Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 492

  • Poutine ne respectera pas l'accord

    Vladimir Poutine ne respectera jamais le document signé de sa main Au risque de passer pour un oiseau de mauvais augure, il faut reconnaître que nous avons un accord en lequel personne ne croit vraiment. C’est assez triste car durant la nuit, il y a déjà eu des victimes ukrainiennes et probablement aussi chez les séparatistes, terme qui masque mal une intervention russe armée qui ne livre pas son nom. Ce sont des dizaines et des dizaines de blindés russes qui franchissent la frontière à la faveur de la nuit mais que les satellites d e l’OTAN ont repéré sans peine. En fait, Poutine a fait de l’Ukraine une question de vie ou de mort pour son régime et ce qui revient au même pour son pays. J’ai suivi hier un débat sur FR3 entre une universitaire et un conseiller économique qui déplorait les sanctions et le manque à gagner. Certes, les sanctions ne sont pas indolores pour les Européens mais tout de même elles causent de gros dégâts dans l’économie et les finances de la Russie. Cette dernière est affectée doublement grâce à un fruit du pur hasard : l’essentiel des exportations russes est constitué par le pétrole dont les prix ont chuté de moitié. C’est cela qui cause le plus de soucis aux Russes et affectent leur monnaie. Si vous y ajoutez les sanctions qui commencent à produire leur effet, vous avez alors une image fidèle de la situation. Poutine ne dit pas la vérité lorsqu’il affirme que toutes ces choses ne gênent en rien son pays. Le pays est sérieusement atteint par la fuite des capitaux, la chute du rouble et le ralentissement économique général. L’homme a donc besoin de succès à l’extérieur et doit donner, à ses yeux, une leçon à de pauvres voisins désarmés stimule la fierté nationale russe. Ainsi il pourra dire : la Russie se fait respecter à l’extérieur. Je le répète : il faut faire comprendre aux Ukrainiens qu’ils ne pourront pas adhérer à l’OTAN tant que Poutine sera au pouvoir. Ils peuvent tout juste entrevoir une appartenance à l’UE. Il y a aussi un point dont on parle peu : tout autocrate qu’il soit, Poutine subit aussi des pressions de son armée qui a dû faire profil bas tout au long de tous ces revers de la diplomatie russe. ET en Ukraine, c’est bien elle qui est à la manœuvre.

  • La guerre en Europe avec Vladimir Poutine

    La guerre en Europe avec Vladimir Poutine…

    Comme on pouvait s’y attendre les négociations de Minsk qui se sont poursuivies toute la nuit n’ont rien donné et ne donneront rien, même si les hommes d’Etat tenteront de sauver les apparences. C’était prévisible : Vladimir Poutine, en bon ex agent du KGB, pense qu’on essaie d’encercler son pays, d’en réduire la puissance et l’influence et que la disparition de l’URSS fut le pire moment de l’histoire de ce XXe siècle. Mais ce cauchemar a en quelques sorte, produit des métastases : les anciens pays satellites, l’ancien glacis comme la Pologne et les Etats baltes ont rejoint l’Europe et rallié l’OTAN, plaçant les armées occidentales au plus près du cœur de l’empire russe. Pour Poutine, c’est un acte de guerre auquel il répond par un autre acte de guerre. Il ne battra pas en retraite, ira jusqu’au bout car il joue sa survie politique, peut-être même plus. Il n’hésitera pas à envahir toute l’Ukraine s’il le faut. Et l’Europe ne parle pas d’une même voix. Pour l’Espagne et le Portugal, par exemple, l’Ukraine, c’est très loin et cela n’intéresse personne. Ce que veulent les citoyens de ces deux pays, entre autres, ce sont des débouchés sur les marchés des consommateurs russes.

