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Vu de la place Victor-Hugo - Page 531

  • Titre de la noteLe phénomène MACRON n’empêche pas des sondages accablants pour le gouvernement français

     

    Le phénomène MACRON n’empêche pas des sondages accablants pour le gouvernement français

     

     

     

    Ce matin, I-Télé présente un sondage du JJD signalant que 81% des Français (sympathisants de gauche compris) pensent que le gouvernement actuel ne sait pas où il va. En effet, la cafouillage se strouve à tous les étages. Certes, il y a à l’évidence une répartitions des rôles : Macron fait une soi disant boulette, Valls l’avant précédé dans la même voie et Hollande recadre l’ensemble, pour ménager sa base socialiste.. C’est bien, mais c’est un jeu dangereux car il faudra  ensuite une guide des égarés, pour parler le philosophe juif du XIIe siècle, Maimonide.

     

     

     

    En revanche, ce qui est intéressant, c’est ce qu’on apprend sur la sociologie politique de ce pays qui vieillit, s’arc-boute sur ses privilèges et ne réalise toujours pas qu’il n’est plus une grande puissance. Qui a oublié la phrase perfide de Henry Kissinger disant que la France était une grande puisse … de taille moyenne !!

     

     

     

    On l’a vu quand les paras ont sauté sur Kolwesi, il y de nombreuses décennies, on le voit pour l’Irak et la Syrie où il faut battre Daesh et on le voit même aujourd’hui pour éradiquer le virus ébola : tant que les Américains n’avaient pas donné le signale du départ, tout était à l‘arrêt.  On ne peut rien faire sans les USA. Même l’Allemagne a eu du mal à rassembler des avions transall pour expédier des armes aux Kurdes d’Erbil…… La France a mobilisé cinq ou six avions rafale contre l’Etat Islamique. Washington, en une nuit, mène à bien près de 20 frappes ajustées au mètre près.

     

     

     

    Il y a surtout le style de gouvernement. Comment voulez vous qu’on y comprenne quelque chose. Il faut plus de lisibilité mais ce qui est plus grave, c’est la découragement qui gagne. ON a vu de grands restaurants de province fermer plus de la moitié de la semaine, et, ensuite, mettre définitivement la clef sous la porte. Motif invoqué : trop de difficultés, trops de taxes, trop de rigidité dans le code du travail, etc… Alors, Emmanuel Macron peut faire ce qu’il veut mais pour peu qu’un député socialiste menace de jouer au frondeur et du plus haut sommet de l’Etat, on revient sur la réforme proposée.

     

     

     

    Il faut fair attention : un mai 68 pourrait intervenir en plein hiver, d’autant 2015 ne connaîtra pas d’embellie économique.

     

     

     

    Il faut changer de cap, il faut changer, il faut bouger.

     

  • Le principe des allocations familiiales en France

     

     

    Le principe des allocations familiales en France

    Ce matin un éditorialiste d’I-Télé a parlé de la dictature des déficits. Pourquoi ? Pour expliquer que le gouvernement actuel était aux abois. Il doit se soumettre aux demandes de sa majorité et des exigences de Bruxelles. Or, les deux sont souvent contradictoires et également coercitifs. Donc,  il n’existe pas de plan clair que le gouvernement puisse suivre en toute autonomie. La même chose vaut pour le budget. Toutes les apparentes cacophonies des membres du gouvernement suivent en réalité un objectif : prouver indirectement à Bruxelles mais aussi à Berlin qu’on fera tout pour aller vers des  réformes structurelles, la chose dont Paris a justement le plis besoin.

    Le gouvernement ne fait pas une bonne affaire, non pas qu’il soit mal inspiré dans sa recherche d’économies mais il va donner l’impression qu’il n’aime pas la famille et qu’il tourne délibérément le dos à une politique familiale orientée vers la natalité depuis le général de Gaulle en 1945. Quand on pense aux récentes manifestations de la manif pour tous, on juge l’affaire un peu risquée.

    Quelle est la mesure qui pourrait sauver la France et la tirer de la morosité ? A part un renoncement de François Hollande (nous ne sommes pas pour un coup de force institutionnel) ; il ne reste qu’un gouvernement d’union nationale. Mais pour cela il faudrait une dissolution qui conduise au palais Bourbon une nouvelle majorité dont le Premier ministre pourrait très bien être Alain Juppé qui est Hollande-compatible… Ce serait alors un changement profond de politique.

