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Vu de la place Victor-Hugo - Page 535

  • Nicolas Sarkozy, le retour?

    Le retour de Nicolas Sarkozy ?

    Il semble que la chose soit actée, comme on dit aujourd’hui. Il va revenir, au moment qu’il aura lui-même choisi, sûrement avant la date limite du dépôt des candidatures. Et deux indices sont apparus qui ne trompent pas : Alain Juppé dit qu’il sera son principal concurrent et Jean-François Copé avance, de son côté, que l’ancien président va revenir et qu’il le soutient…

    Je peux comprendre que M. Sarkozy soit intéressé par une revanche sur François Hollande, au plus bas dans les sondages et à la tête d’une situation économique catastrophique. Mais pourquoi la présidence d’un parti dont tous disent qu’il ressemble à un champ de ruines ?

    Plusieurs hypothèses pour expliquer la démarche de l’ancien président. Il y a, en tout premier lieu, la descente aux enfers de l’ancien président qui collectionne les échecs tant au plan politique que dans sa vie privée avec ce livre qui se vend comme des petits pains et promet de dépasser les 300 000 exemplaires dans les prochaines semaines, tuant dans l’œuf les romans et les prix littéraires de la rentrée. La situation de Fr Hollande est devenue telle que les gens se demandent s’il ira jusqu’au bout. Donc, N. Sarkozy se dit que on heure est venue.

    La date de l’annonce : plusieurs fenêtres de tir s’offrent à lui, le 18 septembre, l’actuel chef de l’Etat donne une conférence de presse, M. Sarkozy pourrait faire son annonce la veille, le jour même ou le lendemain. Tous les journalistes iraient vers l’ancien président pour l’entendre.

    A présent, demandons nous pour quelles raisons l’ancien chef de l’Etat veut reprendre l’UMP. Il peut s’assurer du soutien d’un parti, un grand parti de droite autour duquel d’autres viendront s’agréger. Il peut aussi prendre le parti, constater son mauvais état, bâtir sur ses ruines une nouvelle structure. L’avantage : couper l’herbe sous les pieds d’éventuels concurrents qui voudraient que la droite ait plusieurs candidats..

    Je ne sais pas laquelle de ces hypothèses est la bonne mais je suis sûr que N. Sarkozy choisira celle qui lui convient le mieux. S’il ne partait pas à la conquête de l’UMP, la personnalité qui en deviendrait le président ne résisterait pas à la tentation de présenter sa candidature à la présidence de la république.. La seule difficulté de toute la démarche : est ce du niveau d’un ancien président de se porter candidat à la présidence d’un parti quand on ambitionne de redevenir chef de l’Etat ?

    Les prochaines semaines risquent d’être riches en événements imprévus. Le redéploiement de Fr. Hollande au plan international ne changera pas la donne. Ce n’est plus l’époque du général de Gaulle où l’on parlait de la grandeur de la France, de l’indépendance nationale etc… Ce n’est plus la même époque.

    On ne fuit pas la réalité, on l’affronte. Même si ce n’est pas toujours facile.

  • La situation des Juifs français aujourd'hui

                            La situation des juifs français aujourd’hui

     

    Rappel historique :

    Au cours du Moyen Age il y avait cet antisémitisme théologique orchestrée par l’Eglise et qui avait des bases théologiques. Petit à petit, la tolérance a pris le pas sur le rejet et les communautés alsaciennes, d’une part, bordelaises, de l’autre, furent plus ou moins acceptées. La Révolution a, avec des fortunes diverses, accordé aux juifs des droits civiques et ensuite la citoyenneté pleine et entière. La seconde guerre  mondiale marque un recul considérable avec l’implication de l’Etat français dans les persécutions et la collaboration avec l’occupant nazi. Après la guerre, il y eut l’affaire Finaly (les enfants juifs baptisés en secret et contre l’avis de leurs familles survivantes.. Mais Vatican II a tout changé, ainsi que la déclaration de repentance des évêques français. Mis à part une souche antisémite d’environ 5 à 7% de la population, l’antisémitisme s’est peu répandu en France. L’arsenal législatif a été renforcé et des lois spécifiques répriment le négationnisme (de la Shoah). L’antisémitisme réapparaît désormais du fait d’une population musulmane, de Maghrébins  qui sont instrumentalisés par des prédicateurs nord africains ou moyen orientaux qui propagent la haine d’Israël mais aussi du juif.

    La disparition de l’homogénéité de la société française contemporaine :

    L’expression n’est pas de moi mais provient  d’une rencontre avec Monsieur DELEVOYE, le président du Conseil économique et social de l’Île de France. Il y va de la place de l’islam dans la société française. Le plus souvent concentrée dans des banlieues défavorisées, souffrant d’un chômage endémique en raison de discriminations dont ils sont victimes, rejetés aux marges de la société en raison de leurs tendances identitaires exacerbées, ces jeunes (pour la plupart) font du juif leur souffre douleur et le bouc émissaire de leur mal vivre. Ce sont eux qui ont crié des slogans anti-juifs (mort aux juifs : voir l’article de Robert Badinter dans Le Monde) dans les rues de Paris.

