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Vu de la place Victor-Hugo - Page 394

  • Nuit debout place de la République : Attention !!

    Nuit debout place de la République : Attention !!

    Depuis deux nuits, le gouvernement est confronté à un grave problème dont je ne suis pas sûr qu’il ait pris la vraie mesure : une mobilisation de la jeunesse de France, à laquelle viennent s’agréger toutes sortes de gens insatisfaits de leur vie, de leur travail, bref de leur existence. Cette coagulation de tous les mécontents risque d’être dangereuse pour le gouvernement et notamment pour le couple de l’exécutif. Pourquoi ? d’abord parce que, visiblement, le président et son Premier Ministre ne sont pas vraiment sur la même longueur d’ondes. A l’évidence, la nature conciliatrice du plus grand tricoteur de synthèse du pays ne coïncide pas vraiment avec celle plus enflammée, plus ibérique de Manuel Valls. Souvenez vous de ses déclarations presque guerrières, on ira jusqu’au bout, on ne cédera pas, etc… Et depuis ce temps là c’est la bérézina pour le gouvernement. Il faut donc se rendre à l’évidence, il n’a pas choisi la bonne méthode. Ce fut le cas pour la déchéance de la nationalité, contestée par la propre majorité du gouvernement. On connaît la suite : la droite parlementaire a exploité les divergences entre les deux, enfonçant un coin entre l’Elysée et le parlement. Le président du sénat l’a dit : on a collé au projet initial du Président devant le congrès à Versailles. Sous entendu : revenez au texte initial et on le votera. C’était impossible. Le président a dû renoncer. Comment voulez vous qu’il retire la loi Elkhomry, aujourd’hui ? La seule chose qu’il puisse se permettre, vu l’étroitesse de sa marge de manœuvre, c’est de la vider encore un peu plus de son contenu réellement novateur. En fait, l’action a été très mal engagée. On se demande qui conseille vraiment l’Elysée et qui conseille Matignon …

    Il faut dire que depuis des mois, ce gouvernement gouverne contre une partie croissante de la majorité qui l’a élu. Ceux que l’on nomme les frondeurs conservent une énorme capacité de nuisance et ce sont eux qui sont à l’origine de l’abandon de tenir congrès à Versailles. Il y a aussi les syndicats qui sont vent debout contre toute réforme mettant en cause les droits fondamentaux des salariés. Et il y a, dernier mais non moindre, l’opposition au sein même du parti socialiste qui ne croit plus en Fr. Hollande, veut lui imposer une primaire dans l’espoir qu’il ne franchira pas la barre. Cette situation est inédite.

    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il y a ce mouvement qui a décidé de passer les nuits place de la République et anime des débats sur une autre culture, un autre système, bref une autre voie que celle suivie par ce gouvernement. On n’a jamais connu ce type de contestation en France.

    Espérons que dès le début de la semaine prochaine le gouvernement trouvera le moyen de stopper ce nouveau mouvement de contestation. Surtout à moins de douze mois de la présidentielle.

  • Angela Merkel, les migrants et le terrorisme

     

     

    Angela Merkel, les migrants et le terrorisme

    La chancelière allemande a été contrainte de reconnaître les limites de son action en faveur d’un accueil illimité pour les réfugies. Elle vient de se rendre compte de la complexité de la chose, elle qui pensait naïvement faire de futurs petits Allemands à partir de réfugiés économiques et politiques du Proche Orient. Il n’est pas question de dire que tous les rescapés de la Méditerranée sont des infiltrés de Daesh mais il suffit de quelques dizaines de faux demandeurs d’asile (et c’est certainement le cas) pour perpétrer des coups comme ceux de Paris et de Bruxelles.

    Je suis de plus en plus convaincu que la motivation de la chancelière allemande est essentiellement et d’intention première, économique et nataliste. Elle sait que dans peu d ‘années, l’Allemagne manquera de bras, que sa population ne se renouvelle même plus, en raison d’une natalité en chute libre. Si l’on ne trouve pas de solution, ce serait la ruine pour l’Allemagne. Il est légitime que le chef du gouvernement allemand en soit préoccupé.

    Mais elle a visiblement sous-estimé les risques. Maintenant, elle tente de faire discrètement machine arrière, sans trop paraître se désavouer. Mais les dégâts sont déjà là et ses alliés au gouvernement commencent à s’agiter. Les résultats des trois dernières élections régionales ont été désastreuses pour la CDU que Me Merkel préside. Les caciques du parti commencent eux aussi à se poser des questions.
    Qu’on nous comprenne bien : tous les hommes sont faits à l’image de Dieu, tous les êtres humains sa valent, tous ont les mêmes aspirations, mais tous n’ont pas la même culture. Et quand nous parlons de culture, nous pensons à l’humanisme, à la solidarité humaine, au fait que notre frère le reste même s’il croit, prie et pense autrement que nous.

    Cela s’appelle le refus de l’exclusivisme religieux. Or, il est une culture religieuse qui commence à poser à toutes les civilisations un problème global. En fait, si l’islam était interprété autrement que selon le mode de Daesh et des salafistes, nous n’aurions pas ces attentats et cette grave discrépance entre notre culture judéo-chrétienne et la leur…

    Madame Merkel a dû comprendre que même le gouvernement français, si ami des monarchies du Golfe et de l’Arabie, commence à s’interroger sur une telle alliance contre nature. Partout, on reconnaît que ces pays financent les salafistes et donc nourrissent les g-futurs adeptes du terrorisme.

    Or, toute religion digne de ce nom n’a rien à voir avec les meurtres, les décapitations, les viols et les exactions de toute sorte.

    Nous savons que la police allemande a déjà interpellé des suspects, mais sera ce suffisant ? Je souhaite qu’une catastrophe du style de Paris ou Bruxelles ne se produise jamais…

  • Il y a 56 ans, un 29 favrier, le tremblement de terre d’Agadir

    Il y a 56 ans, un 29 favrier, le tremblement de terre d’Agadir

    Aux morts sans sépulture, in memoriam

    Encore un peu et je manquai à mes devoirs les plus élémentaires, à savoir rendre hommage à la mémoire des victimes du tremblement de terre d’Agadir qui fit des milliers de morts et ravagea ma belle ville natale en quelques fractions de secondes. Je suis né à Agadir et ai vécu cette terrible nuit au milieu de laquelle un séisme de forte intensité a réduit en poussière le lieu où j’ouvris les yeux sur le monde pour la première fois. Je me souviens encore très bien du déroulement des événements. Il y avait eu des signes annonciateurs de la catastrophe, des petites secousses qui se produisirent en plein jour, alors que nous étions dans les salles de classe. J’eus la sensation que les entrailles de la terre, le sol sur lequel nous posions nos pieds était traversé de courants électrique. L’institutrice Madame Ouaounou nous fit évacuer précipitamment la salle. Je me souviens de ce jour là : rentré à la maison, je relatai à ma mère avec un large sourire ce qui me paraissait être un événement anodin, rompant la triste monotonie de nos journées. Ma mère ne dit rien, elle leva les yeux, me regarda fixement et en son for intérieur, s’abstint de me dire la gravité de l’événement que nous venions de vivre.

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