La France, en vacances et insouciante, en guerre contre l’Etat Islamique Il y a une atmosphère, une ambiance d’irréalité dans la France d’aujourd’hui : le pays se déclare en guerre contre le nouveau fléau des temps modernes, il mobilise ses forces aériennes et son principal porte-avions est sur zone, le pays bombarde tous les jours les positions ennemies en Irak, il saisit les papiers et les documents de voyage de quelques adolescents en mal de djihad, et parallèlement à cela, les Français se précipitent sur leurs skis, envahissent les autoroutes, bref se livrent à leur passe temps favori : les vacances, le bon temps, le désœuvrement, bref tout ce dont le pays n’a vraiment pas besoin aujourd’hui. Que doit-il se produire pour que ce beau pays ouvre enfin les yeux et se confronte à ses vraies difficultés ? Il y a déjà la guerre, le gouvernement l’a déclarée et le dit tous les jours que le bon Dieu fait, sur tous les tons, mais les semaines se suivent et les zones scolaires alternent pour aller se reposer : mais se reposer de quoi ? Avec plus de cinq millions de chômeurs ou de semi chômeurs, avec des millions de gens promis à la précarité, avec des retraités peu assurés de continuer à recevoir leur pension, ce pays persévère dans le déni. Certains sonnent le tocsin mais personne ne les écoute. D’autres lui promettent un destin comparable à celui de la Grèce, ou au moins à celui de l’Italie ou de l’Espagne, mais les Français continuent de planifier leurs vacances… Que faire ? N’était l’Allemagne, l’Euro n’existerait plus et dans ce cas la France aurait dévalué sa monnaie je ne sais combien de fois. Depuis près de 40 ans les différents pouvoirs ont mal géré ce pays. Il est temps de se réveiller, tant au plan intérieur qu’extérieur.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 487
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La France, insouciante et en vacances, en guerre contre l'Etat islamique
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Barack Obama, l’Iran , Israel et les régimes arabes modérés
Barack Obama, l’Iran , Israel et les régimes arabes modérés A l’évidence, il existe un problème Obama, un président US qui n’aura pas marqué son temps ni même réussi ses deux mandats. Et le problème majeur qui se pose concerne à la fois le règlement de la crise iranienne, ses tentatives d’enrichir l’uranium pour accéder à la bombe atomique, et, fait majeur, rebattre les cartes au Moyen Orient, une région dont l’actuel chef de la Maison Blanche rêve de se désengager afin de mieux se concentrer sur l’Asie dans le but de contrer la Chine. Ce dernier point, souvent éludé et laissé en pointillés, mérite d’être évoqué. La Chine profite de tout, fait main basse sur toutes les matières premières dont elle est si friande, elle s’étend partout, fabrique tout chez elle, est présente dans toutes les régions du monde, et pourtant elle ne déploie son armée nulle part, elle n’est en guerre avec personne, et pourtant elle place ses pions partout, même en Afrique. La seule exception est le pays du Dalai Lama, le Tibet, occupé par la force et sinisé par la force. Les USA ont fini par juger préoccupant ce déséquilibre : là où eux mobilisent des troupes pour maintenir des positions chèrement acquises et gravement menacées, la Chine, elle, s’implante, sans coup férir. Et même en Asie, où elle se trouve, elle gagne des positions. Les USA sont obsédés par la crainte, réelle, de perdre leur statut de super puissance au profit d’un pays qui s’avère leur pire ennemi dans les prochaines décennies. B. Obama a donc les yeux rivés sur ce continent où la Chine s’étend et se renforce. Le centre de gravité du monde a tendance à se déplacer vers l’Asie où les alliés traditionnels des USA se mettent à regarder désormais vers Pékin. Mais ce qui les inquiète le plus, c’est cet esprit de désengagement de leur puissant protecteur qui ne cherche plus à être le gendarme du monde mais à sacrifier ses anciens alliés à ses propres intérêts. Et ceci nous conduit à l’Iran et à la visite de Benjamin Netanyahou à Washington. La défiance n’a jamais été aussi grave entre la Maison Blanche d’Obama et l’Etat d’Israël. Le 3 mars, sans en avoir informé Obama, le premier ministre israélien va prononcer un discours devant le Congrès où il dénoncera les atermoiements d’Obama et sa faiblesse face à l’Iran. Visiblement, l’actuel président US qui ne peut plus agir, fait les yeux doux à Téhéran avec lequel il rêve de conclure des alliances stratégiques. Mais le Congrès et l’opinion publique US n’admettent pas de pacte avec une république islamique qui a humilié