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Vu de la place Victor-Hugo - Page 492

  • La Russie et l'Ukraine: les lignes rouges de Poutine

     

     

     

     

     

    La Russie et l’Ukraine : les lignes rouges de Poutine

     

     

     

    L’entremise des deux dirigeants allemand et français dans ce terrible conflit russo-ukrainien est un véritable test du poids de l’Europe, en général, et pas simplement de la diplomatie européenne. Vont ils réussir là où les USA n’ont pas réussi ? Vont ils faire plier Poutine ? C’est peu probable, mais c’est très louable et respectable d’avoir essayé. Poutine, on l’a déjà dit précédemment, estime avoir été floué par les Occidentaux qui ont négocié la veille le maintien de Yanoukovitch au pouvoir pour, dès le lendemain, aider les émeutiers à le chasser de son palais et à installer un gouvernement pro européen à Kiev. L’ancien espion Vladimir Poutine ne l’a pas oublié. Dès lors, il a engagé et armé des mercenaires, ukrainiens ou pas, qui tentent de se constituer en zones autonomes, indépendantes du pouvoir central. Les démentis n’y feront rien : Poutine entretient des troupes dans le pays voisin dont il s’est juré le dépeçage s’il tentait de s’allier à l’Europe. Il y voit une menace à long terme pesant sur son pays. La ligne rouge pour le nouveau tsar, c’est l’adhésion de l’Ukraine à l’OTA N. il est prêt à tout pour l’en empêcher et ce que l’on a vu jusqu’ici n’est qu’un petit avant-goût. C’est pourquoi il faut, dans l’immédiat, donner des assurances à Poutine, si l’on veut arrêter les massacres et les destructions dont l’Ukraine pourrait ne pas se remettre. L’arme des sanctions des USA et de l’UE devrait être renforcée, c’est la seule chose qui puisse faire fléchir Poutine car le rouble est en chute libre, les réserves de la Banque de Russie ne sont pas inépuisables et la valse des étiquettes touche la grande majorité de la population. Cet homme est le seul qui ait osé modifier les frontières européennes par la force, au mépris des lois internationales. Voyez le cas de la Crimée qui ne reviendra pas de sitôt dans le giron de Kiev. Enfin, il faut doter l’armée ukrainienne d’armes efficaces et puissantes, capables de repousser les séparatistes armés par Moscou. Il faut renoncer à faire de l’Ukraine un pays membre de l’OTAN. Cela ne passera pas. En tout cas pas aujourd’hui. Ce serait déjà miraculeux si l’on arrêtait cette inutile effusion de sang.

     

  • Le procès de DSK à Lille

    Le procès du Carlton de Lille et DSK

    Les lecteurs fidèles de ce blog savent qu’on y a toujours défendu DSK, même dans des circonstances particulièrement délicates et qui le mettaient gravement en cause. Aujourd’hui, je voudrais faire la distinction entre la morale et le droit. Dans ma vision idéaliste du monde et de l’homme, c’est-à-dire de la justice, je pensais que le droit et la morale devaient avancer main dans la main et que l’équité devait se substituer  aux arcanes juridiques dont d’habiles avocats savent tirer le meilleur profit pour leur client. Je ne mets pas en cause  la fonction d’avocat, je dis simplement qu’il existe une distorsion entre la justice et le droit. Quand vous vous réclamez de la justice, on vous répond : voici ce à quoi vous avez droit… J’en viens à présent au procès. Au plan moral, l’attitude de DSK est éminemment condamnable. Il est difficile de ne pas dire la déception que cet homme, hors du commun, a provoqué dans tous les milieux. Un homme, véritable Mozart de la finance, qui se commet avec des femmes de petite vertu, qu’elles soient des prostituées professionnelles ou pas. Cela pose le problème des relations entre vie privée et vie publique. Est ce que DSK peut se retrancher derrière le dogme de la vie privée et interdire à quiconque de porter une appréciation sur sa vie sexuelle ? Au plan judiciaire, l’argument est recevable, l’important est de ne pas avoir commis de délit. Or, ici, le délit serait le proxénétisme si on arrive à prouver qu’au cours de ces soirées libertines, DSK savait qu’il avait à faire à des femmes aux charmes tarifiés. Ça, c’est l’affaire de la justice, mais au plan moral, que pouvons nous dire ? Peut on admettre qu’un homme public donne un si mauvais exemple ? Avançons une hypothèse : si le tribunal acquitte DSK (ce qui va être le cas au regard de la réaction du ministère public) pourra t on dire qu’il est sorti blanchi par la justice ? J’en doute. Il n’aura plus de problème avec la justice mais avec sa conscience. Et sa réputation en restera éternellement ternie. Certes, tout passe, et la nature oublieuse de l’homme est bien connue, une nouvelle chasse l’autre, hier c’était un tel, aujourd’hui c’est DSK et demain ce sera un autre… Comme le dit l’Ecclésiaste : une génération s’en vient, une génération s’en va, mais la terre, elle subsiste à tout jamais.