    Alors, que faire ? Il faut armer solidement les Ukrainiens, renforcer les positions de l’OTAN en Pologne et dans les Etats baltes et renforcer durement, et toujours plus, les sanctions économiques. Les deux chefs d’Etats européens ont fait preuve de naïveté en croyant que Poutine allait céder. Pour bien montrer qu’il ne céderait pas, il est arrivé le dernier à Minsk et il a quitté le premier la table des négociations.

    Les USA ne vont pas tarder à tirer les leçons d’une telle attitude : on ne peut pas ne pas réagir face à un homme qui modifie les frontières héritées de la seconde guerre mondiale par la force, annexant des provinces d’un Etat limitrophe et envahissant ce même Etat en prétendant qu’il s’agit de séparatistes locaux, réclament un rapprochement avec la Russie

    La défiance est telle à l’égard de la Russie que même la Pologne n’a pas invité ses dirigeants lors de la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz, précisément libéré par ces mêmes soldates… russes ! La Pologne a renforcé son arsenal militaire propre car elle sait, d’expérience, que personne ne volerait à son secours en cas d’attaque. Et voilà où nous en sommes dans l’est de l’Europe, à cause du sieur Poutine.

    Même si, avec de la poudre aux yeux, on tentait de faire croire à un non échec de Minsk, la solution ne sera pas trouvée : songez que Poutine a transformé la frontière avec l’Ukraine en une véritable passoire, faisant passer armes et soldas qui luttent sur le territoire relevant de Kiev. N’oublions pas un autre élément dont il fut question ici même il y a moins d’un an : Poutine compte sur les minorités russes des différents Etat anciennement soviétiques pour y intervenir et imposer une conduite diplomatique pro-russe. Cela rappelle d’étranges souvenirs avec un tyran sanguinaire, responsable de la mort de plus de cinquante millions de morts entre 1939 et 1945.

    On ne peut plus attendre les bras croisés.

  • Qui peut faire plier Vladimir Poutine?

    Qui peut bien faire plier Vladimir Poutine?

    C’est la question que toutes les chancelleries se posent : un homme cynique, rompu aux rapports de force exclusivement, ne cède que s’il y a plus fort que lui face à lui. Or, si l’Allemagne et la France sont déterminées, ce n’est pas vraiment le cas du reste de l’UE. Poutine n’est pas un enfant de cœur, mais tout de même les Occidentaux sont allés le chatouiller d’un peu trop près. En allemand on dit, wir sind ihm zu nahe getreten. Et maintenant voyez ce qui se passe : il s’implante en Egypte car les USA dans leur stupide infantilisme renâclent à livrer des armes à l’armée égyptienne empêtrée dans des répressions sanglantes dans le Sinaï, les Russes sont déjà en Syrie où ils soutiennent le régime de Bachar , enfin, ils sont aussi implantés en Iran.

    La Russie est l’ombre d’elle-même, elle n’est plus une superpuissance mais il ne fallait pas la pousser dans ses derniers retranchements. Il ne fallait pas s’avancer jusqu’au cœur de l’ancien régime soviétique. La ligne rouge à ne pas franchir, c’est l’adhésion à l’OTAN. On peut comprendre l’hostilité des Russes.

    Par ailleurs, on craint une attaque surprise contre l’un des Etats baltes. Depuis Staline, ces Etats sont une proie facile pour leur géant voisin. Ces Etats avaient déjà été victimes de la convoitise russe tout au long de leur histoire.

    Il m’étonnerait fort que dans cette constellation, Poutine puisse céder. Seules des sanctions économiques aggravées et des livraisons d’armes massives à Kiev pourraient l’inciter à réfléchir avant d’agir. Or, aujourd’hui, ses armées ont conquis avec l’aide de quelques séparatistes une large portion de territoire ukrainien et la Crimée a déjà été annexée officiellement. C’est un bras de fer qui s’annonce. L’économie russe a été atteinte ainsi que le rouble, mais ce ne sera pas suffisant. Si l’on veut éviter la guerre tout court il faut intensifier la guerre économique.