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Vu de la place Victor-Hugo - Page 505

  • La mort du roi Abdallah

    La mort du roi Abdallah d’Arabie Saoudite

    Ce décès pose un problème aux démocraties occidentales, intéressées par le soutien diplomatique et parfois militaire de ce royaume musulman considéré comme modéré au plan international, même si sa politique intérieure, notamment sous l’angle des droits de l’homme (houqqout al insane), est un véritable défi aux valeurs démocratiques. Les protestations fusent depuis que la Grande Bretagne a décrété certaines mesures pour  accompagner la mort de ce souverain arabe, de son côté, le président français va faire le déplacement aujourd’hui même pour présenter au nouveau roi les condoléances de la France. Et cela suscite des remous que l’on peut comprendre : depuis le début de l’année, huit exécutions capitales par décapitation ont eu lieu en place publique ! Et les femmes n’ont toujours pas le droit de conduire leur véhicule, il faut la présence à leurs côtés d’un tuteur mâle, prouvant ainsi qu’elles ne vont pas se livrer à la débauche ni tromper leur époux. Quelle mentalité ! Dans un pays où la pratique du harem est courante ! Alors pourquoi devons nous ménager ce pays dont nous rejetons les pratiques sans hésiter, mais que nous critiquons avec tant de modération diplomatique ? Parce que c’est le plus grand producteur de pétrole au monde, qu’il a d’énormes réserves de dollars, que son appui contre l’Etat islamique est indispensable et que son basculement dans l’autre camp serait une catastrophe à l’échelle mondiale. Certes, certains dénoncent à juste titre cette duplicité sans égale d’un pays qui finance le terrorisme qu’il prétend, par ailleurs, combattre. Les Occidentaux commettent toujours la même erreur avec ceux qui n’ont pas la même culture qu’eux : le cartésianisme n’est pas la chose au monde la mieux partagée. Tout le monde ne lit pas l’Evangile selon Saint Matthieu qui prône que votre oui soit un oui et votre non un non. Tout le monde ne connaît pas les syllogismes d’Aristote, fondés sur les principes de l’identité et de la contradiction. Ici, c’est plutôt, ma main droite ignore ce que fait ma main gauche.

    Ce qu’il faut espérer pour faire bouger les lignes, c’est de découvrir des substituts aux énergies fossiles. Ainsi, notre dépendance nous permettra de faire triompher partout les valeurs de l’humanisme, même religieux.

  • La France à nouveau maîtresse de son destin

    La France, à nouveau maîtresse de son destin

    Les tragiques événements de ce début du mois de janvier ont produit l’effet d’un véritable séisme. La terre a tremblé sous les pieds de la France et des Fran !ais. Ils se réveillent et prennent conscience des dangers qui menacent ce pays. Que faire ? Eh bine, il faut reconnaître que les plus hautes autorités ont dit ce qu’il fallait dire et fait ce qu’il fallait faire. La preuve en est l’immense mouvement de solidarité nationale autour de Charlie Hebdo, où même ceux qui ne partagent pas l’avis de ce hebdomadaire ont acheté le dernier numéro portant ces caricatures, source de tout ce drame sanglant. La même chose vaut pour le président de la République qui a su mettre de côté l’aspect partisan pour réunir autour de lui un véritable consensus national et même international. Depuis cette marche majestueuse qui s’est dispersée sans le moindre incident, la situation politique de la France, au plan intérieur, n’est plus la même. François Hollande a bien supporté le choc. D’aucuns pensaient qu’il ne résisterait pas à ce terrible choc, il a résisté. Il s’est abondamment dépensé pour prendre les mesures nécessaires et a fait preuve de fermeté, ce que même ses adversaires les plus déterminés reconnaissent in petto, en privé. Face à un véritable tremblement de terre, il a réaffirmé avec force les lois de la République et a dit clairement que l’attachement à la laïcité et le respect des règles n’étaient pas négociables. Il a su diagnostiquer l’origine du mal et panser les blessures afin de sauvegarder la cohésion nationale. Et surtout il a mis en garde contre les amalgames (un terme français d’origine arabe !!) qui mettraient à l’écart de la communauté nationale les citoyens musulmans de ce pays. Y avait il une autre solution ? Franchement, je ne le crois pas. L’autre bonne résolution a consisté à mettre l’école au centre de ce dispositif de reconquête : il na faut pas rejeter ni bannir, mais au contraire rapprocher et intégrer ceux qui le veulent bien. La revalorisation du monde enseignant est la pièce maîtresse de ce nouveau combat pour la culture, ce véritable Kulturkampf du temps de Bismarck, nouvelle mouture. Les règles de l’humanisme transcendent, et de très haut, toute doctrine religieuse car  nul ne posséder la Vérité dans sa totalité car la transcendance a toujours besoin d’un support humain pour nous être accessible. Partant, il faut accepter un minimum de relativisme religieux, faut de quoi nous serions condamnés à ne plus pouvoir vivre ensemble. Dieu, disait un philosophe du début du XXE siècle, a certes créé le monde, mais il n’a créé aucune religion. Et c’est vraiment ce vivre ensemble que le président français tente de sauver. Il faut qu’il réussisse. Enfin, restent les grandes questions socio-économiques qui ne vont pas tarder à se rappeler à notre attention dès que les répercussions de ce choc terrible commenceront à s’estomper. Faudra-t-il que la France suive ses vieux démons au lieu de se rassembler dans un même esprit républicain ? On sent déjà les frémissements des premières revendications salariales, la défense égoïste de certaines demandes catégorielles, bref des menaces de grève ou de blocage de la vie économique. Il ne faut pas se tromper de combat. Il faut reconstruire, refaire l’âme de ce pays, il sera toujours temps de reprendre le combat politique…

    La France redevient maîtresse de son destin. Elle met désormais l’accent sur une meilleure intégration de tous ses habitants, sans distinction aucune. On enseigne aux enfants la langue française, les règles de la laïcité, le respect, le civisme, la dignité de soi et de l’autre, si différent soit-il.

    Que ne l’a t on fait plus tôt ? On se serait épargné bien des drames.

  • Averroès (Ibn Rushd) et l’Islam des Lumières

    Averroès (Ibn Rushd) et l’Islam des Lumières

    Pour le citoyen moyen qui regarde la télévision, lit les journaux et / ou écoute la radio, la question de l’existence, passée ou future, d’un islam des Lumières, d’une religion musulmane éclairée, se pose avec acuité.  La réponse à cette question brûlante est nécessaire, voire urgente, si l’on veut barrer la route à la diffusion de rumeurs qui déclarent cette religion ennemie de la paix et incompatible avec une spéculation philosophique normale.

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