Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 498

  • L'antisémitissme en En Europe, une fatalité?

    L’antisémitisme  en Europe, une fatalité?

    Ce qui trouble profondément les citoyens français de religion juive, c’est surtout la régularité, la récurrence des actes antisémites graves qui se soldent par la mort de certains de leurs coreligionnaires. C’est aussi cette successivité que rien ne semble pouvoir arrêter au point de rendre hautement incertains les jours à venir : que va-t-il se passer ? Qui donc vont ils de nouveau attaquer ? A quel lieu de culte, à quel lieu de rencontre communautaire, à quel magasin de produits cachers les terroristes islamistes vont ils s’en prendre ?

    Dans ce contexte, on entend des enfants dire à leurs parents qu’ils ne souhaitent plus vivre dans un pays, la France qui est pourtant le leur, où les Juifs sont obligés de se bunkériser, de prier ou de poursuivre leur scolarité derrière des soldats ou des policiers équipés d’armes automatiques et de gilets pare-balles, bref de vivre dans des blockhaus…

    La récurrence de crimes (car il ne s’agit plus de délits puisqu’il y a mort d’homme) a fini de compromettre l’avenir des juifs dans ce pays mais aussi en Europe puisqu’il y a eu Bruxelles et depuis avant-hier Copenhague. Il y eut le meurtre horrible d’Ilan Halimi que chacun croyait être un simple accident de l’Histoire : des délinquants illettrés pensant gagner de l’argent facilement là où ils pensaient le trouver. Ensuite il y eut les meurtres tout aussi abjects d’enfants à Toulouse sous les yeux de leur père qui allait les suivre dans la mort. L’instant axial, le point tournant fut, sans conteste, l’assassinat des journalistes de Charlie-Hebdo suivi du meurtre de la jeune policière municipale et des otage du magasin d’aliments cachers du cours de Vincennes. Les deux précédentes années pouvaient faire croire à une interminable série noire ou à l’existence d’un chef d’orchestre clandestin programmant de tels crimes afin de mettre les services de l’Etat en échec et les citoyens juifs de ce pays sur la défensive.

    Tout en ne confondant pas la vigilance, nécessaire, avec l’alarmisme, exagéré ou trompeur, il faut bien admettre que des citoyens qui se sentent menacés à cause de leur origine ethnique ou religieuse, ont du souci à se faire ou, à tout le moins, s’interrogent sur leur avenir.

    Nul n’insinuera valablement que les services de police n’ont pas été à la hauteur, nul ne pourra critiquer la réaction des plus hautes autorités de l’Etat ; c’est bien plus grave, il s’agit de s’interroger sur le refus d’intégration d’éléments qui transitent par le crime et la délinquance avant de se jeter dans les bras d’un fanatisme meurtrier. Comment faire pour assainir la situation dans certaines banlieues ? Comment faire pour saisir toutes ces armes de guerre qui semblent remplir certaines caves et appartements de certaines cités ? Il est tout de même incroyable qu’une fusillade ait pu se produire alors que le Premier Ministre se rendait en visite à Marseille… Au cours du mois d’août, un manifestant criant dans les rues de notre capitale, mort aux Juifs, a pu impunément brandir un fusil AK 47. Interrogées, les autorités de la police ont répondu qu’elle n’étaient pas certaines d’avoir bien vu et qu’il s’agissait peut-être d’une arme factice… La réponse, la vraie, celle qui ne fait aucun doute, est arrivée le 7 janvier à Paris, près du boulevard Richard Lenoir.

    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, on apprend que des tombes ont été profanées, des stèles renversées dans cimetière juif de l’est de la France. Les gens se posent cette angoissante question : même les morts ne peuvent plus reposer en paix dans ce pays au seul motif qu’ils sont juifs ? Et les mêmes personnes se disent : mais comment peut-on vivre dans un pays où même les cimetières ne sont plus sanctuarisés ? Alors les synagogues, les cimetières, les magasins, les restaurants,  les écoles, les centres communautaires, toutes et tous requièrent une garde statique pour pouvoir fonctionner : est ce une vie ?

