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Vu de la place Victor-Hugo - Page 496

  • Le nouveau gouvernement ne tiendra pas longtemps

    Le nouveau gouvernement grec ne tiendra pas longtemps

    L’optimisme affiché par le président social-démocrate du parlement européen de Strasbourg, M. Martin Schulz a vite été démenti par les rodomontades du nouveau ministre grec des finances qui a cru bon de recevoir le président de l’Euro-groupe, la chemise hors du pantalon et sans cravate. Il s’est fait filmer le sac à dos sur les épaules avant de prendre l’avion pour entamer sa visite dans les grandes capitales, en prenant soin d’éviter soigneusement Berlin où il sait que sa demande d’effacement de la dette n’avait aucune chance d’aboutir. On espère d’ailleurs que la chancelière se comportera comme la défunte femme de fer de Grande Bretagne. Comment peut on agir de la sorte ? Et comment le peuple grec a t il pu donner à cette bande d’irresponsables une majorité écrasante au Parlement d’Athènes ? Certes, la potion administrée à l’Etat grec était particulièrement amère, mais ce n’est pas aux autres pays européens de payer pour des gouvernements grecs, de droite comme de gauche, qui ont fait de la falsification des comptes publics une pratique d’Etat… On dit de la dette grecque qu’elle est non remboursable, mais à qui la faute ? Cela fait penser à un foyer surendetté qui s’en prendrait aux banques qui lui ont avancé de l’argent ! Les dirigeants grecs de tout bord ont menti à leur peuple et au reste du monde. Est ce aux autres d’assumer cela ? Mais que veulent donc négocier ou renégocier les nouveaux maîtres de la Grèce ? A qui avons nous affaire, à des voyous ou à des populistes de gauche qui risquent d’entraîner leur pays dans des aventures qui n’aboutiront qu’à la ruine, accélérée de leur pays ? L’Union Européenne peut très bien se passer de ce tonneau des Danaïdes qui risque d’engloutir encore plus de deniers des autres membres.  Alors que tous les pays d’Europe s’échinent à faire des économies, la Grèce espère que l’on va lui accorder une prime. On peut comprendre l’existence très dure des citoyens de ce pays : le chômage, les baisses de salaires et des retraites, l’augmentation des prix, le bouleversement des rapports sociaux, bref toute cette paupérisation qui touche les classes moyennes, etc… Mais encore une fois, à qui la faute ? Nul n’a jamais contraint les gouvernants de ce pays à diriger comme ils l’ont fait. Bien qu’ils soient d’extrême gauche, les dirigeants actuels font du populisme. Mais ils dissimulent à leur peuple la gravité de leur situation. Alors il reste la fuite en avant. Et peut-être même l’appel à d’autres capitales qui partagent la même religion orthodoxe. Mais ce serait aller de Charybde en Scylla . Après l’euphorie (encore un mot grec) de la victoire, la réalité économique ne manquera pas de s’imposer : quand on ne veut plus rembourser sa dette, comment peut-on espérer que d’autres accepteront de vous prêter de l’argent ? Ce gouvernement ne tiendra pas, mais durant le temps où il restera aux commandes, il va creuser les déficits déjà abyssaux du pays. Il faut espérer que le bon sens reprendra le dessus. A moins que la Gr èce veuille devenir un pays comme Cuba au beau milieu de l’Europe. On rappelle sans cesse que la Grèce est le creuset de la culture, le berceau de la démocratie et de l’Europe spirituelle. Mais cela remonte aux temps d e Socrate, de Platon et d’Aristote. Qu’a la Grèce d’aujourd’hui de commun avec ces philosophes immortels qui ont forgé la matrice de l’Europe. Rien, absolument rien.

  • Vers un servicie civique obligatoire en France?

    Vers un service civique obligatoire en France?