    On peut faire des économies mais pas sur les ménages ni surtout sur les dépenses des enfants, la France de demain. En outre, en séparant ainsi entre les familles aux revenus différents, on scinde la société. Tout ce qui divise n’est pas bon, à un moment où ka France doit se rassembler.

    Est ce que le pays peut continuer sur sa lancée. Il est permis d’en douter. Un exemple : en 2015, donc dans quelques semaines, la France devra emprunter sur les marchés pas moins de deux cents milliards ( !!!!) : A quel taux d’intérêt ? Les trouvera t elle ?

    Il faut passer aux choses sérieuses. Il est encore temps. Il faut penser aux intérêts supérieurs de la nation.

  • Où réside l'intérêt bien compris de la Turquie?

    Où est l’intérêt bien compris de la Turquie ?

    Les observateurs, même bien intentionnés à l’égard de ce grand pays se demandent avec insistance pendant combien de temps encore la Turquie pourra t elle mener une telle politique dont on ne discerne pas très bien les contours véritables ? On l’aura compris, la passivité étrange de l’armée par rapport à ce qui se passe dans la ville frontière de Kobané inquiète grandement les puissances occidentales.

    Les Turcs surveillent ce qui se passe à leurs portes comme on surveille le lait sur le feu. Ils ont de graves problèmes avec les séparatistes kurdes du PKK et selon une logique bien rôdée les ennemis de nos ennemis sont nos amis : en clair, les combattants islamiques s’en prennent aux Kurdes qui sont contre nous les Turcs, eh bien, nous fermons les yeux sur leurs agissements puisque le PKK attaque nos troupes dans les montagnes, montent des attentats dans des villes turques, alors pourquoi voulez vous que nous les défendions ? Tel est, à peu de choses près, le raisonnement des Turcs. On peut les comprendre, mais c’est un raisonnement à courte vue et qui manque  de profondeur.

    Bien que la place de cette grande nation ottomane ne soit pas en Europe, ce que chacun sait sans jamais oser le dire clairement, ce pays est le seul allié musulman de l’Occident au sein de l’OTAN et à ce titre nous devons l’aider et coopérer avec lui. Cette nation comprend un fort pourcentage de Kurdes qui se sentent aussi turcs mais qui réclament légitimement des droits spécifiques car ils se veulent une minorité respectée. Il faudrait donc revoir les rapports entre les différentes composantes de cette grande nation, repenser même la vie nationale, donner une certaine autonomie à des régions peuplées majoritairement de kurdes, bref détendre les relations et ne plus réprimer aveuglément certaines velléités autonomistes.

    A cela les autorités turques répondent avec raison que renforcer les kurdes reviendrait à se préparer des lendemains douloureux : si on aide les Kurdes militairement à Kobané, où s’arrêteront-ils ? Est ce que cela ne va pas leur monter à la tête ? Ne vont ils pas tenter d’aller plus loin, en exigeant purement simplement une indépendance et un Etat à part ? C’est un risque, c’est incontestable.

    Ce sont ces craintes qui expliquent partiellement l’attitude du gouvernement d’Ankara et la passivité de l’armée qui assiste, l’arme au pied, aux assauts islamistes contre Kobané, à quelques milliers de mètres de la frontière.

    Il n’est pas vraiment permis à des mortels de faire de vastes projets sur l’avenir. Qui sait à quoi ressemblera cette région mouvementée dans vingt ou trente ans ? Les révolutions technologiques qui se préparent ruineront tous nos systèmes de défense actuels… Les autonomies des minorités iront de soi : c’est pourquoi la Turquie actuelle devrait se moderniser aussi sur un plan institutionnel. Beaucoup d’eau coulera sous les ponts du Bosphore avant que les Kurdes ne puissent s’organiser en un Etat libre et indépendant. Il est vrai que ce peuple est le grand oublié du traité de Versailles, mais il peut encore, par des moyens pacifiques, se faire entendre.

    Il y a une présence kurde dans plusieurs pays limitrophes de la Turquie : la Syrie, l’Irak et même l’Iran. On voit mal ces différents pays desserrer l’étau en même temps. Seul le Kurdistan irakien jouit aujourd’hui d’une autonomie digne de ce nom…

    En fin de compte, le régime turc devrait modifier son approche des choses. Il devrait comprendre que son intérêt bien compris n’est pas d’aider (directement ou indirectement) les forces de l’Etat Islamique, mais de prendre langue avec les organisation kurdes démocratiques et modérées. Pour rebâtir une nouvelle grande Turquie, en paix avec tous ses voisins et avec elle-même.

    Maurice-Ruben HAYOUN