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Vu de la place Victor-Hugo - Page 439

  • Négociations inidrectes entre Israël et le Hamas

    Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël vont elles aboutir ?

    En dépit des dénégations du Premier Ministre israélien, ces négociations se déroulent sous la férule plus ou moins déclarée de la Turquie qui mène deux politiques de front à l’égard d’Israël : en public, on vitupère l’Etat juif pour faire illusion aux yeux des pays arabes et on se fait le champion bruyant et sonore de la cause palestinienne, de l’autre, on continue à faire des affaires avec Jérusalem en achetant des drones, en servant de boîte aux lettres avec des ennemis irréductibles de l’Etat sioniste. On facilite les échanges et les contacts et on réalise, mais in petto, que le paysage au Proche Orient change à grande vitesse et qu’il vaut mieux être à bord du train que courir désespérément sur un quai vide.

    Ces derniers temps, la Turquie a subi des revers et connu maintes reculades, dus au caractère bouillonnant de son président qui a pris des habitudes de sultan de l’ancien empire ottoman.

    Il faut bien comprendre que cette négociation entre Israël et le Hamas est dictée par des considérations d’ordre général. Depuis la conclusion d’un accord sur le nucléaire iranien, non encore ratifié par le Congrès qui n’en veut pas mais que le président peut imposer par une de ses prérogatives, la donne a nettement changé dans la région, en raison d’un adage qui a fait ses preuves depuis que le monde est monde : les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

    Tout se passe sur fond de rivalité à la vie à la mort entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Ces deux pays se disputent de manière criante la suprématie dans la région. L’accord va redonner à l’Iran des capacités d’intervention dans l’économie mondiale et la politique régionale encore insoupçonnées. Même si l’Arabie est assise sur matelas de près de 800 milliards de dollars et que l’Iran ne va toucher que 130-150 milliards dans les mois à venir, c’est la dynamique, la logique de développement qui fait craindre le pire.

    La diplomatie saoudienne porte un nom : le containment (si cher à Foster Dulls lors de la guerre froide) face à l’Iran. Pour cela, l’Arabie bat le rappel de ses amis et de ses alliés dans la région. Elle a déjà partiellement réussi son pari en montant cette coalition arabe contre les rebelles pro iraniens au Yémen. Le rusé président iranien a bien compris cette tentative d’enveloppement saoudien et s’en va répétant que tout peut et doit être réglé politiquement, la Syrie, le Yémen, Bahreïn, etc… sauf évidemment Israël qui constitue une sorte de non possumus aux yeux des Mollahs iraniens.

    Patiemment, les Saoudiens font le recensement des amis ou alliés de Téhéran dans la région. Ils constatent qu’Israël s’oppose à leur principal ennemi qui cherche à l’anéantir et qui ne s’en cache même pas. Or, contre Israël, il y a les Palestiniens. Ceux de Ramallah sont endormis, avachis par un petit confort économique et petit bourgeois. Reste le Hamas qui a subi une grave défaite militaire l’an dernier et qui se trouve à la tête d’un champ de ruines à Gaza, ce qui soulève le mécontentement de la population. Or, l’Iran a suspendu son aide à ce mouvement au motif qu’il est contre son allié syrien et contre le Hezbollah. L’Arabie a parlé aux gens du Hamas et aux Frères musulmans en général, même ceux d’Egypte, pour leur faire comprendre où se trouvait leur intérêt bien compris et comment intégrer le sens de l’Histoire.

    Certes, cela ne se fera pas en une nuit, mais cela changera la donne. C’est pour cela que l’Arabie finance le réarmement de l’armée libanaise par la France, elle cofinance aussi l’achat d’avions de guerre et de mistrals par l’Egypte, et fait comprendre à cette dernière qu’il ne faut pas mettre tous les Frères musulmans dans le même sac. Ce qui compte à ses yeux : c’est de couper l’herbe sous les pieds de l’Iran et de l’expulser de la région. Pour mettre ce plan à exécution, il faut précipiter la chute de Bachar, installer à Damas un régime modéré mais anti-iranien et renflouer l’économie de ce pays afin qu’il ne soit plus un foyer d’instabilité. Mais si vous chassez Bachar de Damas, vous réduisez à néant les chances de survie du Hezbollah qui reçoit armes, munitions et conseillers d’Iran grâce à la Syrie. Or, le principal intéressé dans cette affaire n’est autre qu’Israël qui apparaît dans ce canevas comme un allié objectif de l’Arabie, laquelle est si proche des USA qui assure la sécurité extérieure du royaume.

    L’Arabie ne veut pas que l’Iran prenne aussi pied à Gaza, c’est pourquoi elle a reçu avec bienveillance Khaled Mechaal et lui a expliqué qu’il y avait d’autres moyens de desserrer l’étau israélien autour de Gaza et que l’entêtement dans le camp du refus n’était pas payant. Meschaal qui ne méconnaît pas vraiment le principe de réalité n’a pas eu de mal à parler à ces camarades de Gaza pour leur vanter les avantages d’un accord, même temporaire avec Israël, mais d’assez longue durée.

    Si le Hamas met fin à tout tir de missile contre Israël, s’il s’engage à bien surveiller les groupes extrémistes qui se trouvent sur place, on permettra la création d’un corridor maritime humanitaire par lequel transiteront les hommes et le matériel, à l’exception des armes. Cette innovation redonnera une bouffée d’oxygène à une enclave qui la réclame depuis quelques années. D’où partira ce corridor ? On a pensé à un port israélien (Ashdod, Ashkelon) mais l’autre partie accorde sa préférence à Chypre. Et c’est là que les Turcs interviennent, eux qui déjà supervisent l’achat de pétrole kurde d’Irak par Israël… Le corridor partira de la partie turque de Chypre…… On a beau faire, on a beau tout fermer, les Turcs reviennent par la fenêtre ou creusent un souterrain.

