Rosh ha-Shana et Kippour, le judaïsme en prières
Le jour de grâce de l’humanité messianique…
Cette phrase est de Hermann Cohen, l’éminent philosophe allemand qui fonda l’école néo kantienne de Marbourg et dont Franz Rosenzweig fut, dans une certaine mesure, l’héritier spirituel.
Cela peut paraître curieux, voire amusant, mais au moment où tous les gens font leur rentrée, celle des écoles, de la reprise du travail, du train-train quotidien, le peuple juif effectue, lui, sa rentrée religieuse et spirituelle.
Si l’on voulait risquer une formule qui résumerait à elle seule l’ensemble doctrinal du judaïsme on dirait que la notion d’éternité (hayyé olam) doit finir par se substituer à la notion de fugacité du devenir historique (hayyé sha’a). Même lorsque l’orant juif est appelé à la Tora, le jour du sabbat, et qu’il achève la lecture ou l’audition du passage de la péricope biblique, il rend hommage à Dieu qui a implanté en nous cette vie éternelle (we-hayyé olam nata’ betokhénou).