  • La BCE face à la voyoucratie grecque

    La forte réaction de la Banque Centrale Européenne face a la voyoucratie du nouveau gouvernement grec

    Les deux représentants du nouveau gouvernement grec, à savoir le premier ministre et son ministre des finances, ont dû en rabattre ; goguenards, à la limite de l’insolence, ayant presque l’injure aux lèvres à l’égard d’une Europe qui les maintient en vie grâce à des perfusions d’argent  frais depuis de nombreuses années, nos deux gaillards se sont vu rappeler à la triste réalité : ils ne narguent plus l’Europe qu’ils croyaient pouvoir domestiquer en lui faisant peur et en menaçant de quitter la zone Euro (que ne le font ils !!) ; ils sont désormais au pied du mur. Et ce, grâce à la mâle décision du directoire de la BCE de Francfort qui a mis le holà : cela suffit, les défauts et les dettes impayées de la Gr !ce au cours des siècles. Cela commence à bien f aire : imaginez vous un débiteur qui ne veut plus honorer sa signature, se dérobe à ses engagements, vous rend visite les mains dans les poches, la chemise à l’air, sans cravate et qui, de surcroît, entend vous dicter à vous, son créancier, votre conduite !! La BCE a pris la mesure qui s’imposait et qui met le doigt sur la veine jugulaire de ce gouvernement d’extrême gauche qui, je le répète, ne tiendra pas : on n’honore plus les bons du trésor grec, en clair, les banques grecques vont manquer de liquidités et l’Etat n’aura pas d’argent pour payer ses fonctionnaires. Les électeurs grecs ne vont pas tarder à réaliser ce que leur coûte ce vote aussi imprudent qu’inexplicable. Les premiers résultats ne se sont pas fait attendre : les deux Grecs qui visitent l’Europe pour se faire entendre ne parlent plus d’effacement de leur dette mais de sa simple renégociation. La différence est de taille mais les modalités qu’ils proposent sont inacceptables : indexer les remboursements sur le taux de croissance du pays est une aimable plaisanterie que les sages de BCE n’ont pas du tout appréciée. D’où leur réaction. Les deux commis voyageurs grecs qui se croyaient tout permis ont vu leur marge de manœuvre se réduire pour disparaître complètement : la BCE leur a rappelé la situation dans laquelle ils se trouvent : le défaut de paiement, la ruine du pays et l’insolvabilité absolue. Je gage que ce sont les gouverneurs allemands qui ont eu gain de cause à la BCE. Ils ont ramené les Grecs à l’humus, ils leur ont rappelé leur situation. Ce n’est pas la faute des Européens si le pays en est là. Ce billet est certes un billet d’humeur mais il se justifie nettement par l’arrogance insupportable de quelques individus qui ont hélas le destin de leur pays entre leurs mains. En conclusion, je ne vois pas comment cette extrême gauche grecque pourra redresser le pays et se maintenir au pouvoir. Excédés, soumis à une saignée à blanc, contraints de vivre à l’étroit dans tous les domaines, les électeurs grecs se sont laissés mener par le bout du nez par une bande d’aventuriers auxquels il faut aujourd’hui rappeler les règles de base d’une économie saine. Dommage, car on aurait pu épargner aux Grecs une telle épreuve. Ils auraient pu se l’épargner eux-mêmes. Ils ne l’ont pas fait : ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes…