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Vu de la place Victor-Hugo - Page 490

  • Les élections législtaives en Israël

    Les élections législatives en Israël

    Comme c’est devenu si souvent le cas, les suffrages ont démenti les sondages : une certaine presse et une certaine position éditoriale avaient fait croire à un total discrédit de Benjamin Netanyahou. On a même assisté hier à un spectacle ubuesque, les deux partis revendiquant la victoire, notamment ce pauvre Isaac Herzog, dépourvu du moindre charisme, affirmant devant une foule en délire qu’il était prêt à gouverner le pays.

    Quelques heures plus tard, ce fut au tour de Netanyahou de prendre la parole et là les téléspectateurs ont pu noter la différence. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Netanyahou a l’expérience et la stature d’un homme d’Etat, ce que n’est vraiment pas le cas de son concurrent moins heureux.

    Certes, il faut réduire le coût de la vie en Israël, les prix des loyers et des logements sont prohibitifs, surtout pour ceux des Israéliens qui ne disposent pas de devises fortes (dollar, Euro), ce qui est le cas pour une écrasante majorité de citoyens. Et sur ce plan précis, donc  social, le Likoud vainqueur doit faire des progrès s’il veut gouverner encore quelque temps.

    Le parti travailliste n’a pas réussi sa percée, il a été usé par une trop longue position dominante et n’a pas trouvé la recette miracle du renouvellement. Le Likoud reste relié au succès parce qu’il a bien compris que le souci majeur des Israéliens restait les Arabes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

    Les électeurs arabes sont devenus la troisième force politique du pas, ils se sont unis car l’union fait la force. On les crédite de presque 13 sièges, ce qui équivaut au score des petits partis : c’est considérable. Le nouveau Premier Ministre devra assouplir sa position envers les Palestiniens. Ce ne sera pas chose aisée.

    Il faut dire un mot de la personnalité politique de Madame Livni : voilà une femme qui est passés par quatre formations politiques en quatre ans ! On se demande vraiment si cette personne, qui se veut respectable, a vraiment des convictions, autres que la volonté persistante de rester ministre et de goûter aux joies et aux honneurs du pouvoir. Il ne s’agit pas de dénigrer quoi que ce soit en cette dame, si charmante et si élégante, mais on relève un solide penchant pour la variation politique. Pour qui donc Madame Livni a t elle voté ? Pour elle-même, sans contredit.

    Benjamin Netanyahou va donc former le nouveau gouvernement d’Israël. Comme toujours, ce sera une coalition de la droite et du centre droit, sans oublier les partis religieux.

    Certains plaisants en Israël attendent avec impatience le message de félicitations qu’Obama se doit d’envoyer au chef d’un gouvernement ami…

  • La loi et la grâce dans le judaïsme et le christianisme

             CONFÉRENCE À LA MAIRIE DU XVIE ARRONDISSEMENT

                            La loi et la grâce dans la

                     Bible hébraïque et les Evangiles.

    Il s’agit de la principale pomme de discorde entre le judaïsme et le christianisme.

    Opposition réelle ou artificielle, résultant de la volonté de Saint Paul de ne pas décourager  les païens susceptibles de rejoindre les rangs de l’Eglise naissante et d’en renforcer l’influence ?

    Questions terminologiques :

    Comment se dit LOI en hébreu biblique et rabbinique ?

    Tora, mitswa, hok, édut, mishpat : ces termes recouvrent des réalités différentes, le terme générique par excellence étant TORA mais qui  signifie aussi enseignement, doctrine, règle de vie. C’est-à-dire un concept qui ne se limite pas à la question juridico-légale. Celle d’une pratique religieuse pénible et scrupuleuse.

    Comment se dit GRÂCE en hébreu biblique et rabbinique

    Héséd, no’am, hen (terme spécifique qui inspirera tant Martin Luther, lequel le traduira en allemand par GNADE dans un sens très paulinien.

