Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 420

  • Hollande imprévisible et fin calculateur

     

     

    Hollande imprévisible et fin calculateur

    Je devrais peut-être présenter des excuses car hier j’ai accusé François Hollande de ne pas avoir tenu parole quant à la révision de la constitution qui doit désormais comprendre la déchéance de la nationalité, même pour des gens nés en France et qui se seraient rendus coupables d’actes de terrorisme.

    Mais vous devez savoir que la rumeur suivante a couru dans les salles de rédaction : le pouvoir aurait enfumé tout le monde pour prendre tout le monde à revers et forcer Ch. Taubira à s’enfermer dans un piège. En clair, on pense que Hollande a fait croire qu’il renonçait alors qu’en réalité il avait toujours eu l’intention de faire passer cette mesure. Si cette rumeur s’avérait, alors on a affaire à un véritable Machiavel en comparaison duquel même Mitterrand serait un enfant de chœur

    Je ne sais que penser ; on dit que la politique est un jeu cruel et qu’il n’y a pas dans ce jeu là la moindre amitié. Ce qui est frappant , c’est que seule une personne était dans la confidence , c’est Me Royal puisqu’elle répondait posément à une journaliste que la déchéance serait maintenue alors que tous les autres, je dis bien tous étaient persuadés du contraire. Le suspens a été maintenu jusqu’au bout.

    Essayons d’analyser ce qui s’est vraiment passé : un sondage donnait 92% des Français désireux de voir la déchéance inscrite dans la constitution. Hollande a peut être voulu être dans la ligne. Cela ne me paraît pas convaincant de la part d’un homme qui ne tient même pas compte du résultat des régionales. En outre, il s’est brouillé avec son parti, il est vrai, cependant, qu’il lui fait avaler toutes les couleuvres.

    Alors quid de cette affaire ? Je crois que c’est 2017 qui explique tout ceci. L’homme cale tout ce qu’il fait ou ne fait pas sur cette échéance. Il sait qu’il aura des difficultés avec le PS et avec la gauche de la gauche, sans même parler des écologistes et de tous les éclopés du gouvernement (Mélenchon, Montebourg, Duflot etc…). Mais peu lui chaut, il rêve d’une autre majorité allant de la droite du PS au centre. Pour lui, ce qui compte c’est 2017. Mais dans ce cas de figure, il court de gros risques. Toutefois, il a encore un pouvoir de division et surtout il est arrivé à marginaliser Taubira de manière royale. Cruel jusqu’au bout, il veut qu’elle porte le projet au parlement alors que la droite dont le président a besoin pour parvenir à ses fins, jure que Taubira doit partir. Et tout de suite

    François Hollande n’a pas réussi un coup mais au moins deux ou trois. Quel champion au jeu d’échecs. Evidemment, il ne fera rien pour faire partir une dame qui l’indispose depuis un certain temps. Mais lorsque la droite mettra dans la balance son vote ou le départ de Taubira, il fera semblant de la soutenir et saluera qu’elle se sacrifie pour l’intérêt supérieur de la nation. Et un fauteuil tout chaud l’attend au Conseil constitutionnel.

    Et quid de la droite ? Hollande pense l’avoir prise au piège et aussi avoir donné des gages aux électeurs du FN. Mais franchement, je crains que les gens ne puissent pas suivre cet enfumage.

    Mais bravo l’artiste ! Taubira qui se croyait protégée par les frondeurs, s’est elle même enfermée dans le piège. Quelle idée : aller dire à Alger de telles choses. Inouï.

  • La déchéance de la nationalité, un recul inacceptable du gouvernement français

    La déchéance de la nationalité, un recul inacceptable du gouvernement français

    Annoncée par la garde des sceaux dans la capitale algérienne, un comble !, cette mesure-phare du plan de lutte contre le terrorisme communautariste et islamiste, cette reculade mécontente beaucoup de gens en France. Il fallait pouvoir lutter contre cet ennemi intérieur qui a causé un sanglant traumatisme à tout le pays le 13 novembre : en plein cœur de la capitale française, des Français, nés sur le sol national, ont semé la terreur dans les rues de Paris : ce fut un véritable carnage, 130 morts au Bataclan et aux terrasses de certains cafés ou restaurants.