    La question qui se pose est la suivante : ce n’est pas la première fois que de telles tractations ont lieu ? Ce n’est pas la première fois que les terroristes entament des négociations qu’ils interrompent après en laissant commettre de graves attentats…    Mais cette fois-ci, l’Arabie sait qu’elle joue sa survie : si elle ne règle pas le problème de Gaza rapidement, ce retard sera mis à profit par son ennemi dans la région qui avance ses pions.

    Sera-ce un marché de dupes pour Israël ? La paix ne se divise pas, elle dure tout le temps, si elle ne dure qu’un temps, alors ce n’est plus une paix. C’est juste, mais il faut voir à qui on a affaire. Déjà, à l’ époque, le cheikh Yassine avait proposé une trêve (en arabe, houdna, solh) courant sur des décennies, avec la possibilité de reprendre les hostilités plus tard. Il n’ jamais parlé de salam, la vraie paix. 

    Il est question de trêves renouvelables de 5, 10 ou 15 ans. Ainsi, les masses arabes auxquelles on a dit durant des décennies qu’aucune paix durable n’est possible avec l’ennemi sioniste ne réagiront pas violemment…

    Je ne sais que penser mais je me souviens de ce qu’on peut lire chez l’un des plus profonds prophètes d’Israël : Shalom, shalom we eyn shalom ( la paix, la paix, mais il n y a pas de paix).

  • Reformer le code du travail en France?

    Faudrait il réformer le code du travail en France?

    C'est bien ce que tous les patrons demandent et ils ne sont loin d'avoir raison. Commençons par exposer leurs arguments et donnons ensuite la parole à l'autre partie, à leurs adversaires, les syndicats, les fonctionnaires et les salariés en général.

    Le Medef dit avec raison que plus personne ne s'y retrouve dans les 1500 pages touffues du code du travail. Ils veulent plus de flexibilité au motif que l'économie est désormais mondialisée et qu'il faut prévoir des moments, plus ou moins longs, au cours desquels l'activité baisse, les carnets de commande se vident et que l'on ne peut pas payer les travailleurs à ne rien faire. Il faudrait alors pouvoir licencier sans que l'entreprise aie à débourser des dizaines de milliers d'Euros, suite à des actions des salariés devant les prudhommes.

    Cela paraît simple et clair, mais toute la culture sociale française est conçue à l'encontre ce ce système où le salarié français est très protégé. La France a hérité d'une jacobinisme centralisateur dans tous les domaines, y compris économique et financier. Dès qu'un salarié est embauché il se prévaut du droit du travail, ce qui fait de son patron un simple otage. Les patrons ne tarissent pas de critiques sur ce sujet. Ils affirment qu'une fois embauché en CDI, le salarié est invivable, et on ne plus le licencier, sauf à risquer de très grosses amendes.

    Les salariés, à leur tour, veulent un certain niveau de vie, des horaires aménagés et un pouvoir d'achat qui aille croissant. Or, depuis le premier septennat de François Mitterrand, le plein emploi a disparu et la crise économique sévit, que ce soit sous des gouvernements de droite ou de gauche. Tous sont logés à la même enseigne. Quand un être humain perd son emploi, c'est un drame. Il ne faut pas le sous-estimer. Mais on ne peut plus poursuivre dans la même voie pour ce qui est du dédommagement des chômeurs. La même chose vaut de l'assurance-maladie..

    Bref, les deux parties se renvoient la balle: le patronat n'embauche pas et le gouvernement ne veut pas entendre parler d'une réforme du code du travail. Il est vrai que s'il le faisait, il se tirerait une balle dans le pied puisque c'est sa base électorale qui serait le plus fortement atteinte. Et on sait que les partis privilégient leurs propres intérêts au lieu de promouvoir ceux du pays. C'est une triste vérité qui s'impose partout.

    Alors quel est mon point de vue? Il faut réformer le code du travail, il faut combattre les déficits, même de l'assurance-maladie et de l'assurance-chômage. Le coût du travail est trop élevé en France. Les Français prennent trop de vacances. Comment voulez vous garantir à la fois cinq semaines de congés payés et une retraite à taux pleine à 60-65 ans?

    D'un autre côté, je ne peux pas plaider pour une baisse du niveau de vie des gens, même si moi-même avec mes revenus et mes diplômes, je travaille nuit et jour. Même pendant les rares vacances que je m'octroie chaque année.

    Mais un jour, il faudra bien bouger pour la bonne raison que la France est en déclin.

  • Qui sera le futur ministre du travail de la France?

    Qui sera le futur ministre du travail de la France?

    Le président semble hésiter, même i les résultats obtenus par le tenant du poste ne sont pas renversants. Au moins avait il une certaine allure, un certain panache, même s'il n'a pas fait d’étincelles.

    Le président hésite, sachant qu'il a maintes fois, lié son sort aux résultats: l'inversion de la courbe du chômage. Il ne s'est pas rendu service à lui-même et a placé son ministre du travail dans une position très inconfortable.

    L'étau semble se resserrer.  Le président n'avait vraiment pas besoin de cela: les agriculteurs, les éleveurs du porc, les producteurs de lait, tout ce petit monde s'apprête à secouer la rentrée.

    Mais il y a pire, c'est ce que le destin vous réserve, sans que vous ayez la moindre emprise sur des événements qui vous dépassent...

    Le ministre du travail s'en va, le ministre des affaires étrangères fait un malaise dans une capitale étrangère… Quoi d'autre?

    Au fond, on est peu de choses: tant de connexions mystérieuses nous échappent. Mais il y a aussi les bonnes surprises.

    On n'est à l'abri de rien, pas même des bonnes surprises.