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Vu de la place Victor-Hugo - Page 535

  • Martin Heidegger et l'antisémitisme

    Martin Heidegger, l’homme et l’œuvre ; une solution talmudique

    Depuis quelques jours, les journaux ne parlent que de lui, ce grand philosophe allemand dont l’œuvre est incontestablement importante, voire incontournable aux yeux de certains, et qui continue de défrayer la chronique au motif qu’on édite ses cahiers noirs où il consignait, pour lui-même, ses pensées les plus intimes, même les plus compromettantes, sans les destiner à la publication. Du moins, pas de son vivant.

    Dans ces cahiers noirs ( car leur couverture était de cette couleur) on trouve des déclarations largement antisémites mais pas seulement : il y a aussi des appréciations peu flatteuses sur les Français. Par exemple : ne disait-il pas que lorsqu’un Français commence à philosopher, il se met aussitôt à parler allemand ? C’est une manière assez inélégante de dire que l’Allemagne, contrairement à la Franc, est la patrie des philosophes et des poètes et que nous devons nous mettre à l’école des penseurs et des chantres d’outre-Rhin quand nous nous risquons dans ces deux domaines, celui de la philosophie et de la poésie. Il est vrai que la France n’a jamais eu un Kant ni un Hölderlin..

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  • Deux mille milliards, tel est le montant de l'endettement de l'Etat français

     

    2000 000 000 000, tel est le montant de l’endettement de l’Etat français…

    Ce chiffre astronomique révèle la situation authentique de la France, un pays que ses gouvernants de droite comme de gauche ont anesthésié et laissé vivre durablement au-dessus de ses moyens. Pour donner une illustration un peu plus parlante : chaque bébé qui naît en France a déjà une dette de 30. 000 € ; au milieu du dernier mandat de Jacques Chirac, la somme s’élevait à 15. 000 €. On a fait de grands progrès. Mais dans le mauvais sens.

    Le problème, on ne le répétera jamais assez, est que ce pays ne peut plus continuer à se gouverner comme il le fait depuis 1958 : une partie de la population gouverne le pays contre l’autre partie. Le désendettement devrait être considéré comme une cause nationale à laquelle les partis politiques devraient, sans arrière-pensées, apporter leur soutien. Sinon, on n y arrivera pas.

    Le budget de 2015 sera t il voté par l’Assemblée ? A voir la mine peu réjouie du ministre Michel Sapin, on peut dire que l’homme n’était pas vraiment sûr de son fait. Il y a trop de mensonges en politique et ces mensonges demeurent impunis : on devrait exiger des comptes de ceux qui mènent un campagne électorale mensongère, abusent leurs électeurs et, une fois au pouvoir, pratiquent une politique, soit contraire à leurs promesses, soit, ce qui est pire, va clairement à l’encontre des intérêts du pays.

    Il y a moins de deux semaines se tenait à la résidence de Madame l’Ambassadeur d’Allemagne à Paris, Madame Susanne Wasum-Rainer, un débat entre le président de la cour de Karlsruhe et le président du Conseil constitutionnel . Ce fut très instructif mais ce fut aussi l’étude d’un contraste car les saisines de deux institutions sont très différentes. Quand j’y repense, je me demande s’il ne faut pas élargir la saisine de notre Conseil constitutionnel qui contrôle déjà les frais de campagne. Ne faudrait il pas lui demander aussi d’exiger des comptes de ceux qui auront débité des mensonges et promis tant de choses hors de notre portée, uniquement pour se faire élire ? Cette situation intenable est bien le fait de quelqu’un, ce n’est pas le résultat d’une opération du Saint Esprit…

    Aucun citoyen ne s’était publiquement ému de la fameuse phrase de Jacques Chirac, une phrase marquant l’apogée du cynisme en politique et qui aurait dû l’invalider pour toujours : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent !

    A qui pouvons nous faire confiance, désormais ? Le corps électoral n’est pas constitué que par des spécialistes des finances publiques, des polytechniciens, des énarques, etc…

    Quand on voit les difficultés qu’éprouve le gouvernement actuel à économiser 50. 000 000 000, on se demande comment le pays va s’en sortir… Certaines mesures prises par le gouvernement de François Fillon ont été «détricotées», comme le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Uniquement pour marquer une rupture dépourvue de discernement. Ce fut une erreur.

    On prédisait une crise institutionnelle lors du vote de confiance du gouvernement de Manuel Valls qui a franchi l’obstacle. Je crains que le vote du budget soit un rendez vous nettement plus dangereux parce que plus difficile.

  • Qui a écrit la Bible?

    Conférence à la mairie du XVIe arrondissement

                                          le mardi 30 septembre 2014

     

    Qui a écrit la Bible ? entre la position traditionnelle et l’enquête historique :

     

     A) La position traditionnelle parle du don divin, de la Révélation, d’une capacité prophétique.

    D- se révèle à son messager et lui dicte son message. Comme c’est le cas pour la Bible hébraïque et pour les Evangiles

    En règle générale, pour étayer cette thèse, l’exégèse traditionnelle se charge de résoudre à sa manière les contradictions opposant ceertains passages scriptuaires les uns aux autres.

    On parle aussi de l’inerrance prophétique ; l’impossibilité pour le prophète de se tromper.

    Il y a aussi la volonté d’affirmation d’affirmer le caractère irréductible de la foi et de la Révélation à quelque chose d’un autre ordre. La parole divine est incomparable, mais un problème se pose, celui de la transcendance. Comment imaginer que la parole divine se soit adressée aux hommes sans utiliser un medium quec es derniers comprennent ?

     

    Donc, s’il y a Révélation, il faut qu’elle soit perceptible par des êtres de chair et de sang. Il faut donc un support , un canal permettant d’accéder aux humains. Du coup, le verbe divin qui est d’une infinie richesse de sens, d’une infinie polysémie PERD de sa force lorsqu’il arrive dans l’esprit des humains

     

    Après ces considérations sur le langage, il faut souligner que même un penseur évangélique comme Johan Goerg Hamann pensait qu’en disant que D- avait créé l’homme,, la Bible signifie qu’il l’a doté de la faculté du langage, donc de nommer les choses et de se nommer lui-même. Or, dans la Bible, c’est le verbe créateur qui provoque la venue du monde à l’être.

    Comment résumer la position traditionnaliste ? La révélation divine investit l’esprit d’un homme, élué et choisi par D et lui communique les vérités révélées : c’est ainsi que D- parle à travers cet homme qui sert de relais et de transmetteur. C’est le cas de Moïse, ce fut aussi le cas de Jésus. Quant aux problèmes exégétiques ou historiques soulevés par cette thèse, l’exégèse permet de les résoudre tant bien que mal..

    N’oublions pas que la Bible a une lecture théologique de l’Histoire. Ce qui l’interesse, ce ne sont pas les événements en soi, ni comment ils se sont produits, mais les leçons morales et religieuses qu’on doit en tirer. Les récits ou légendes des patriarches en sont un bon exemple.

    On a affaire à une histoire du salut (Heilgeschichte)

    Dans la littérature talmudique (TB Baba Batra fol 14a on attribue à Moïse la rédaction du Pentateuque et aussi du livre de Job. A l’exception des versets relatant sa mort. Le problème se posait donc déjà dans l’Antiquité hébraïque.

     

    Il y a constamment une intention, un dessein divin qui gouverne l’histoire d’Israël qui est plus providentielle que miraculeuse.

     

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