    Dans le désarroi général, l’actuel président de la république avait alors annoncé du haut de la tribune du congrès à Versailles qu’il fallait inscrire une telle déchéance dans la constitution. La Garde des sceaux avait alors réagi en annonçant qu’elle ne reprendrait jamais une telle mesure à son compte. D’autres voix de gauche lui avaient emboîté le pas, rendant malaisé le vote d’une telle sanction dont même Me Ségolène Royal avait appuyé le principe.

    Du côté de l’opposition, on accuse Français Hollande d’avoir manqué à sa parole, d’être faible et irrésolu, bref de ne pas tenir compte de la gravité de la situation. L’opinion publique appuie l’idée d’une telle déchéance au motif qu’une certaine frange de la population française n’est pas susceptible de s’intégrer ni n’a vocation de rester sur le sol national. Juridiquement parlant, c’est même très grave. Mais que faire ?

    Il est vrai qu’une telle mesure est loin d’être anodine car elle touche au fondement même de ce qu’est la nation française. Se pose alors la question de savoir si un certain credo religieux, ou prétendu tel, est compatible avec la culture judéo-chrétienne de la France et s’il est concevable de continuer à réchauffer en son sein l’œuf du serpent. Souvenons nous de ces images insoutenables : des Français qui mitraillent d’autres Français dans une salle de spectacle et des terrasses de restaurant… Cela aussi est loin d’être anodin.

    Il faudrait que l’exécutif se réveille, comme le lui demandait récemment François Fillon dans une récente lettre ouverte. Malheureusement, une autre tactique semble être à l’œuvre : l’Etat recule partout. Et notamment en Corse où les nationalistes, victorieux aux élections, ont osé défier la constitution française, discourant en langue corse et proclamant que la Corse est une nation en soi, une communauté nationale. Ni le président, ni le premier ministre ni le porte parole du gouvernement n’ont réagi comme ils auraient dû devant une telle provocation.

    On ne peut pas continuer ainsi. Encore une fois on recourt à la tactique là où il faudrait une vraie stratégie. Ce n’est pas ainsi que l’on gouverne. Ça , c’est faire le gros dos, le dos rond, ce n’est pas gouverner.

    2016 risque de nous réserver des surprises.

  • Interrogations sur la démocratie française

     

     

    Interrogations sur la démocratie française…

    Depuis quelque temps déjà, un certain nombre d’indices donne à penser, à moins que tout ne trompe, que le pouvoir actuel est prêt à tout pour bloquer la marche en avant du Front National et de la famille Le Pen. Pour couper court à tout malentendu, je dois préciser que ce n’est pas ma paroisse et que je ne plaide donc pas en sa faveur. Je considère simplement qu’il faut trancher un point de droit avant toute chose : ou le FN est un parti qui menace l’ordre républicain et dans ce cas on l’interdit une fois pour toutes, ou bien c’est un parti qui respecte la constitution et, par conséquent, on cesse de l’ostraciser.

    Or, il y a près de 7 millions de citoyens française qui ont accordé leurs suffrages à ce parti en dépit des menaces et des attaques de l’exécutif. Ce n’est pas normal, ce n’est pas démocratique. L’actuel Premier Ministre est allé jusqu’à dire que ce serait la guerre civile si le FN remportait une ou plusieurs régions. Devant une telle mobilisation, le FN est revenu bredouille mais il est certain qu’il n’en sera pas ainsi tout le temps, sauf si l’alternance survient et si on change de politique.

    En fait, quel est l’enjeu ? Pourquoi le FN est il pratiquement devenu le premier de France ?

    Selon moi, il y a deux raisons : l’une, la plus grave, est de nature identitaire, les gens ne se sentent plus chez eux en France, ils redoutent une submersion, préalable au grand remplacement, ne supportent plus le communautarisme à leurs portes, rejettent les naturalisations à tour de bras de gens qui n’en rien à faire en France, etc…

    La deuxième cause est évidemment d’ordre économique : le chômage a tout cassé, les jeunes peinent à trouver du travail, leurs parents perdent le leur et doivent se contenter de retraites souvent miséreuses, l’insécurité se développe, les difficultés de la vie quotidienne vont croissant, bref les gens ne voient pas le bout du tunnel.

