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Vu de la place Victor-Hugo - Page 423

  • Les régionales, après le séisme, l'imlpasse.

     

    Après les élections régionales : après le séisme, l’impasse

    Le front National, contrairement aux apparences, a remporté un double succès : il a amélioré son score en voix, plus de six millions et demi, et il a totalement paralysé le paysage politique français. Du jamais vu, absolument inouï. Certes, les partis traditionnels qui se combattent généralement de façon féroce ont pactisé ensemble, ils sont fait voter les uns pour les autres, allant jusqu’à s’exclure de la représentation dans les régions pour toute une mandature, et ce pour un objectif unique, frustrer le FN de ses victoires. Le problème, c’est qu’une telle solution n’est qu’une rustine et cela ne résout pas la question sur le long terme. Enfin, de manière plus générale, rien ne pourra réformer le système politique où parler aux élus revient à parler à un mur.

    C’est exactement ce qui se passe avec la droite et la gauche en France : depuis l’élection de François Hollande, les choses se sont précipitées ; souvenez vous, un an et demi après son élection, les média se demandaient s’il allait aller jusqu’au bout de son mandat. Aujourd’hui, c’est presque la même situation : aucun parti ne crie victoire, pas même la droite qui engrange quelques régions, dont l’île de France, ni même la gauche qui en conserve cinq. On entend l’actuel Premier Ministre, celui là même qui avait brandi le danger de la guerre civile si le FN l’emportait, dire qu’il faut changer, le PS exiger une inflexion, mais quoi et dans quel sens ? Personne ne le dit. Le problème dans ce pays, ce sont les institutions qui protègent trop le chef de l’Etat, même si sa représentativité est touchée. Je ne dis pas sa légitimité.

    En fait, il faudrait tout changer dès aujourd’hui : changer de premier ministre et dissoudre l’Assemblée Nationale . Mais voilà, peu de gens placent l’intérêt national au premier rang de leurs préoccupations. Les hommes et les femmes politiques en France sont trop attachés à leurs privilèges, à leurs sinécures, pourrait-on dire. C’est triste. Il est quasi certain que, malgré toutes ces effusions, les choses continueront comme avant, l’exécutif actuel n’ayant qu’une obsession : 2017.

    Or seuls 24% du corps électoral, voire du PS, souhaitent la candidature de François Hollande. Cela devrait conduire à réfléchir, mais non ce ne sera pas le cas. C4est triste pour la France.

    Il faut cesser de stigmatiser le FN (pour lequel je ne vote pas) et commencer enfin à comprendre et à respecter les Français qui votent pour lui. Je ne sache pas que ce parti bourre les urnes, je ne sache pas qu’il contraigne les électeurs à voter pour lui. C’est une émanation naturelle de la volonté des gens qui souffrent de la pression étrangère, du communautarisme, des atteintes à la laïcité à laquelle tout le monde tient, du chômage, de l’insécurité et de la submersion par des immigrés.

    Ce ne sont pas là des pensées personnelles, mais le reflet de ce que pensent les presque 7 millions d’élections du FN. Ce serait une erreur que de l’oublier.

    Mais que peut faire M. Hollande à part dissoudre et changer de premier ministre ? Rien. Mais il ne le fera pas, ce qui veut dire que le pays va stagner jusqu’en 2017.

  • La campagne des régionales en Ile de France : dérapages verbaux.

     

     

    La campagne des régionales en Ile de France : dérapages verbaux.

    Est ce la publication de sondages le donnant battu qui a conduit le candidat PS aux élections régionales à accuser sa concurrente de tels propos ségrégationnistes ? Je ne sais, mais cela augure mal de la suite des événements et d’une certaine nervosité dans le camp de l’actuel président de l’ Assemblée nationale.

    Les mutations se font toujours ainsi, on commence par lancer des idées, et on attend leur retentissement. Ici, le cas est mal choisi même si son objet est bien réel. La vaste région de l’ïle de France n’est plus homogène depuis fort longtemps, on peut même dire que les populations peuplant les différents territoires sont très différentes quant à leurs origines sociales, ethniques, voire religieuses. Et le département de Seine Saint-Denis, surtout à la suite des sanglants événements récents, est généralement pointé du doigt. Mais ajoutons d’emblée quelque chose afin de ne pas être mal compris : l’écrasante majorité de ces populations ne saurait être taxée d’extrémisme et moins encore de terrorisme.

    D’un point de vue sociologique, on ne peut pas nier que des vastes portions de la population française d’origine ont quitté ces lieux, laissant ces quartiers à une population nouvelle qui y a fait souche. Du coup, cela transforme la physionomie du quartier. Ce constat n’est pas toujours fait avec bonne foi, certaines idéologies développant, par exemple, cette fameuse théorie du grand remplacement. Une théorie que certains salafistes imprudents et provocateurs, proclament qu’elle est la leur, urbi et orbi.