    Hanina dans Exode 34 ; 6-7 (D. dit : je gracierai qui je voudrai et j’aurai pitié de qui je voudrai avoir pitié… (wehannoti et asher ahon, we rihamti et asher arahem)

    Le tournant de la vie spirituelle et religieuse du judaïsme à l’avènement du christianisme : l’action décisive de Saint Paul, anciennement Saül de Tarse. Notamment dans la fameuse Epître aux Galates.

    a)justification, sanctification de l’homme devant Dieu (en hébreu : nitstadak)

    b)en finir avec la loi dans le sens réducteur que lui donnait Saint Paul

    c)  en apprenant que les Galates pratiquent à nouveau le commandement de la circoncision, S. Paul est furieux et s’exprime très directement : Qu’ainsi n’advienne ! vous êtes fous ! Vous étiez dans l’esprit et voilà que vous retombez dans la chair. Il faut une circoncision du cœur (symbolique) et non point de la chair.

    d) Rédigée entre 49 et 52 cette épître plaide en faveur de la justification par la foi (que la Grâce est seule à pouvoir accorder) et non par les œuvres.

    e)S. Paul n’hésite pas à parler de la malédiction de la loi. SI, dit-il, vous continuez à accomplir concrètement les commandements, alors Jésus-Chr. Serait mort pour rien. (Un raisonnement que les Juifs restés fidèles à la synagogue ne pouvaient guère saisir. Et qui suscita de violentes controverses dont les évangélistes se furent l’écho. Notamment les attaques contre les Pharisiens, un terme dont le sens polémique a éclipsé tous les autres sens…

    f)    Ne pas oublier l’incident d’Antioche avec Céphas qui est attablé avec des païens et qui s’éclipse, de peur d’être pris à parti

    Pour Paul qui s’exprime dans le même sens tant dans l’Epître aux Hébreux, aux Romains et aux Ephésiens, la réalité est toujours la même. Je résume avec mes mots : Jésus est mort pour nous, par son sacrifice il nous a délivrés du joug de la loi. Donc, la foi en Jésus serait supérieure au respect de la loi de Moïse.

    Cette opposition se profile nettement derrière les propos de S. P. : Jésus serait supérieur à Moïse. On le sent bien dans le style des scripteurs : on vous a dit que, mais moi je vous dis ceci…

    L’homme sera justifié par les œuvres de la foi. Deux manières de comprendre cela :

    a)concept luthérien : devenir les enfants de D.

    b)concept historique : demeurer les fils de D ?

    Mais on peut aussi dire que la loi et la grâce sont deux voies provenant de D.

    Interprétation de Jean 1 ; 17 : car la loi a été donné par Moïse et la grâce et la vérité par Jésus.

    Rappel d’un principe rabbinique un peu oublié : D. préfère le cœur (en araméen de l’époque ; Rahamana libba ba’a

    Violente diatribe contre les pharisiens : Luc 11 ; 37—44

    Les deux montagnes de la Bible : le Sinaï et la colline de Sion : métaphore lourde de conséquences

    Pour SP : la grâce, c’est l’esprit.  Galates 5 ; 25 si nous vivons par l’esprit, alors marchons aussi selon l’esprit.

    Conclusion : l’antinomisme de S.P. On ne devrait plus opposer ces deux concepts. L’homme ne peut pas vivre sans loi. Mais ce n’est pas tout, il lui faut aussi la grâce.

  • Mais où est donc passé Vladimir Poutine?

    Mais où est donc passé Vladimir Poutine ?

    C’est la question que le monde entier se pose. Ce qui signifie pas seulement en Russie. Toutes les hypothèses, même  les plus folles, celle de la maladie, voire même de la mort ou d’une révolution de palais sont évoquées. Certains, notamment en Ukraine, poussent la plaisanterie macabre jusqu’à organiser des funérailles pour le maître du Kremlin. Il est vrai que cette situation est étrange. Tous les rendez vous du président russe ont été annulés sine die. Que penser ? La télévision d’Etat qui sait que le président russe ne permet aucun écart concernant sa vie privée, voire intime, tente, tant bien que mal, de colmater la brèche et d’allumer des contre-feux. L’énigme reste entière : on ne sait pas ce qu’est devenu le président russe.

    Je ne crois pas à l’événement heureux expliquant cette absence et qui veut que Poutine serait auprès de sa compagne qui aurait mis un enfant au monde dans un pays étranger, en l’occurrence la Suisse… Je ne crois pas plus à une révolution de palais car Poutine est un ancien du KGB et a dû prendre ses précautions . Ce qui paraît plus vraisemblable, c’est peut-être un soudain accident de santé, provoqué par une brusque aggravation de la situation économique (baisse du prix de pétrole, chute vertigineuse du rouble, valse des étiquettes etc…). A cela s’ajoutent les drames militaires en Ukraine où les supplétifs russes font la guerre au nom de  l’ancien grand frère.

    Le problème posé par cette disparation théorique ne se serait pas posé s’il n’y avait pas eu cette excessive personnalisation du pouvoir.

    Un dernier point : existe t il une relation entre cette éclipse de Poutine et l’assassinat de l’opposant russe la semaine dernière ? L’avenir nous le dira.