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Vu de la place Victor-Hugo - Page 433

  • Tsipras en Grèce, une victoire à la Pyrrhus

    Tsipras, une victoire à la Pyrrhus…

    Oui, Alexis Tsipras a remporté une victoire relative aux élections législatives de son pays, mais cela ne signifie pas grand chose dans ses dures négociations avec l’UE qui l’a entièrement entravé : il ne peut pas faire le moindre geste sans le contrôle de Bruxelles. Mais comme c’est une grande phalène politique, il se livre à des rodomontades et se targue de rendre au pays sa gloire d’antan. Mais les vrais commentateurs de la chose politique savent que ce qu’il a obtenu, c’est l’aval du peuple grec pour effectuer les dures réformes dont la Grèce a besoin. C’est clair.

    Désormais, il aura quatre années au cours desquelles il appliquera la politique dictée par Bruxelles. C’est très bien car cela moralisera la vie politique dans le pays, cela renforcera aussi la présence de l’Etat qui encaissera plus de rentrées fiscales e pourra vraiment exercer son autorité régalienne dans tous les domaines.

    Il faut  utiliser Tsipras jusqu’au bout et le lâcher lorsqu’il aura, comme disent les Américains, until he has outlived his efficency. Un peu comme on jette un citron après l’avoir pressé jusqu’à la dernière goutte. Mais on ne peut pas lui dénier un certain talent et une âme politique absolument chevillée au corps..

    Un autre point doit être signalé ; la dislocation de tous les autres partis, surtout ceux de droite qui sont discrédités depuis des décennies. Et même les socialistes, la gauche modérée. Au fond, Syrisa n’est plus le parti de la gauche radicale, il est tout juste radical-socialiste. Et comme tous les politiciens, Alexis Tsipras aime le pouvoir et se réjouit de le conserver durant au moins quatre bonnes années.

    Mais le seront-elles aussi pour son pays, la Grèce ? Seul l’avenir nous le dira.

  • La stratégie de V. Poutine en Syrie

    La stratégie de Vladimir Poutine en Syrie

    Plus aucun doute sur la politique que V. Poutine entend suivre en Syrie. Il va soutenir le régime sans pour autant donner une assurance-vie à long terme à Bachar. Il a déjà déployé des avions de guerre et des troupes de commandos sur place afin d’éviter l’effondrement de son allié . Damas est menacée par les rebelles de l’Etat Islamique et sa chute ferait tache d’huile. La souveraineté de l’EI s’étendrait alors à Bagdad, à Amman et pourquoi pas à Beyrouth, ce qui provoquerait immanquablement une réaction terrible d’Israël et de son allié US. Mais ce qui fait le plus peur à Poutine, c’est ce qui se trame en sous main dans les républiques musulmanes du nord Caucase dont certains groupes ont déjà fait allégeance soit à al-Qaïda soit à l’EI. Or, une telle chose ferait éclater la fédération de Russie. Le plan de Poutine est clair : on se met à la tête d’une grande coalition arabo-occidentale, avec même le soutien discret de Tsahal pour vaincre l’EI, le réduire à sa plus simple expression et ensuite gérer l’après Assad, lequel commence à se plaindre de la pesante main mise de l’Iran des Mollahs sur son pays.

    Il est certain que le maître du Kremlin qui a déjà réduit les Tchéchènes n’hésitera pas à envoyer des troupes au sol car il sait que c’est la seule façon d’en finir avec l’EI. Et évidemment, les autres alliés occidentaux lui emboiteront le pas. L’Occident n’a pas réussi à faire en Syrie ce que l’Arabie Saoudite est en passe d’accomplir au Yémen : réduire drastiquement les forces des rebelles chiites, derrière lesquels se cache l’Iran et reconquérir l’ensemble du territoire : c’est déjà le cas d’Aden et une grande offensive terrestre se prépare contre la capitale Sanaa. C’est une question de semaines, la coalition arabe ne s’embarrassant pas de scrupules d’ordre moral… Ce qui serait impensable pour les Occidentaux.

