pose avec une certaine angoisse est la suivante : que va décider le peuple britannique ? Va t il se satisfaire des acquis de Cameron ou se prononcer pour le brexit ?

    L’Europe a compris qu’il fallait un noyau dur, une sorte d’attelage de tête franco-allemand pour mener les affaires et montrer la voie. Ce n’est pas la fin de l’Europe, c’est la fin d’une certaine Europe