le pays il y a plus de trente ans et dont l’ADN est fait d’hostilité majeure vis-à-vis des USA. Pour des raisons que je ne comprends pas, ce président US, sur les pensées profondes duquel pèsent de lourds soupçons, envisage de favoriser l’Iran dans son rôle de super puissance régionale, sacrifiant ainsi ses alliés traditionnels arabes de la région, en tête l’Egypte et l’Arabie Saoudite, deux ennemis jurés de l’Iran. L’Egypte a déjà manifesté sa mauvaise humeur : pour la première fois, depuis 1973, elle a acheté des armes aux Russes et depuis quelques jours c’est le contrat du siècle avec la France : 24 avions Rafale et une frégate ! Du jamais vu ! En un temps record. Qui paie ? Très certainement l’Arabie Saoudite, comme d’ailleurs pour l’armée libanaise que la France accepte d’équiper. Ce geste de l’Egypte, leader du monde arabe et première puissance de la région par sa population et son armée, n’apprécie guère ce revirement de la politique US à son égard. Le monde arabo-musulman qu’elle représente n’est pas prêt de se laisser dominer par un Iran chiite d’origine persane. C’est là la principale faute d’appréciation d’Obama qui n’en a cure et dont le vice président a osé dénoncer le coup d’Etat d’al-Sissi… Pour les gouvernants du Caire, c’en fut trop. Quant aux monarchies arabes du Golfe, elles se découvrent un point commun avec Israël et se disent prêtes avec pactiser avec lui : l’ennemi commun, l’Iran, qui séduit les USA d’Obama. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la visite du 3 mars de B. Netanyahou au Congrès. Lequel fera tout pour torpiller l’accord avec l’Iran er votera de nouvelles sanctions. Quand donc l’Iran, en ruines aujourd’hui en raison des sanctions, rejoindra t il enfin le concert des nations civilisés ? Qu’a t il besoin de la bombe ? Il devrait se démocratiser, se civiliser et cesser de menacer ses voisins. Au fond, ce n’est pas Israël qui est menacé par l’Iran ; on sait que bien avant que Téhéran ne procède à une quelconque mise à feu, la riposte israélienne sera foudroyante. Les Iraniens le savent et actuellement ils sont confrontés à une triple crise : politique entre Rouhani et le guide Khameney, économique à cause des sanctions et militaire à cause de la Syrie et de Daesh… Cette triple conjonction peut venir à bout de n’importe quel régime.
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Que faire de la Russie de Poutine?
Que faire de la Russie de Vladimir Poutine?
Plus que la défaite militaire, plus que la débandade des troupes ukrainiennes face aux soi disant séparatistes, c’est le désarroi moral qui s’est emparé de Kiev et du camp occidental. Alors que Poutine avec un cynisme consommé intervient ouvertement dans le pays voisin qu’il s’est juré de dépecer, les Occidentaux réclament, malgré les viols récurrents du cessez le feu, le maintien de celui-ci contre vents et marées. Et toute honte bue.
Le président ukrainien est décevant et son armée l’est encore plus. Certes, ils se battent contre l’armée russe qui ne dit pas son nom mais tout de même, il fallait tenter une sortie, tout faire pour briser l’encerclement : quand on a des convictions, on se mobilise pour les défendre. Bref, c’est une honte : face à un Poutine déterminé, l’OTAN est absente et les franco-allemands sont totalement démunis. Or, c’était vraiment le moment de porter à Poutine un coup sérieux de nature à stopper son expansionnisme. C’est le contraire qui s’est produit. L’Amérique de Barack Obama est aux abonnés absents, elle avance des sanctions homéopathiques au lieu de frapper un grand coup. Le pays de Poutine est très fragile et tire ses ressources de deux marchés, celui des ventes d’armes et celui du pétrole. Or, le rouble a chuté, le prix du brut aussi, restent les armes. Devant un el cynisme, démembrer un pays voisin au motif qu’il s’arrime à l’Europe au lieu de pactiser avec la Russie, c’est une violation de la loi internationale.
Je crains fort que l’on en revienne à la guerre froide : l’annexion de la Crimée, le dépeçage de l’est de l’Ukraine, les pressions économiques, l’intimidation permanente : mais qui peut vivre dans de telles conditions ?
On se croirait transporté dans un scénario de la fin des années trente. Mais aujourd’hui, on pourrait neutraliser Poutine en moins de six mois sur deux plans : économique et financier. Et on peut compter sur les oligarques pour réaliser une révolution de palais qui remettrait la balle au centre.
Le monde libre ne fait rien. Et un de ces jours, Poutine s’en prendra à l’un des petits Etats baltes. Et pourquoi s’en priverait il ? Il y a personne en face de lui.