    Il faut analyser objectivement ce qui se passe et ne pas fulminer des anathèmes ni proposer des solutions incantatoires : le problème est réel et la question se pose ; la France est en train de changer, et ce n’est pas le goût de tous. D’où les scores incroyables, dès le premier tour, réalisés par le FN : du jamais vu, c’est inouï. Même un inconnu du FN fait plus de 18% dans la région Île de France…

    Quand vous vous promenez dans certaines villes de Seine Saint Denis, certains accompagnateurs étrangers vous demandent où nous sommes vraiment. Pourquoi ? Parce qu’on a laissé se constituer des ghettos où les gens issus d’un même pays restent entre eux, où leurs commerces spécifiques prolifèrent, leurs lieux de culte etc…

    En tout état de cause, parler des problèmes n’est pas les créer. Certes, la crise économique qui sévit depuis tant d’années n’arrange pas les choses. Mais le parti devrait y réfléchir à deux fois avant de prendre des décisions pour 2017. Il faut tenir compte de la réalité sinon celle se venge.

  • L’étrange plaidoyer de Manuel Valls concernant le FN

     

     

    L’étrange plaidoyer de Manuel Valls concernant le FN

    Manuel Valls ne réalise pas que sa position politique n’est pas vraiment fondé car il  ne répond jamais à la question suivante : en quoi le FN est il moins légitime que LR ou le PS, ce dernier parti gouvernant avec moins de 17% d’opinions favorables. Nicolas Sarkozy a été mieux inspiré tout en étant intéressé : il a dédouané les électeurs de ce parti (près de 30% de l’électorat) tout en disant que leur suffrage n’était pas immoral. Enfin, il a dit ce qui tombe sous le sens : si ce part devait menacer la république, pourquoi ne pas l’avoir interdit depuis trente ou quarante ans ? Et surtout comment se fait il que les Français, sincères, authentiques et patriotes lui accordent leurs suffrages, élection après élection ?

    Le problème est ailleurs, il se niche dans la politique du pouvoir depuis tant d’années, de droite comme de gauche, et à ce sujet, le silence assourdissant de l’actuel président de la république, ne présage rien de bon. Des membres de la famille Le Pen, sans pratiquement aucune expérience politique aux responsabilités, ont renversé des politiciens blanchis sous le harnais et menacent même de leur ravir leurs places. C’est du jamais vu. Au lieu de faire un grand mea culpa, l’actuel Premier Ministre s’en prend à un parti qu’il accuse de tous les maux, ce qui n’empêche pas ce même parti d’avancer.

    Il suffit pourtant d’ouvrir les yeux et les oreilles. Sans même parler du résultat des élections, si vous écoutez ou si vous voyez ce qu’endurent les Fran !ais de souche, vous comprendrez que beaucoup d’entre eux ne se sentent plus chez eux. Je renvoie une nouvelle fois à ce fameux sondage, qui remonte à quelques mois : 61% des Français ne sentent plus chez eux en France. Ce qui explique que des villages à 300km de Paris qui n’ont jamais vu ni un Arabe ni un Africain ni un réfugié, vrai ou faux, ont voté pour le partie de Marine Le Pen aux régionales..

    Les Français vont sûrement renforcer la tendance et Sarkozy n’a pas eu tort de parler de la France de toujours. Les Français ont toujours été accueillants, ils ont accueilli la terre entière et les enfants des immigrés d’hier et d’avant hier étaient reconnaissants envers celle qu’ils considèrent comme la père patrie. Jetez un coup d’œil sur les annuaires du collège de France ou de la Sorbonne. A ce moment là, la France se sentait encore française.

    Si Manuel Valls veut que cela change, il faudrait que la France redevînt française. Ce ne sont pas des vœux personnels, mais une analyse objective de la situation. Redonnez aux Français le sentiment qu’ils sont chez eux en France, que leur pays n’est pas ouvert aux quatre vents, que l’identité française n’est pas synonyme de haine de soi. Et le FN connaîtra un étiage. La France peut être fière de son passé, et aussi croire en son avenir .

    Certains ont cru jouer au plus fin en mettant en avant l’état de guerre, les chefs de guerre, etc… rien n’y fit : pas une voix ne s’est reportée sur le parti au pouvoir aux dernières élections, pas une seule. Et même la COP21 n’y changera rien, c’est dommage car ce pays mérite bien mieux.

    AU risque de me répéter : quand j’ai vu les visages radieux des votants dans les régions où le FN est en pôle position, j’ai enfin compris : de vrais Français qui ne se reconnaissent plus en des partis traditionnels. ET que pensent ils quand ils entendent un Premier Ministre les inciter à voter pour ses propres adversaires politiques d’hier !

    Il faut se ressaisir.