    Il y a aussi une possibilité d’entente des Russes et des Iraniens contre un ennemi commun, les Sunnites de l’EI. L’Iran ne parvient visiblement pas à ramener à la raison des rebelles encadrés par d’anciens officiers de Saddam. Même l’Arabie, hantée par le spectre iranien ne s’opposera pas à cette coalition hétéroclite, parrainée par la Russie.

    Est-ce que V. Poutine a raison d’agir de la sorte ? Il est sûr qu’il ne met pas sur pied une coalition qui veut défendre la veuve et l’orphelin. Sa conduite lui est dictée par un intérêt d’ordre stratégique et un autre relevant de la politique intérieure : d’abord, il tient à une présence pérenne en Méditerranée orientale, dans des abris du littoral situé en milieu alaouite ; ensuite, il craint l’effet de contagion au sein des frontières de la fédération de Russie. Il ne veut pas d’une nouvelle Tchétchénie chez lui.

    Il n’est pas impossible que les USA marchent avec lui car les intérêts des deux puissances convergent sur ce point précis. Après, c’est autre chose. Une fois l’EI définitivement neutralisé, les Russes seront assez forts pour évincer Bachar et lui offrir l’immunité au sein de leurs frontières. Ce serait alléchant pour un grand criminel, accusé d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

    Lorsque Bachar ne sera plus là, se posera le délicat problème de la présence iranienne dans la zone. L’Arabie ne veut pas en entendre parler, considérant que le pays des Mollahs a introduit un puissant ferment de la discorde au Proche Orient.

    Décidemment, cette région où Dieu a choisi de révéler à l’humanité est une oubliée de la paix et de la fraternité. A moins que ce même Dieu ne décide enfin d’y accomplir un miracle…

  • L'éducation nationale retrouve le bon sens: vive la dictée!

    Yuupie ! ’éducation natioanle retrouve le bon sens : lire, écrire et compter

    Si l’enseignant que je suis osait le dire, il clamerait sa satisfaction de voir revenir la bonne vieille dictée et la récitation à l’école. On se rend enfin compte que ce qui compte, ce ne sont les théories hyper compliquées pour l’école, mais simplement une petite pincée de bon sens. Nous avons été éduqués par les dictées et les récitations, les devoirs à la maison et nous sommes restés normaux, sans surmenage, sans complexe, sans aucune anormalité.

    Nous n’avons été ni traumatisés par les notes, ni déformés par l’apprentissage par cœur, présenté comme un appel abusif à la mémoire.. J’ai encore à l’esprit des vers de Ronsard, de Du Bellay et même de Goethe et de Schiller. Même d’un célèbre po !te poète anglais qui a écrit un poème inoubliable : Autumn, a dirge ! On nous a contraints à l’apprendre par cœur et cela est resté gravé dans notre mémoire.

    Il en est de même de chapitres entiers de la Bible hébraïque, de folios entiers du Talmud et des prières quotidiennes. Je salue ce retour à la saine raison et l’enterrement de ces pédagogismes auxquels personne ne comprenait rien pas même leurs auteurs..

    Un éminent émigré juif de Pologne, fondateur du groupe Publicis, Bleuchstein-Blanchet, a quitté le système scolaire  vers l’âge de 14 ans en sachant lire, écrire et compter et cela lui a suffi pour fonder l’un des groupes de communication le plus puissant au monde.

    Il faudrait aussi que le premier ministre de l’éducation national venu cesse de vouloir imprimer sa marque à l’histoire en y allant de sa petite réforme, généralement tombée dans les oubliettes dès son départ.

    On s’est enfin rendu compte que des bacheliers ne maîtrisaient pas l’rothographe. Et qu’il convenait d’y remédier.

    C’est un pas dans la bonne direction.