Le nouveau gouvernement grec ne tiendra pas longtemps
L’optimisme affiché par le président social-démocrate du parlement européen de Strasbourg, M. Martin Schulz a vite été démenti par les rodomontades du nouveau ministre grec des finances qui a cru bon de recevoir le président de l’Euro-groupe, la chemise hors du pantalon et sans cravate. Il s’est fait filmer le sac à dos sur les épaules avant de prendre l’avion pour entamer sa visite dans les grandes capitales, en prenant soin d’éviter soigneusement Berlin où il sait que sa demande d’effacement de la dette n’avait aucune chance d’aboutir. On espère d’ailleurs que la chancelière se comportera comme la défunte femme de fer de Grande Bretagne. Comment peut on agir de la sorte ? Et comment le peuple grec a t il pu donner à cette bande d’irresponsables une majorité écrasante au Parlement d’Athènes ? Certes, la potion administrée à l’Etat grec était particulièrement amère, mais ce n’est pas aux autres pays européens de payer pour des gouvernements grecs, de droite comme de gauche, qui ont fait de la falsification des comptes publics une pratique d’Etat… On dit de la dette grecque qu’elle est non remboursable, mais à qui la faute ? Cela fait penser à un foyer surendetté qui s’en prendrait aux banques qui lui ont avancé de l’argent ! Les dirigeants grecs de tout bord ont menti à leur peuple et au reste du monde. Est ce aux autres d’assumer cela ? Mais que veulent donc négocier ou renégocier les nouveaux maîtres de la Grèce ? A qui avons nous affaire, à des voyous ou à des populistes de gauche qui risquent d’entraîner leur pays dans des aventures qui n’aboutiront qu’à la ruine, accélérée de leur pays ? L’Union Européenne peut très bien se passer de ce tonneau des Danaïdes qui risque d’engloutir encore plus de deniers des autres membres. Alors que tous les pays d’Europe s’échinent à faire des économies, la Grèce espère que l’on va lui accorder une prime. On peut comprendre l’existence très dure des citoyens de ce pays : le chômage, les baisses de salaires et des retraites, l’augmentation des prix, le bouleversement des rapports sociaux, bref toute cette paupérisation qui touche les classes moyennes, etc… Mais encore une fois, à qui la faute ? Nul n’a jamais contraint les gouvernants de ce pays à diriger comme ils l’ont fait. Bien qu’ils soient d’extrême gauche, les dirigeants actuels font du populisme. Mais ils dissimulent à leur peuple la gravité de leur situation. Alors il reste la fuite en avant. Et peut-être même l’appel à d’autres capitales qui partagent la même religion orthodoxe. Mais ce serait aller de Charybde en Scylla . Après l’euphorie (encore un mot grec) de la victoire, la réalité économique ne manquera pas de s’imposer : quand on ne veut plus rembourser sa dette, comment peut-on espérer que d’autres accepteront de vous prêter de l’argent ? Ce gouvernement ne tiendra pas, mais durant le temps où il restera aux commandes, il va creuser les déficits déjà abyssaux du pays. Il faut espérer que le bon sens reprendra le dessus. A moins que la Gr èce veuille devenir un pays comme Cuba au beau milieu de l’Europe. On rappelle sans cesse que la Grèce est le creuset de la culture, le berceau de la démocratie et de l’Europe spirituelle. Mais cela remonte aux temps d e Socrate, de Platon et d’Aristote. Qu’a la Grèce d’aujourd’hui de commun avec ces philosophes immortels qui ont forgé la matrice de l’Europe. Rien, absolument rien.