Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 501

  • Le procès de DSK à Lille

    Le procès du Carlton de Lille et DSK

    Les lecteurs fidèles de ce blog savent qu’on y a toujours défendu DSK, même dans des circonstances particulièrement délicates et qui le mettaient gravement en cause. Aujourd’hui, je voudrais faire la distinction entre la morale et le droit. Dans ma vision idéaliste du monde et de l’homme, c’est-à-dire de la justice, je pensais que le droit et la morale devaient avancer main dans la main et que l’équité devait se substituer  aux arcanes juridiques dont d’habiles avocats savent tirer le meilleur profit pour leur client. Je ne mets pas en cause  la fonction d’avocat, je dis simplement qu’il existe une distorsion entre la justice et le droit. Quand vous vous réclamez de la justice, on vous répond : voici ce à quoi vous avez droit… J’en viens à présent au procès. Au plan moral, l’attitude de DSK est éminemment condamnable. Il est difficile de ne pas dire la déception que cet homme, hors du commun, a provoqué dans tous les milieux. Un homme, véritable Mozart de la finance, qui se commet avec des femmes de petite vertu, qu’elles soient des prostituées professionnelles ou pas. Cela pose le problème des relations entre vie privée et vie publique. Est ce que DSK peut se retrancher derrière le dogme de la vie privée et interdire à quiconque de porter une appréciation sur sa vie sexuelle ? Au plan judiciaire, l’argument est recevable, l’important est de ne pas avoir commis de délit. Or, ici, le délit serait le proxénétisme si on arrive à prouver qu’au cours de ces soirées libertines, DSK savait qu’il avait à faire à des femmes aux charmes tarifiés. Ça, c’est l’affaire de la justice, mais au plan moral, que pouvons nous dire ? Peut on admettre qu’un homme public donne un si mauvais exemple ? Avançons une hypothèse : si le tribunal acquitte DSK (ce qui va être le cas au regard de la réaction du ministère public) pourra t on dire qu’il est sorti blanchi par la justice ? J’en doute. Il n’aura plus de problème avec la justice mais avec sa conscience. Et sa réputation en restera éternellement ternie. Certes, tout passe, et la nature oublieuse de l’homme est bien connue, une nouvelle chasse l’autre, hier c’était un tel, aujourd’hui c’est DSK et demain ce sera un autre… Comme le dit l’Ecclésiaste : une génération s’en vient, une génération s’en va, mais la terre, elle subsiste à tout jamais.

  • La BCE face à la voyoucratie grecque

    La forte réaction de la Banque Centrale Européenne face a la voyoucratie du nouveau gouvernement grec

