Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 438

  • V. Poutine remet Bacahr en selle

    V. Poutine remet Bachar en selle…

    Petit à petit la Russie dévoile son jeu en Syrie. Il ne s’agit plus uniquement d’écraser l’EI mais avant tout de rétablir le contrôle de Bachar sur son territoire, en commençant par ce qui est considéré comme le pays utile par son clan alaouite. D’où les bombardements aériens des Russes préparant la voie à des assauts terrestres effectués par l’armée loyaliste, avec le soutien ou au moins les conseils de ces mêmes experts militaires russes.

    Il y a seulement quelques jours, John Kerry avouait benoitement ne pas savoir ce que faisaient les Russes en Syrie : depuis hier soir, il le sait !

    Mais l’attitude russe divise la coalition arabe au sujet de la Syrie. En s’en prenant à ce que les Occidentaux, dans leur naïveté abyssale, nomment l’opposition modérée, les Russes se mettent à dos l’Arabie Saoudite et la Turquie, ce qui n’est pas rien. Les Wahabites ont déjà lancé des appels à la guerre sainte, quant aux Turcs, membres de l’OTAN, ils menacent de réagir militairement contre tout aéronef russe violant leur espace aérien.

    Si j’osais utiliser un vocabulaire médical, je dirais que les métastases du conflit syrien débordent largement sur les pays limitrophes et que le mal risque de s’étendre démesurément.

    Mais comment s’explique l’attitude volontariste de V. Poutine ? Est ce une manière cynique de réagir à l’isolement auquel son pays fut condamné, suite à ses actions délibérées en Ukraine ? On discerne tout de même les traces d’un marchandage : comme par magie, les choses ont l’air de se calmer en Ukraine alors que concomitamment les choses s’accélèrent en Syrie. L’analyse de V. Poutine est claire désormais : concentrer tous ses efforts pour sauver un allié menacé Bachar et tenter de rompre l’isolement en se rapprochant des Occidentaux, sans vraiment servir les mêmes intérêts ni les mêmes objectifs.

    Quel avenir peut on prédire ? Si l’armée russe réussit à redresser la situation désespérée de Bacahr, ce dernier bénéficiera à la fin du conflit, d’une armée, certes fatiguées, mais aguerrie et dotée de matériel russe ultra perfectionné. Ce qui n’arrange pas les affaires d’Israël. Quelle sera alors la réaction de l’Etat hébreu ? J’en ai une petite idée et elle n’ira pas dans le sens de l’apaaisement…

    Vous voyez, ce Proche Orient où le Dieu biblique s’est révélé pour la première fois aux hommes, est vraiment maudit. Quand donc sera t il enfin touché par la Grâce ?

  • La Russie, la TTurquie et la Syrie

    La Russie, la Turquie et la Syrie

    Nul ne peut prétendre de quoi demain sera fait : c’est ce que disait un livre biblique, celui des Proverbes, si ma mémoire ne m’abuse (ki lo téda ma yéléd yom). Qui aurait pu prévoir ou prédire que Bachar serait sauvé in extremis par les Russes, s’engageant massivement à ses côtés ? Il y a parfois une main invisible qui tire les ficelles de l’histoire mondiale dans les coulisses, modifiant les équilibres, promettant  certains à une perte irrémédiable et en sauvant d’autres, de manière quasi miraculeuse… C’est encore ce qui est arrivé à Bachar. Bref, alors qu’il reconnaissait lui-même de sérieuses défaites militaires, pour redonner le moral à ses troupes, voilà que de grandes puissances se battent presque pour l’aider. Car, au fond, mis à part les Trucs qui cultivent l’ambiguïté depuis le début, toutes autres puissances s’en prennent à l’Etat islamique qui est justement l’ennemi de Bachar… Les sanctions contre Moscou, l’isolement qui a menacé la diplomatie russe, la montée en puissance de l’islamisme dans la fédération de Russie, toutes choses ont pesé dans la décision de V. Poutine : se faire un petit espace dans la Syrie moribonde de Bacahr, quitte à l’évincer en douceur du pouvoir en lui garantissant de couler des jours heureux dans un petit paradis où nul ne viendra l’inquiéter.

