La stérilité du petit jeu politique
Pendant que les hommes politiques, tant ceux du pouvoir que ceux de l’opposition s’amusent à donner des interprétations radicalement différentes des résultats du vote hier à l’Assemblée, le chômage continue de croître, les déficits de se creuser et la confiance des Français de s’éroder. Je ne sais pas où en est Fr Hollande dans les sondages, mais cela n’a pas dû s’améliorer. Et ce matin, ce sera encore pire car la confiance accordée à M. Valls n’est plus la majorité absolue, ce qui signifie que le soutien du parlement devient contingent, il ne sera plus automatique. En clair, il faut s’attendre à des difficultés réelles concernant le vote du budget.
Certes, du côté du pouvoir, on assure, contre vents et marées, être solidement installé, pouvoir envisager l’avenir à long terme sans crainte majeure. En réalité, c’est une période de grande incertitude qui s’annonce et qui ne sera pas sans danger. Danger d’abord d’explosion populaire car il semble bien que les baisses d’impôts promises n’aient pas été suivies d’effets. Et puis, il y a les hausses (26 centimes d’Euro par jour) pour les retraites inférieures à 800 Euros. Cela ne suffit plus. Et nous ne parlons même pas des 13% d’opinions favorables du président de la République. Même Manuel Valls a perdu près de la moitié des opinions favorables, du temps où il était au ministère de l’intérieur.
Une question encore plus angoissante se pose : que ferait l’opposition de droite si elle accédait au pouvoir dans quelques semaines ? Quelles mesures prendrait elle pour redresser la situation ? J’avoue que je l’ignore, mais une chose est certaine : le Medef serait plus à l’aise avec des gens qui parlent le même langage que lui. Le Medef embaucherait beaucoup plus de chômeurs alors qu’aujourd’hui il semble attendre soit que M. Hollande parte soit qu’il prenne des décisions.. Dans les deux cas, il attend.
La dernière possibilité que nul esprit sensé ne souhaite, c’est l’explosion sociale. Le peuple de France ne peut plus subir sans réagir. La pression fiscale n’épargne plus personne et surtout un mouvement de capitaux vers l’étranger est de plus en plus net.
Encore une fois, il faut un gouvernement d’union nationale. Sinon ce sera, par la force des choses, la dissolution ou la démission.