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Vu de la place Victor-Hugo - Page 438

  • Il faut stopper le flux migratoire, sinon le prix à payer sera très élevé

    Il faut stopper le flux migratoire, l’Europe commet une grave erreur en ouvrant toutes grandes les vannes

    On aime bien la chancelière allemande et on révère aussi les exigences morales qui lui ont dicté sa conduite face à cet afflux migratoire, mais créer un tel appel d’air n’est ni réaliste ni responsable. Il faut bien comprendre ceci que des tribunes libres du Figaro ont bien mis en évidence : on ne peut pas transvaser la population d’un ou de plusieurs pays (Syrie, Irak) dans des pays d’Europe qui ont déjà de graves difficultés à intégrer les populations d’immigrées, même celles nées sur le sol européen.

    Certes, nul ne peut oser renvoyer à la mort ou la détresse des êtres humains qui ont tout perdu, mais on voit déjà que politique de tout ouvrir butte contre ses limites : prenons l’exemple de la région parisienne où la pénurie de logements sociaux ou de logements pour les classes moyennes est considérable. Comment voulez vous intégrer dans cette région là des gens venus de l’extérieur alors que des nationaux attendent depuis des années de trouver un toit ?

    Des élus de droite et de gauche attirent l’attention sur la nécessité de stopper ce flux migratoire continu qui se déverse aux frontières extérieures de l’Union Européenne. Je pointe l’exemple de la Hongrie, mais aussi de la Grèce où tout est fait pour décourager les migrants lesquels se plaignent de la frugalité de l’accueil qui leur est réservé : pas de lis, pas de nourriture, pas de sanitaires, etc…

    En fait, nous dit on, ce que est bon pour le pays d’Angela Merkel ne l’est pas nécessairement pour ses voisins. Pas même pour la France qui opte pour un traitement asymétrique : 24000 de ce côté ci du Rhin et 850 000 de l’autre côté. Quel déséquilibre !

    Vu les réactions désordonnées et contradictoires des différents pays européens, on peut redouter une implosion de l’Union. L’actuel président de la commission ne pourra pas imposer le caractère pérenne de l’accueil. Il faut comme pour une addition, tracer le trait final.

    Il est préférable de remettre de l’ordre en Irak et en Syrie en y envoyant des troupes : de toutes façons, cela finira par arriver. La puissante aviation US n’y est pas arrivée. L’Europe non plus, n’y arrivera pas.

  • Renégocier Schengen?

     

    Renégocier Schengen ?

    Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde est absolument inouï. C’est du jamais vu : soixante-dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, d’énormes déplacements de populations ont lieu et l’échange se fait entre deux continents si éloignés l’un de l’autre, sur tant de plans : le Moyen Orient arabo-musulman et l’Europe judéo-chrétienne. Il était prévisible que cela soulèverait bien des oppositions.

    On a vu des pays solidement ancrés dans la culture chrétienne refuser de recevoir des migrants d’une autre religion, d’autres ont conditionné leur accord à des mesures très strictes. Bref, l’Europe étale ses divisions et ses conceptions qui varient souvent d’un pays à l’autre.

    L’opinion publique française a été versatile sur cette question car elle a déjà commencé par rejeter les réfugiés mais sous le coup de la pression médiatique, elle a changé d’attitude, et nul ne peut nous garantir qu’elle ne changera pas de nouveau sur ce point délicat.

    Des voix se font entendre, tant celles des maires que celle, plus autorisée, de l’ancien chef de l’Etat, qui préconise un nouveau statut de réfugié, celui de réfugié de guerre : on accueille les gens, on les traite correctement, mais une fois que le conflit dans leur pays est réglé, ils réintègrent la mère patrie. Cette solution est bonne et équitable mais elle est utopique car jamais ces gens, qui auront vécu ici, n’accepteront de revenir chez eux après avoir joui de la protection sociale des Européens.

    Certains membre de l’opposition, ici comme ailleurs, dénoncent l’attitude des riches monarchies pétrolières du Golfe qui ferment les yeux sur les souffrances indicibles de leurs frères arabo-musulmans… Et les mêmes se demandent : mais pourquoi donc l’Europe chrétienne est elle tenue d’accueillir de tels réfugiés ?

    Il est indéniable que le monde va vers des difficultés sérieuses. Le fossé culturel est trop profond et ne pourra pas être comblé. Mais soyons optimistes et essayons de voir l’avenir mieux que cela, sans toutefois nier que, vu la situation économique, les pays concernés ne peuvent plus intégrer personne.