    Les intérêts de la Turquie et de la Russie ne convergent pas du tout. Alors que les Russes veulent fortifier Bachar et annihiler l’EI, les Turcs sont obnubilés par un seul problème : les Kurdes dont les visées autonomistes constituent une menace pour leur intégrité territoriale. Les Kurdes menacent la Turquie actuelle de démembrement. Ce qui n’est guère réjouissant pour eux. Mais voilà, cela est inéluctable, il y aura à terme un Etat kurde qui mordra sur la Syrie, l’Irak, l’Iran et surtout la Turquie.

    Ce qui est grave, c’est le danger que représente pour les Turcs la violation de leur espace aérien par les chasseurs bombardiers russes. N’oublions pas que la Turqie est membre de l’OTAN et qu’en cas de conflit, l’OTAN doit se tenir à ses côtés.

    La diplomatie turque pourra t elle relever le défi ? J’en doute car la politique de M. Erdpgan est trop touffue et trop instinctuelle. Elle court plusieurs lièvres à la fois. Surtout, Erdogan a commis un grave erreur stratégique en accusant son allié israélien de tous les maux.

    On parle déjà avec insistance d’un démembrement de la Syrie ; c’est un mauvais signe pour ses voisins. On comprend les inquiétudes mais l’exercice diplomatique requiert une tête froide et non pas des secousses tectoniques.

  • Les barbares d'Air France

    Les barbares d’Air France

    Ce qui s’est passé hier au comité d’entreprise de la compagnie aérienne française est incroyable et jettera le discrédit sur l’ensemble de ce pays durant des décennies. Un syndicat, toujours le même, connu pour son comportement outrancier et sa violence gauchiste a plongé la France dans une crise insoluble. Oui, évidemment, ce n’est jamais agréable de perdre son emploi. Nous le comprenons tous : ce sont des drames vécus par des familles entières dont le chef, le mari ou la femme, sont privés de ressources et doivent pointer à pôle emploi. Imaginez un homme ou une femme, rentrant à la maison et annonçant qu’il ou qu’elle a perdu son emploi. Mais cela ne justifie pas de tels comportements.

    Non, la détresse ne justifie pas tout, et surtout pas ce lynchage vu hier sur toutes les télévisions du monde entier. On se souvient des jugements extrêmement sévères de ce PDG américain clouant au piloris les pratiques de ce même syndicat qui n’hésitait pas à séquestrer dans leurs bureaux des chefs d’entreprise, contraints de déposer le bilan ou de licencier en masse leurs salariés. Il ajoutait que partout ailleurs dans le monde ce geste aurait valu la prison à leurs auteurs.

    Et cet homme avait raison. Souvenons nous de ces salariés qui menaçaient de faire sauteur leur entreprise à l’aide de bonbonnes de gaz si on ne renflouait pas leur affaire. Et le gouvernement a cédé. Souvenez vous de cette entreprise dont les salariés ont menacé de déverser des tonnes de produits toxiques ( de l’arsenic) dans les rivières de leur région si l’Etat ne volait pas  au secours de leur entreprise.… Et on pourrait multiplier les exemples.

    Jamais nous n’oublierons le déchaînement de ces barbares s’en prenant à des hommes seuls, sans défense, au motif qu’ils proposaient le licenciement de près de 3000 salariés. C’est une honte pour Air France et pour la France. On ne trouve pas de mots assez durs pour condamner de tels actes.

    Il y a aussi dans une certaine frange de la société française cette mentalité révolutionnaire, proche de l’état prés insurrectionnel qui fait de chaque conflit du travail une véritable bataille au niveau national. Véritables séquelles de l’esprit révolutionnaire.

    Les problèmes d’Air France ressemblent comme deux gouttes d’eau aux problèmes auxquels la France, en tant que telle, est confrontée : effectifs pléthoriques, surcharge salariale, défaut de compétitivité. Tous les gouvernements, au lieu de s’en prendre à cette situation, ont préféré mentir et se montrer conciliants.

    Tout le monde dans ce pays veut une sécurité de l’emploi, c’est humain et c’est légitime. Mais peu de gens acceptent de se démener et de se prendre en main. De se tirer d’affaire, seuls. De changer de carrière, d’aller de l’avant. C(est toujours l’Etat qui est sollicité. Et cela ne changera pas.

    Ce pays n’avait vraiment pas besoin de ces images où des barbares lynchent des hommes seuls. On croyait ne voir de telles images qu’en Afrique ou en Asie. Et voilà que grâce à des syndicats irresponsables, on les voit au cœur de la France.

    Brava…