    La transposition du conflit israélo-palestinien

    Il ne s’agit pas d’antisionisme, c’est l’antisémitisme qui s’exprime ici en s’abritant derrière une autre idéologie. Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à de telles flambées de violence. Cette haine s’étend désormais à tout l’Occident, à tout ce qui est non-musulman. On le constate avec un terrible phénomène qui prend une ampleur incroyable, le djihadisme qui touche même de jeunes lycéens maghrébins, nés en France. Les pays européens en prennent à peine conscience : la France a adapté son arsenal législatif, la Grande Bretagne est allé bien plus loin, quant à l’Allemagne, elle suit cette évolution avec l’attention qu’il faut.

    La prolifération des actes antisémites

    Je laisse de côté les agressions individuelles quasi quotidiennes, les injures à caractère raciste pour ne retenir que le crime de Mohammed MERA et de son compagnon criminel qui a tué quatre personnes dans le Musée juif de Bruxelles. De telles actions, inouïes, sont d’une exceptionnelle gravité. L’Etat a réagi mais il aurait dû le faire bien plus tôt. La République n’a pas pris, à temps, la mesure de ce phénomène. Je renvoie au cas de Dieudonné dont la nature est exemplaire de ce qu’il faut combattre et étouffer dans l’œuf.

     

    Le désarroi de la communauté juive française :

    a)  la peur des agressions dans les rues :  Elle est bien réelle. De nombreux rabbins et juifs religieux évitent d’arborer des signes religieux susceptible de les identifier comme juifs et de les désigner à leurs agresseurs.

    b)  la volonté affichée de quitter le pays pour Israël : c’est une triste réalité que j’ai pu vérifier cet été même, en Israël où tous les juifs français qui en ont les moyens achètent des logements en Israël et se préparent à se défaire de leurs biens à Paris.

     

    Les juifs ont ils un avenir en France ? La France est elle un pays antisémite ?

    Je ne conçois pas que la France devienne judenrein. Il y a ici une histoire presque bimillénaire entre les juifs et la France, patrie des droits de l’homme, terre d’accueil, d’asile.. Mais je suis bien obligé de constater que nous sommes bien peu à croire que les Juifs vont rester en France.

    Je ne crois pas que la France deviendra un pays antisémite. Mais il est sûr que la situation empirera si les pouvoirs publics ne font pas preuve d’une grande fermeté. L’intégration est comme l’amour, il faut être deux.

  • François Hollande, le désaveu.

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    François Hollande : le désaveu

     

    Il serait temps que nous passions à autre chose, mais que faire , le sort s’acharne sur le président français : ce matin, le sondage du JDD est encore plus catastrophique que tous les précédents. 85% des Français, soit 8 Français sur 10 ne veulent pas de Fr Hollande en 2017. Même les socialistes n’en veulent plus. C’est absolument terrible. Mais ce qui est encore plus cruel, c’est que les rares voix qui s’élèvent pour défendre Fr Hollande sont bien peu nombreuses, bien faibles ou, pour la plupart, manquent de conviction. Il suffit de voir le sourire gêné de Laurent Fabius pour s’en convaincre.

     

    Au plan parlementaire, l’idée de la dissolution fait son chemin. De plus en plus de Français recommandent de revenir vers le peuple qui se prononcera. Cette remarque est terrible car elle préjuge de la défiance qui pourrait bien être la réponse de l’Assemblée Nationale au gouvernement de Manuel Valls. Et si cela se concrétisait, ce serait le début d’une crise institutionnelle.

     

    Que faire ? Franchement, je l’ignore. Comme je le laissais entendre et comme des journalistes l’ont dit clairement, il faudrait que Fr. Hollande prenne une initiative qu’il est le seul à pouvoir prendre. Le fera t il ? Les commentateurs avertis relèvent que si les institutions servent la République, elles ne doivent pas servir de bunker au président.

     

    Ce qui se passe aujourd’hui est absolument inédit. Devant la décomposition de la gauche et le désordre de la droite, le FN progresse presque mécaniquement. Sans effort, sans astreinte, il rafle toute la mise. Ce n’est pas qu’il progresse dans l’opinion, c’est tout simplement le désaveu et le discrédit des partis traditionnels qui le font monter.

     

    Rendez vous compte : Marine Le Pen qui est créditée d’une victoire aux élections présidentielles si elles avaient lieu demain.

     

    Il est des moments où le bien supérieur de la République exige des plus hautes autorités de l’Etat qu’elles oublient leur intérêt particulier pour le bien être de tous.

     

    Et ce moment est venu.