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Vu de la place Victor-Hugo - Page 458

  • Plaidoyer en faveur d'un Premier Ministre

    Plaidoyer en faveur d’un Premier Ministre

    Quel tintamarre pour pas grand’ chose. Shakespeare aurait dit : Much ado about nothing. Il était assez inattendu que des enfants d’un homme politique soient ainsi au centre d’un polémique qui les dépasse nettement et assistent à la stigmatisation publique de leur Premier Ministre de père.

    Est ce qu’on compte les heures supplémentaires que le Premier Ministre offre à la France, sacrifiant ainsi le peu de temps qui lui reste pour ses enfants et pour sa vie privée en général ?

    Certes, les hommes politiques ont fait un choix, celui de servir et de se dévouer, mais ils n’en restent pas moins des êtres humains. Mettons nous un instant à la place de ces deux fils (que je ne connais point) et qui se voient désignés  à la réprobation publique parce que leur père a voulu partager avec eux un instant de détente et de bonheur. Que ressentent ils en écoutant la radio, en regardant la télévision et en lisant les journaux ? Ils vivent un vrai calvaire en se voyant traîner dans la boue pour un simple aller-retour Paris-Berlin-Paris.

    Franchement, je ne voudrais pas être à leur place. Certes, le Premier Ministre qui n’a pas  que des amis, y compris au sein même du PS, a commis une maladresse en clamant urbi et orbi qu’il allait s’absenter du congrès du PS à Poitiers pour aller assister au match de foot entre Barcelone et le Juventus de Turin… Et il a ajouté , qu’il reviendrait le lendemain pour écouter le discours de clôture du Premier Secrétaire de son parti. Certains y ont vu de la superbe, une sorte de manifestation de toute puissance à la Louis XIV… Mais surtout une occasion rêvée de mettre les bâtons dans les roues d’un homme qui, visiblement, aspire aux plus hautes fonctions.

    Ce fut plus qu’un défaut de communication, ce fut une erreur d’appréciation. Mais ce n’est pas pendable et je trouve inconvenant d’avoir forcé le Premier Ministre à une action de contrition. Certes, chaque mot était pesé au trébuchet mais le mal est fait : le Premier Ministre sort affaibli de cette affaire qui, pourtant, n’en était pas une…

    Voyez comment sont les hommes politiques ! Ils passent leur temps à se guetter, à s’épier les uns les autres et se réjouissent à chaque mise à mort de leurs adversaires. On le dit bien : pas d’amitié en politique ! C’est triste car des êtres civilisés comme nous aimeraient être représentés et gouvernés par des hommes et des femmes qui ont un cœur sensible.

    On en est encore très loin, hélas.

    Je me demande parfois, si le Messie arrivait un jour : englobera t il dans son action rédemptrice même les politiques ? A mon avis, ils seront astreints à un très long processus de purification… avant d’être admis dans l’assemblée des Justes et des Vertueux…

  • Le pari perdu du président Erdogan

    Le pari perdu du président Erdogan

    Il se voulait le nouveau sultan charismatique de l’empire ottoman, mais il a tristement perdu la majorité au parlement et devra désormais cohabiter avec une autre obédience politique, donc revoir ses ambitions présidentialistes à la baisse. Les Turcs ont fini par comprendre qu’après 13 années de pouvoir total, cet homme devait être recadré : ce qui fut fait puisque le parti pro-kurde a remporté 13% des suffrages exprimés. Il fera son entrée au parlement avec près de 80 députés.

    Difficile de prétendre dans ce cas que son parti a gagné les élections ; certes, il est le premier mais n’est plus le vainqueur. Apparemment, les Turcs ont compris que leur pays était fait de diversité et que le régime actuel a tendance à trop aller dans le même sens. Le pays souhaite donc le dialogue et non plus la confrontation.

    Même au plan international, la Turquie a voulu un rôle qu’elle n’a pas les moyens d’assumer : diriger le Moyen Orient arabe alors que l’empire ottoman n’a pas laissé que de bons souvenirs dans les mémoires des anciens sujets de l’empire.

    Y compris au niveau européen, les Turcs ont compris qu’il fallait désinvestir et chercher ailleurs. Peut être du côté de la Russie et des anciens Etat de l’ex URSS.

    Mais la Turqyue a intérêt à rester membre de l’OTAN

  • Les migrants à PAris; Peut on recevoir la misère du monde?

    Les migrants et la France: Peut on recueillir chez soi la misère du monde?

    Bien plus que l’avion Falcone du Premier Ministre français pour un déplacement footballistique à Berlin, on ne parle plus que de l’évacuation musclée des CRS de quelques campements de migrants au cœur même de la capitale française. Dans cette affaire, il faut faire preuve d’esprit calme et de sang froid, ce qui exclut de diaboliser ou d’insulter l’autre qui défend une opinion opposée à la nôtre.

    A quoi, fais-je allusion ? Aux protestations de ceux qui critiquent l’action des forces de l’ordre. Je voudrais faire une distinction nette entre nos vœux et nos moyens : dans ce contexte, je l’incline respectueusement devant ces riverains du XVIIIe arrondissement de la capitale française qui se sont portés au secours des migrants leur offrant des couvertures pour la nuit et des plats chauds afin qu’ils ne soient malnutris. C’est bien et ce sont là nos valeurs judéo-chrétiennes qui nous font obligation d’aider les pauvres et les étrangers, de les nourrir et de les soigner autant que faire se peut.

    Mais pouvons nous, devons nous aller bien au-delà et promettre à ces rescapés de la Méditerranée qu’ils seront les bienvenus en France, un pays où sévit un terrible chômage ou la sécurité sociale souffre d’un déficit abyssal et où des centaines de milliers d’enfants sont contraints de vivre sous le seuil de pauvreté ?

    Non point. Nous devons simplement recueillir ces migrants, les secourir en haute mer, les ramener au rivage, de les remettre en état et tout faire pour qu’ils rentrent chez eux ou aillent tenter leur chance ailleurs. Cela va faire bondir certains cœurs sensibles mais il faut bien dire les choses. Ici bas, sur terre, ce n’est pas une comptabilité divine qui a cours, c’est une adaptation parfaite entre les recettes et les dépenses qui a force de loi : allez demander à ces millions de retraités qui touchent moins de 600€ mensuellement pour vivre, alors qu’ils ont passé le plus clair de leur temps à travailler !

    J’ai entendu Madame la maire de Paris dire qu’il fallait ouvrir un site d’hébergement PROVISOIRE dans la capitale : ce serait la pire des initiatives car cela ferait fonction de pompe aspirante, ce serait un Sangatte (Calais) en plein Paris.

    Il faut traiter le problème à la source, et prendre le taureau par les cornes. Il faut aider tous ces êtres humains, qui sont comme nous, à vivre dans leur pays d’origine, d’où la guerre, la corruption, les révolutions et la misère les ont chassés.

    Il faut leur faire comprendre que l’Europe n’est pas l’eldorado qu’ils imaginaient. Partant, ouvrir un foyer d’hébergement reviendrait à offrir aux migrants une adresse dans la capitale.

    Je n’ignore pas qu’il est malaisé d’allier humanité et fermeté, pourtant nous n’avons pas le choix. Il y a déjà tant de mal à réussir l’intégration de populations n on européennes. Il serait très aventureux d’aller encore plus loin dans un échec déjà patent.