    Qu’ils soient proches des institutions juives ou qu’ils refusent l’embrigadement communautaire, les Juifs qui vivent en France n’ont pas être inquiétés. Il suffit que les autorités de l’Etat portent le fer là où il faut pour que le calme revienne.

    Certes, cette maladie qu’est l’antisémitisme ou la judéophobie ne date pas d’hier. Déjà Hécatée d’Abdère, Apion, le conservateur de la bibliothèque d’Alexandrie, Tacite, et plus près de nous, un philosophe comme Arthur Schopenhauer s’illustraient tristement dans ce domaine de la haine du Juif.

    Je ne crois pas que l’on soit à la veille d’un nouvel exode massif. Certes, de nombreux Juifs partiront s’ils ne l’ont déjà fait. Mais dans leur écrasante majorité, les autres n’ont pas peur et se battront. Le peuple juif a su surmonter de bien plus graves crises, il a échappé à de bien plus terribles dangers. De tous les peuples de l’Antiquité, il est l’un des seuls à avoir déjoué les pièges mortels de l’Histoire et à avoir survécu.

    Les Juifs sont une partie intégrante de la communauté nationale. La seule victoire que les islamistes pourraient remporter, c’est de singulariser les Juifs, les isoler du reste de leurs compatriotes. Le danger, c’est de dire les juifs français, les concitoyens juifs, les juifs de nationalité française, etc… Pas de communautarisme : des Français !

    Les Juifs resteront en France, tout en aimant Israël, c’est leur droit. Tout en nous est français, la culture, les manières, la gastronomie, la langue. Et les paysages.

  • La dernière blague du gouvernement grec d'extrême gauche...

    La dernière blague du chef du gouvernement grec

    Aujourd’hui, il faudrait parler d’autre chose, notamment des actes antisémites, mais cela crée un climat délétère qu’il vaut mieux ne pas alimenter. Toutes les radios, toutes les télévisions, tous les journaux en font leurs choux gras et c’est normal.

    Je veux parler aujourd’hui de la désastreuse et très comique initiative du gouvernement de M. Tsipras qui entend présenter une facture de 162 milliards d’euros à l’Allemagne représentant la somme des dommages de guerre causés par l’occupation de la Grèce entre 1941 et 1944. Et comme par hasard, cette requête survient plus de 70 ans après la fin des hostilités mais au moment même où l’Allemagne, marraine de la monnaie unique, rappelle la Grèce à l’ordre…

    Comment peut on imaginer pareille blague ? Mais quel gouvernement a bien pu faire une telle chose ? Dans quel cerveau malade une telle revendication a t elle pu germer ?

    Mais pour couper court à tout malentendu, je dois rappeler que les atrocités commises par l’Allemagne hitlériennes sont inoubliables et que les victimes ont droit à une réparation qui n’atteindra le niveau requis. Je dois préciser aussi que je soutiens les demandes de toutes les victimes tant polonaises, françaises que grecques.. Et aussi juives. Sans oublier tous les pays occupés par les armées national-socialistes.

    Mais je suis choqué de constater que cette demande grecque intervient au moment où l’Allemagne refuse que le nouveau gouvernement d’Athènes se dérobe à ses engagements et espère se servir de cette ficelle un peu trop grosse pour ne pas honorer sa signature, ou celle de ses prédécesseurs. Certains esprits grecs qui se croient aussi intelligents que Platon et Aristote réunis relèvent que cette somme représente la moitié du déficit grec… Par un coup de baguette magique, voilà la dette grecque soulagée de la moitié du fardeau ? Et cela grâce à l’Allemagne qui doit payer.

    C’est incroyable !! L’Allemagne a déjà indemnisé les citoyens grecs qui ont été brutalisés ou tués par les Nazis. C’est-à-dire leurs descendants. L’Allemagne en a fait de même, notamment avec Israël et les Juifs réfugiés aux USA. Comment oser lui présenter de nouvelles demandes, 70 ans après les faits ?

