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Vu de la place Victor-Hugo - Page 488

  • Scène de racisme ordinaire dans le métro: les supporters de Chelsea

    Scène de racisme ordinaire dans le métro parisien avec des supporters de Chelsea

    On s’interroge encore et toujours sur le fonctionnement des supporters de grandes équipes de football : mais pourquoi donc y a  t il toujours des problèmes avec ces gens ? Pourquoi de telles rencontres donnent elles lieu à des manifestations de violence, voire de violence raciste ?

    C’est ce qui s’est encore produit dans le métro parisien lorsque des supporters de l’équipe de Chelsea ont empêché un homme d’entrer dans un wagon pour se rendre chez lui. Ils l’ont maintes fois repoussé au motif qu’il est noir ! Ceci s’est passé à Paris, au vu et au su de tous, une personne sur le quai a filmé la scène et l’a projeté sur les réseaux sociaux où ce film a été visionné des milliers de fois. Les autorités françaises et anglaises ont réagi et l’un des racistes a été identifié, on le voit dans un journal aux côtés d’un leader d’extrême droite britannique…

    Comment expliquer que les matchs de foot soient toujours ou presque émaillés de telles scènes qui dégradent gravement ce sport ? Il y a une inadéquation entre les qualités de ce sport noble et profitable, et le public qui se presse dans les stades. Sur le terrain, les arbitres arrivent plus ou moins à faire respecter les règles mais dehors, dans les tribunes ou après le dernier coup de sifflet, il en est autrement.

    Des gens connus et qui habitent à proximité du Parc des Princes témoignent qu’à la veille de chaque rencontre sportive, ils sont contraints de modifier leur mode de vie : on range la voiture dans le garage, on n’invite pas d’amis à dîner à la maison de peut qu’ils soient agressés par des supporters en état d’ébriété, on ne sort pas soi-même, bref on se calfeutre chez soi… … Et tout cela, à cause du sport. Voilà une activité humaine des plus nobles rabaissée à un rang absolument indigne. Et dans ce contexte, la scène vue dans le métro parisien ce soir là est vraiment des plus indignes.

  • La situation politique en France depuis le recdours au 49.3

    La situation politique en France depuis le recours au 49.3

    Ce qui était prévu par la constitution et a été maintes fois utilisé par le passé, tant à droite qu’à gauche, fait aujourd’hui l’effet d’une véritable bombe. Cela masque un malaise plus profond. En fait, l’exécutif devrait parler avec ceux des députés socialistes appelés les frondeurs en vue de faire cesser justement cette fronde. Le problème est qu’on demande à l’une des parties de s’auto-renier : les frondeurs disent qu’on ne pratique pas la politique pour laquelle on a été élu, le gouvernement rétorque : il faut parer au plus pressé, on ne savait pas vraiment avant d’arriver aux affaires, mais aujourd’hui, après deux ans, presque trois au pouvoir, on est déterminé à changer de politique…

    Certes, le gouvernement ne court aucun risque, la motion de censure ne passera pas, mais ce processus même, le conflit de l’exécutif avec sa majorité, laissera des traces. En plus, la préparation du congrès du PS n’arrange pas les choses ; ceux qui ne veulent pas que les libéraux prennent le pouvoir au sein du parti se mobilisent et Martine Aubry commence déjà à fourbir ses armes. Quand elle demande un débat, cela signifie en clair qu’elle va lutter pour que triomphe sa ligne. Et si c’était le cas, alors le nouveau PS ne désignera pas François Hollande comme candidat en 2017.

    En d’autres termes, les choses ne vont pas se calmer dans les prochains mois.

    Par-delà le PS, c’est toute la France qui s’interroge. On n’a jamais eu un une telle crise économique doublée d’une crise morale. Tout peut arriver. Et il y a depuis ce début de janvier une menace d’attentats qui plane avec insistance sur ce pays, mettant en alerte ses polices et ses services spéciaux.

    Les plus sagaces parmi les analystes politiques prédisaient une secousse tellurique vers le mois de janvier, elle survient vers la fin du mois de février… On se demande s’il ne faudra pas que le président prenne une initiative, une sorte d’impulsion nouvelle remettant la balle au centre et vérifiant sir le pays est toujours d’accord avec ce qui se passe. Sauf miracle ou acte providentiel, on ne pourra pas rester dans la présente situation. Ce n’est pas le vote contraint et forcé de la loi Macron qui pose vraiment problème, ce sont les suites, les conséquences d’un tel vote. On a l’impression que le pouvoir n’a plus de majorité à l’assemblée.. Le plus dur est devant nous. Soit l’exécutif modifie la teneur des lois qu’il veut faire voter, soit il reste immobile, dans l’attente de jours meilleurs.

    Toute la vie politique est suspendue aux résultats du congrès du PS. La partie est délicate, surtout si l’opposition arrive à réunir toutes ses voix. Cela pourrait donner des idées à des députés socialistes qui savent qu’en cas de dissolution, ils ne reviendront plus à l’assemblée. Sans même parler des élections du mois de mars

  • La relaxe de DSK

    La relaxe de DSK Finalement on peut s’interroger sur l’opportunité de ce procès qui semble ressembler à une sorte de règlement de compte. Un membre de la magistrature a jugé bon d’organiser ce procès en pure perte alors que dès le début, le parquet a signifié qu’il ne requerrait pas et qu’au regard de la loi, DSK n’avait commis aucune faute. Au regard de la morale il y aurait tant à dire, mais le tribunal dit le droit et ne fait pas la morale. Que DSK s’en tire, on s’en réjouit pour lui même si les stigmates de cette épreuve le poursuivront sa vie durant et qu’il restera barré de tout engagement politique. Il serait d’ailleurs bien fou s’il s’y remettait car, au fond, en plus de ses turpitudes sexuelles, c’est bien la politique qui l’a perdu. Mais revenons à la question centrale : pourquoi des membres de la magistrature ont ils insisté pour qu’il y ait un procès alors que tous les acteurs bien informés savaient que la montagne accoucherait d’une souris ? On en trouve la réponse dans certaines fines remarques du procureur qui, sans le dire directement, n’a jamais été convaincu de l’opportunité de faire reproche à DSK de sa vie intime… Le procureur a dit clairement qu’il ne voyait pas pourquoi on s’était acharné à donner tant de détails sur les pratiques intimes de DSK et il s’est demandé si ce n’est pas l’ancienne qualité d’homme de pouvoir, de personnalité mondiale hyper puissante qui en a poussé certains à s’acharner sur un accusé de choix, et si illustre… La remarque est fondée. Certains usent de leur position pour prendre des revanches sociales, du style, vous les hommes et les femmes de pouvoir, vous n’êtes pas au-dessus des lois, nous vous ferons comparaître devant nous et vous aurez à vous expliquer, et même si nous ne parvenons pas à vous condamner votre crédit sera ruiné, et ainsi nous mettrons fin à votre carrière politique. Mais cela ce n’est plus de la justice, c’est de la vengeance et de l’acharnement politique. Le juge dit le droit, il est censé rendre la justice, il ne doit pas chercher à réformer la société ni faire prévaloir ses propres conceptions morales. Enfin, les associations de protection des prostituées ont tenté de tirer avantage de cette confrontation publique pour faire avancer leur cause. Je répète que leur cause est juste, qu’il faut extraire les femmes de cet assujettissement honteux et dégradant, mais qu’elles se sont trompées de combat. Personne n’a pu prouver que DSK savait que ces dames accordaient leurs faveurs moyennant un certain prix. Même le procureur l’a reconnu. La question est : que vont faire les juges ? La majorité de l’opinion publique pense que les dégâts commis sont suffisants. Il faut arrêter les frais. Il est temps de passer à autre chose. Il ne faut pas être mauvais perdant : DSK s’est très bien défendu. Ce n’était pas le tribunal qui l’interrogeait, c’est lui qui leur a fait une conférence. Brillantissime. Dommage qu’un si bon sujet souffre d’un tel déséquilibre intime. Vraiment dommage.