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Vu de la place Victor-Hugo - Page 484

  • Mais où est donc passé Vladimir Poutine?

    Mais où est donc passé Vladimir Poutine ?

    C’est la question que le monde entier se pose. Ce qui signifie pas seulement en Russie. Toutes les hypothèses, même  les plus folles, celle de la maladie, voire même de la mort ou d’une révolution de palais sont évoquées. Certains, notamment en Ukraine, poussent la plaisanterie macabre jusqu’à organiser des funérailles pour le maître du Kremlin. Il est vrai que cette situation est étrange. Tous les rendez vous du président russe ont été annulés sine die. Que penser ? La télévision d’Etat qui sait que le président russe ne permet aucun écart concernant sa vie privée, voire intime, tente, tant bien que mal, de colmater la brèche et d’allumer des contre-feux. L’énigme reste entière : on ne sait pas ce qu’est devenu le président russe.

    Je ne crois pas à l’événement heureux expliquant cette absence et qui veut que Poutine serait auprès de sa compagne qui aurait mis un enfant au monde dans un pays étranger, en l’occurrence la Suisse… Je ne crois pas plus à une révolution de palais car Poutine est un ancien du KGB et a dû prendre ses précautions . Ce qui paraît plus vraisemblable, c’est peut-être un soudain accident de santé, provoqué par une brusque aggravation de la situation économique (baisse du prix de pétrole, chute vertigineuse du rouble, valse des étiquettes etc…). A cela s’ajoutent les drames militaires en Ukraine où les supplétifs russes font la guerre au nom de  l’ancien grand frère.

    Le problème posé par cette disparation théorique ne se serait pas posé s’il n’y avait pas eu cette excessive personnalisation du pouvoir.

    Un dernier point : existe t il une relation entre cette éclipse de Poutine et l’assassinat de l’opposant russe la semaine dernière ? L’avenir nous le dira.

  • Pour ou contre Benjamin Netanyahou

    Pour ou contre Benjamin Netanyahou?

    C’est probablement le tour de force que la gauche unie sous la houlette de Isaac Herzog et de Tsippi Livni a réussi : faire de l’enjeu de la consultation électoral le maintien ou non de Netanyahou au pouvoir. En réalité, cette coalition, dépourvue de charisme, a déplacé le centre de gravité vers l’acceptation ou le rejet d’une personne. Elle espère susciter une usure du pouvoir au sein de la population. Trois tours, cela suffit. Pourquoi un quatrième ? C’est le raisonnement des leaders de la gauche. Sera-t-elle suivie par l’électorat ? On ne va pas tarder à le savoir.

    Mais quoiqu’on pense de la gauche israélienne, il faut tout de même reconnaître qu’elle a un programme dont les deux axes majeurs sont les suivants : au plan intérieur, lutter contre la vie chère, notamment la crise et la cherté du logement et au plan extérieur, les négociations avec les Palestiniens. Deux points sur lesquels la population israélienne a tant de choses à dire. Non pas que la gauche coalisée puisse faire mieux, mais au terme de toutes ces années, un nombre croissant d’électeurs réclame un changement à la tête du pays.

    Netanyahou crie au complot. Il accuse les USA de Barack Obama de vouloir sa tête et de le considérer comme un obstacle sur la voie de la paix et de la normalisation. Mais les choses peuvent évoluer autrement. L’aspect sécuritaire est omniprésent dans l’action de l’actuel Premier Ministre, mais, disons le honnêtement, il le sera tout autant, par la force des choses, si l’autre coalition de gauche accède au pouvoir. La politique extérieure, donc la sécurité, est le point numéro un de la politique intérieure. C’est un pays qui, comme le prophétisait Martin Buber, n’a pas connu un seul jour de paix complète et assurée, depuis sa naissance… Tous les gouvernements qui se sont succédés à sa tête n’ont rien pu y changer.

    Que peut on attendre de Herzog et de Livni ? Je doute fort qu’ils puissent apporter ce que la population réclame. Les défis devant lesquels Israël se trouve ne peuvent être affrontés que par des personnalités fortes et déterminées. Il reste encore presque un an et demi à B. Obama , ce temps durant lequel tant de choses peuvent se produire. On a vu lors de ce dernier week end que les USA ont enfin modifié leur politique pro iranienne et déclarent aujourd’hui, par la voix de John Kerry, qu’ils misent sur l’Egypte et les régimes arabes modérés. Il  y a quelques semaines, ils n’avaient d’yeux que pour l’Iran dont ils voulaient faire la puissance régionale majeure, au mépris de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite.

    Mais le système électoral israélien peut réserver des surprises, car le président de l’Etat peut inviter le parti susceptible de former une coalition à constituer un gouvernement. C’est à la fois la force mais aussi la faiblesse du système israélien.

    Bibi va t il repasser ? On le saura dès ce soir ou au plus tard, demain matin.

  • Le sacre de l'Egypte, enfin?

     

    Le sacre de l’Egypte, enfin ?

     

     

     

    La conférence qui s’est ouverte à Charm El Cheikh sous la présidence du maréchal égyptien Al Sissi marque peut être un tournant dans les relations entre les USA et les régimes arabes modérés de la région. Enfin, le Secrétaire d’Etat John Kerry a prononcé les paroles que les Egyptiens et leurs alliés attendaient : les USA tiennent au renforcement de l’Egypte et veulent bien soutenir son rôle de puissance régionale.

     

     

     

    Il faut dire que l’Amérique de M. Obama n’avait plus le choix. L’ombre menaçante de l’Iran des Mollah se profilait avec une très grande insistance dans le Moyen Orient. La diplomatie américaine à bout de souffle ne savait plus que faire et certains soutiennent qu’elle n’a pas changé d’attitude fondamentalement, mais qu’elle maintient simplement deux fers au feu.

     

     

     

    Dans le papier d’avant-hier, on avait décrit la déception des régimes arabes pro-occidentaux qui craignent pour leur avenir. L’axe Le Caire-Ryad-Emirats semblait en disgrâce à Washington qui est pressé de signer un accord, même mauvais, avec l’Iran. L’embellie durera t elle longtemps ou est ce un simple intermède ?

     

     

     

    Les USA ont la puissance mais ils n’ont pas toujours la sagesse qui devrait aller de pair avec leur grande force. L’Egypte, son président l’a rappelé hier sur place, a un rôle de puissance régionale à jouer. Certes, comme tous les régimes arabes de la région, son attachement à la démocratie n’est pas à toute épreuve, mais que faire ? On fait avec ce qu’on a.

     

     

     

    Les monarchies pétrolières du golfe ne sont pas démunies d’atouts face aux USA. Et selon nous, elles sont plus fiables que l’Iran qui n’est pas un régime aussi stable qu’il y paraît. Les Mollahs ne sont pas à l’abri d’une vague de colère et de mécontentement qui mettrait fin à leur pouvoir.

     

     

     

    Et puis il y a encore et toujours cette sourde rivalité entre Arabes et Perses. On se souvient que Saddam en avait joué lors de sa confrontations armée avec Téhéran.

     

     

     

    Peut-on faire confiance à l’Amérique d’Obama ? Le seul fait de poser la question laisse peu de doute sur la nature de la réponse.