    Les gens qui votent pour le FN viennent de tous les horizons, de tous les milieux. Les plus éduqués parmi eux raisonnent de la manière suivante : puisque nous avons tout essayé avec les partis traditionnels, de droite comme de gauche, donnons sa chance au F N. Il ne sera pas pire que les autres qui nous ont menés à la situation actuelle.

    Beaucoup se sont laissés tenter, une seule ombre au tableau : le progrès économique de ce parti qui est absolument irréaliste : quitter l’Euro et quitter l’Europe est littéralement suicidaire. Si Marine avait eu l’intelligence d’en changer, je veux dire de programme économique, elle pourrait l’emporter. Et je ne dis rien de cette augmentation féérique du smic…

    Certes, le FN peut arguer que François Hollande a été élu en promettant des choses intenables, en niant la crise, en se faisant fort de faire reculer le chômage et les gens, pour leur malheur, lui ont fait confiance. Mais je ne pense pas que ce soit la bonne méthode.

    Cela posé, revenons aux interrogations sur la démocratie dans ce pays : on ne devrait pas s’acharner sur les Le Pen dans le but de leur faire lâcher prise. Si vous voulez faire reculer le FN, il faut agir sur les causes pas sur les effets. Et surtout ne pas les persécuter.

    Or, l’actuel Premier Ministre a dit qu’on aurait une guerre civils, il a dit qu’il fallait tout faire pour les battre, mais où sommes nous ? S’agit il d’une ennemi intérieur, que ces 7 millions de bons Français symboliseraient ? Et le ministre de l’intérieur qui entend dénoncer dans l’hémicycle je ne sais quel tweet de Marine…

    Et aujourd’hui, on revient sur les déclarations de patrimoines du père et de la fille. Trop, c’est trop. Certes, tous sont égaux devant la loi, mais attention à ce genre de dénonciations publiques qui ne durent qu’un temps et provoquent une réaction de la part de ceux qu’on jette en pâture à l’opinion. Jeter l’opprobre sur les autres trahit un manque de confiance en soi.

    Le pouvoir, quel qu’il soit, doit se rendre à l’évidence : plus de quarante ans de laisser aller ont mis ce pays dans une situation très délicate. Une bonne partie de sa population a généré des terroristes qui ont pris les armes contre leur propre patrie. Le FN est très préoccupé par cette perte de l’homogénéité de la société française. D’autres partis rejoignent les thèmes du FN en leur conférant d’autres appellations ; certains se languissent de la France de toujours… Comprenez bien ce qui se cache derrière cette formulation volontairement vague. D’autres parlent de combattre le communautarisme. Comprenez bien ce qui se cache là derrière, on ne vise ni les Finlandais ni les Suédois !!

    On a souvent dit dans ces mêmes colonnes qu’il faudrait que la stratégie remplace enfin les petites tactiques. Il faut un gouvernement d’union nationale, et il ne faut plus que 2017 obsède François Hollande. Certains qui font tout pour se représenter devraient y réfléchir à deux fois. Aucun sondage, je dis bien aucun, ne les place au second tour.

    L’élection présidentielle n’est pas comparable aux autres élections. D’ailleurs, l’une des mesures les plus urgentes pour redresser le pays serait d’ordre constitutionnel. Aujourd’hui, ce n’est pas le président qui protège les institutions, mais l’inverse : ce sont les institutions qui le protègent. Il faut changer de régime, il faut passer à la VI république. Aujourd’hui, tout dépend d’un seul homme. Ce n’est plus tolérable et on s’en rend compte : il y a plus de 300 députés socialistes à l’assemblée mais le pays, aujourd’hui, n’en réélirait guère plus de soixante… Et pourtant, ce sont eux qui gouvernent.

    Au lieu de s’acharner sur les Le Pen, il vaudrait mieux porter remède aux vrais problèmes. Et les vrais problèmes ont nom l’immigration, le communautarisme, les banlieues devenues des zones de non droit, l’insécurité et le chômage. Régler ces problèmes et vous aurez tout réglé. Mais il y a encore très loin de la coupe aux lèvres quand on réalise que l’année 2016 va être engloutie par de basses tactiques électorales au lieu de les consacrer au relèvement de la France.