    Les attentats commis en France par une frange marginale et marginalisée de la population française ont été une véritable secousse tellurique pour l’ensemble de la société. Les Français ont pris conscience de cette ceinture de misère et de violence que constituent les banlieues autour de Paris (d’où l’expression : de l’autre côté du périphérique) ainsi que d’autres grandes villes du pays. Aucun lieu n’est épargné, ni Marseille, ni Toulouse ni Lyon. Dans toutes ces villes ont été repérées des cellules de djihadistes dont certains sont revenus d’Irak ou de Syrie où ils ont combattu pour l’islam radical. Il faut juger la situation objectivement : pourquoi a t on laissé les choses en arriver à ce point ? Pourquoi avoir attendu alors qu’en 2005 déjà, les émeutes ont embrasé les banlieues avec les mêmes causes, les mêmes mouvements et les mêmes résultats ? Pourquoi n’ a t on pas renforcé les contrôles aux frontières afin de mieux intégrer les immigrés et leurs descendants présents sur place avant d’en laisser d’autres venir s’engouffrer dans notre société dont ils ne partagent pas les valeurs fondamentales : à savoir pas d’exclusivisme religieux, pas de discrimination de la femme, pas de fondamentalisme religieux (e.g. refuse de la critique textuelle de textes révélés).  Le chômage et son cortège de frustrations sociales, l’évacuation par l’Etat de certaines zones de non droit, bref la désertification sociale, toutes ces choses ont conduit à une sorte de société duale : chacune ignore l’autre. Est ce que le service civique changera les choses ? On veut l’espérer. En tout état de cause, c’est bien mieux que de ne rien faire du tout. Reste à savoir comment on occupera ces jeunes si difficiles à intégrer : voudront ils coopérer ? Seront ils convaincus du bien-fondé de cette mesure ? Pourrons nous leur expliquer que c’est la France qui est leur patrie (s’ils veulent continuer à vivre ici) et que les valeurs de la République doivent devenir leurs propres valeurs ? Vaste programme ! Le Premier Ministre a été bien inspiré de dire que ces mesures prendraient au moins une génération. Je crois, hélas, qu’il est optimiste et que cela prendra bien plus de temps. Mais c’est mieux que de ne rien faire.

  • Le conflit en Ukraine, l'impossible solution

    Le conflit en Ukraine, l’impossible solution

    C’est un triste constat mais il convient de ne plus se leurrer : Vladimir Poutine, même pris à la gorge, ne cédera pas, le cas ukrainien est trop vital pour lui, pour son régime et pour son pays. Il y a déjà des milliers de morts et nul ne croira que les séparatistes sont nés d’une génération spontanée, qu’ils sont autonomes ou représentent un désaccord interne à l’Ukraine. Non point, c’est la Russie qui est derrière tout cela et le monde entier ne fait rien. Ces séparatistes auraient ils pu abattre un avion de ligne avec plusieurs centaines de passagers à bord ? Leur armement, par ailleurs, l’atteste : ils sont formés et armés par le puissant voisin qui voit d’un très mauvais œil le rapprochement de l’Ukraine avec l’Europe. Il sait fort bien, Vladimir Poutine, qu’après l’adhésion à l’UE, ce sera l’adhésion à l’OTAN. Et cela proprement insupportable pour l’actuel maître du Kremlin qui ne croit qu’aux rapports de force. Je doute, pour ma part, que les Occidentaux osent s’engager dans une confrontation armée avec la Russie. Mais ils pourraient bien armer suffisamment l’Ukraine, entraîner son armée (qui ne brille pas vraiment) et ensuite porter des coups sérieux aux séparatistes et à leur parrain russe. A défaut, ou en même temps, les sanctions économiques sont très efficaces. On a vu que les oligarques ont perdu des milliards de dollars en quelques semaines, que le rouble s’est considérablement affaibli, que la valse des étiquettes va bon train à Moscou et dans les autres villes russes.. Bref, la seule chose  susceptible d’entraîner une révolution de palais  au Kremlin et chasser Poutine du pouvoir, c’est une fronde des oligarques qui exigeraient son départ, une sorte de retraite dorée, permettant de négocier avec les Occidentaux et de libérer l’Ukraine. La Russie commence à jouer un jeu fort dangereux : souvenons nous qu’avant la seconde guerre mondiale, Hitler a d’abord commencé par modifier les frontières par la force armée… La suite est connue.