    Mais rêvons un peu : ces centaines de milliers de réfugiés (car ce n’est qu’un début et Madame Merkel insiste sur le caractère pérenne de cet afflux) peuvent œuvrer au rapprochement de nos cultures. En vivant en notre sein, peut-être feront ils émerger un islam des Lumières, plus proche des valeurs de l’Occident. Peut-être assisteront nous alors à un renouveau du dialogue des cultures…

    J’ai été très ému par les déclarations de gratitude des réfugiés qui chantaient la gloire de l’Europe et rendaient grâce à la France et à l’Allemagne. Mais n’oublions pas l’attitude plus froide de la Grèce, de l’Italie, de la Hongrie, de la Pologne, de la république tchèque, du Danemark qui a modifié ses lois pour stopper une immigration sauvage.

    Il faudra faire preuve d’une grande vigilance. Sinon, l’espace Schengen n’existera plus.

  • Aidons Bacgar et ensuite faisons le partir

    Il faut aider Bachar et ensuite le faire partir

    Le gouvernement français, par la voix de son président, vient de comprendre que l’action actuelle contre Daesh n’était pas suffisante et qu’elle n’arrivait même pas à affaiblir cette organisation terroriste qui campe sur près de la moitié du territoire syrien et occupe de larges portions de l’Irak voisin.

    François Hollande a donc enfin décidé de poursuivre ces terroristes partout où ils se trouvent et a donné l’ordre de frappes en Syrie alors que jusqu’ici il se cantonnait à l’Irak, conformément aux vœux du gouvernement de ce pays.

    Mais une question se pose avec une insistance accrue : comment éviter que l’affaiblissement de Daesh ne profite à Bachar ? Et surtout comment faire pour ne pas pactiser avec lui, échanger des informations sensibles, alors qu’on s’en prend au même ennemi ?

    La conscience morale, pas seulement en Europe, mais dans le monde entier, s’insurge à l’idée d’une coopération, même une coopération qui ne dirait pas son nom, avec un homme devenu le boucher de son peuple, un dictateur sanguinaire qui n’a pas hésité à utiliser des armes chimiques contre de pauvres civils.

    Mais voilà quel est le pire de tous les ennemis, Bachar ou Daesh ? Les Occidentaux et le reste du monde civilisé ont choisi : il faut tout faire pour écarter le danger que représente Daesh et c’est seulement après que Bachar sera neutralisé.

    Mais une nouvelle question, aussi préoccupante que la précédente, se pose : comment gérer l’Iran qui, lui aussi, lutte contre Daesh aux côtés de Bachar ? Cette situation inextricable fait que l’Occident est devenu de facto l’allié de deux régimes infréquentables, l’Iran et Bachar…… Et je n’oublie pas le Hezbollah.

    En Iran, la dyarchie au sommet de l’Etat, ne facilite pas les choses : on a affaire à un président élu par ses concitoyens qui semblent (je dis bien qui semble) vouloir normaliser les relations avec le reste du monde, et face à lui il y a un Guide suprême dont les relations avec des milieux orientés différemment sont bien connues… Alors à qui faire confiance ?

    L’opinion publique se demande pour quelle raison M. Obama n’envoie pas une division mécanisée en Irak qui, en moins d’une semaine, viendrait à bout des djihadistes. La réponse n’est pas difficile à trouver : depuis le règne désastreux de Nouri al-Maliki, l’Irak est devenu un protectorat iranien, ce qui veut dire que si on débarrassait l’Irak de Daesh, on ouvrirait un boulevard aux Iraniens qui peinent justement tant en Irak qu’en Syrie à vaincre ou simplement à contenir cet ennemi.

    C’est du cynisme mais les Etats sont des monstres froids.

    C’est pour cette raison que les Iraniens reprochent aux Américains leur inaction sur le terrain et qu’Israël soigne à l’occasion tous les blessés qui se présentent à sa frontière sur le Golan…

    Le monde est devenu un village planétaire ; on se souvient de la phrase : le battement d’ailes d’un papillon en Chine provoque une tornade à l’autre bout du monde. J’avais lu cela jadis dans Die Zeit (Der Flügelschlag eines Schmetterlinges in China…)

    Je veux dire ceci : les massacres en Syrie ont provoqué un véritable ras de marée de réfugiés dans nos pays. Et c’est pour le tarir que la France s’engage désormais en Syrie. C’est prendre le mal à la racine ou saisir le taureau par les cornes.