    Je pense que cette trouvaille est une vraie blague mais qui ne fait rire personne. L’Allemagne a le passé qu’elle a, mais la nouvelle Allemagne a réussi la Vergangenheitsbewältigung, la maîtrise du passé. Il est particulièrement inconvenant (unangebracht) d’imputer à d’autres la cause de ses propres turpitudes. Après avoir fanfaronné des semaines durant, ce nouveau gouvernement grec se heurte à des difficultés réelles. Il a trop promis pour pouvoir tenir toutes ces folles promesses. Mais voilà, le goût du pouvoir a prévalu par rapport à une juste appréciation des choses.

    Les Grecs devraient faire attention. Je ne veux pas chanter les mérites du gouvernement allemand, mais sans notre voisin d’outre-Rhin, cela fait belle lurette que l’Euro aurait disparu. C’est un mauvais procès qui peut rouvrir des blessures que l’on croyait cicatrisées. Il est dangereux de plier le passé à ses propres désirs à et à sa propre volonté. Attention à un sentiment anti allemand dans une Europe unie et réconciliée avec elle-même.

    Cela me fait penser à une autre tentative, tout aussi maladroite et mal venue de la part de la Pologne : lorsqu’il s’est agi de la pondération des voix au parlement européen, la Pologne a argué qu’elle avait été amputée d’un partie de sa population à cause de la seconde guerre mondiale et qu’elle aurait pu avoir plus de députés : c’est vrai, plusieurs millions de Juifs polonais ont été tués, hélas, par les Nazis. Mais on ne devrait pas utiliser les morts sans sépulture dans de sordides calculs politiques.

    Un dictum talmudique énonce intelligemment : met assour be-hana’a : il est interdit de tirer profit d’un mort…

    M. Tsipras devrait méditer cette phrase.

  • Poutine ne respectera pas l'accord

    Vladimir Poutine ne respectera jamais le document signé de sa main Au risque de passer pour un oiseau de mauvais augure, il faut reconnaître que nous avons un accord en lequel personne ne croit vraiment. C’est assez triste car durant la nuit, il y a déjà eu des victimes ukrainiennes et probablement aussi chez les séparatistes, terme qui masque mal une intervention russe armée qui ne livre pas son nom. Ce sont des dizaines et des dizaines de blindés russes qui franchissent la frontière à la faveur de la nuit mais que les satellites d e l’OTAN ont repéré sans peine. En fait, Poutine a fait de l’Ukraine une question de vie ou de mort pour son régime et ce qui revient au même pour son pays. J’ai suivi hier un débat sur FR3 entre une universitaire et un conseiller économique qui déplorait les sanctions et le manque à gagner. Certes, les sanctions ne sont pas indolores pour les Européens mais tout de même elles causent de gros dégâts dans l’économie et les finances de la Russie. Cette dernière est affectée doublement grâce à un fruit du pur hasard : l’essentiel des exportations russes est constitué par le pétrole dont les prix ont chuté de moitié. C’est cela qui cause le plus de soucis aux Russes et affectent leur monnaie. Si vous y ajoutez les sanctions qui commencent à produire leur effet, vous avez alors une image fidèle de la situation. Poutine ne dit pas la vérité lorsqu’il affirme que toutes ces choses ne gênent en rien son pays. Le pays est sérieusement atteint par la fuite des capitaux, la chute du rouble et le ralentissement économique général. L’homme a donc besoin de succès à l’extérieur et doit donner, à ses yeux, une leçon à de pauvres voisins désarmés stimule la fierté nationale russe. Ainsi il pourra dire : la Russie se fait respecter à l’extérieur. Je le répète : il faut faire comprendre aux Ukrainiens qu’ils ne pourront pas adhérer à l’OTAN tant que Poutine sera au pouvoir. Ils peuvent tout juste entrevoir une appartenance à l’UE. Il y a aussi un point dont on parle peu : tout autocrate qu’il soit, Poutine subit aussi des pressions de son armée qui a dû faire profil bas tout au long de tous ces revers de la diplomatie russe. ET en Ukraine, c’est bien elle qui est à la manœuvre.