    Les deux représentants du nouveau gouvernement grec, à savoir le premier ministre et son ministre des finances, ont dû en rabattre ; goguenards, à la limite de l’insolence, ayant presque l’injure aux lèvres à l’égard d’une Europe qui les maintient en vie grâce à des perfusions d’argent  frais depuis de nombreuses années, nos deux gaillards se sont vu rappeler à la triste réalité : ils ne narguent plus l’Europe qu’ils croyaient pouvoir domestiquer en lui faisant peur et en menaçant de quitter la zone Euro (que ne le font ils !!) ; ils sont désormais au pied du mur. Et ce, grâce à la mâle décision du directoire de la BCE de Francfort qui a mis le holà : cela suffit, les défauts et les dettes impayées de la Gr !ce au cours des siècles. Cela commence à bien f aire : imaginez vous un débiteur qui ne veut plus honorer sa signature, se dérobe à ses engagements, vous rend visite les mains dans les poches, la chemise à l’air, sans cravate et qui, de surcroît, entend vous dicter à vous, son créancier, votre conduite !! La BCE a pris la mesure qui s’imposait et qui met le doigt sur la veine jugulaire de ce gouvernement d’extrême gauche qui, je le répète, ne tiendra pas : on n’honore plus les bons du trésor grec, en clair, les banques grecques vont manquer de liquidités et l’Etat n’aura pas d’argent pour payer ses fonctionnaires. Les électeurs grecs ne vont pas tarder à réaliser ce que leur coûte ce vote aussi imprudent qu’inexplicable. Les premiers résultats ne se sont pas fait attendre : les deux Grecs qui visitent l’Europe pour se faire entendre ne parlent plus d’effacement de leur dette mais de sa simple renégociation. La différence est de taille mais les modalités qu’ils proposent sont inacceptables : indexer les remboursements sur le taux de croissance du pays est une aimable plaisanterie que les sages de BCE n’ont pas du tout appréciée. D’où leur réaction. Les deux commis voyageurs grecs qui se croyaient tout permis ont vu leur marge de manœuvre se réduire pour disparaître complètement : la BCE leur a rappelé la situation dans laquelle ils se trouvent : le défaut de paiement, la ruine du pays et l’insolvabilité absolue. Je gage que ce sont les gouverneurs allemands qui ont eu gain de cause à la BCE. Ils ont ramené les Grecs à l’humus, ils leur ont rappelé leur situation. Ce n’est pas la faute des Européens si le pays en est là. Ce billet est certes un billet d’humeur mais il se justifie nettement par l’arrogance insupportable de quelques individus qui ont hélas le destin de leur pays entre leurs mains. En conclusion, je ne vois pas comment cette extrême gauche grecque pourra redresser le pays et se maintenir au pouvoir. Excédés, soumis à une saignée à blanc, contraints de vivre à l’étroit dans tous les domaines, les électeurs grecs se sont laissés mener par le bout du nez par une bande d’aventuriers auxquels il faut aujourd’hui rappeler les règles de base d’une économie saine. Dommage, car on aurait pu épargner aux Grecs une telle épreuve. Ils auraient pu se l’épargner eux-mêmes. Ils ne l’ont pas fait : ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes…

  • Nicolas Sarkozy, désavoué par les siens?

    Nicolas Sarkozy, désavoué par les siens?

    Décidément, le Front National est un véritable petit couteau suisse, il sert à tant de choses, notamment à bien diviser la droite, depuis l’époque où François Mitterrand avait eu cette idée incroyablement dévastatrice de le faire prospérer pour neutraliser la droite parlementaire et se maintenir ainsi au pouvoir. Aujourd’hui, le FN grimpe dans les sondages, mais, seul, il ne pourra jamais conquérir le pouvoir mais il privera la droite parlementaire d’y accéder car c’est sur ses marges qu’il mord. Et comme cette dernière ne saurait s’allier à lui sans perdre son âme, on assiste à un blocage, un blocage qui vient de faire une victime collatérale, Nicolas Sarkozy lequel semble ne pas avoir été suivi par les membres de son Bureau politique. La question est d’importance : quelle voie suivre dans le Doubs ? Apporter ses suffrages au PS qui poursuivrait ainsi une politique que l’UMP juge néfaste ou apporter son soutien, clair ou in petto, au FN ? Au début, Sarkozy a essayé de marquer subtilement la différence qu’il statue entre le PS et le FN, mais ses amis ne l’ont pas suivi : c’est le retour du NI-NI : pas d’alliance avec le FN et pas de soutien au PS. Mais cela n’est vrai que sur le papier : car on sait bien qu’une large frange de l’UMP va se reporter sur la candidate du FN, même si les moins droitistes de l’UMP n’iront pas vers le FN en préférant s’abstenir ou voter pour le PS. Le problème est que ce petit jeu stérile ne fait pas avancer la France qui a besoin de se rassembler comme s’échine à le répéter inlassablement le président de la République. Comme on sait que le FN ne peut pas conquérir le pouvoir faute d’alliés, on est condamné à jouer au jeu de la charnière : les uns et les autres prennent des postures tout en sachant que rien ne changera. Ce qui est à craindre à la longue, c’est un blocage : on ne peut pas indéfiniment priver des millions de Français de sièges à l’Assemblée Nationale. Le seul remède est d’instiller une dose de proportionnelle, avec le risque de voir 150 députés FN à l’Assemblée. Aucun gouvernement ne pendra ce risque. La seule alternative est de faire revenir la croissance, combattre victorieusement le chômage et mettre un terme à la désespérance sociale. Autant dire provoquer l’avènement de l’ère messianique.