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Vu de la place Victor-Hugo - Page 533

  • LA stérilité du petit jeu politique

     La stérilité du petit jeu politique

    Pendant que les hommes politiques, tant ceux du pouvoir que ceux de l’opposition s’amusent à donner des interprétations radicalement différentes des résultats du vote hier à l’Assemblée, le chômage continue de croître, les déficits de se creuser et la confiance des Français de s’éroder. Je ne sais pas où en est Fr Hollande dans les sondages, mais cela n’a pas dû s’améliorer. Et ce matin, ce sera encore pire car la confiance accordée à M. Valls n’est plus la majorité absolue, ce qui signifie que le soutien du parlement devient contingent, il ne sera plus automatique. En clair, il faut s’attendre à des difficultés réelles concernant le vote du budget.

    Certes, du côté du pouvoir, on assure, contre vents et marées, être solidement installé, pouvoir envisager l’avenir à long terme sans crainte majeure. En réalité, c’est une période de grande incertitude qui s’annonce et qui ne sera pas sans danger. Danger d’abord d’explosion populaire car il semble bien que les baisses d’impôts promises n’aient pas été suivies d’effets. Et puis, il y a les hausses (26 centimes d’Euro par jour) pour les retraites inférieures à 800 Euros. Cela ne suffit plus. Et nous ne parlons même pas des 13% d’opinions favorables du président de la République. Même Manuel Valls a perdu près de la moitié des opinions favorables, du temps où il était au ministère de l’intérieur.

    Une question encore plus angoissante se pose : que ferait l’opposition de droite si elle accédait au pouvoir dans quelques semaines ? Quelles mesures prendrait elle pour redresser la situation ? J’avoue que je l’ignore, mais une chose est certaine : le Medef serait plus à l’aise avec des gens qui parlent le même langage que lui. Le Medef embaucherait beaucoup plus de chômeurs alors qu’aujourd’hui il semble attendre soit que M. Hollande parte soit qu’il prenne des décisions.. Dans les deux cas, il attend.

    La dernière possibilité que nul esprit sensé ne souhaite, c’est l’explosion sociale. Le peuple de France ne peut plus subir sans réagir. La pression fiscale n’épargne plus personne et surtout un mouvement de capitaux vers l’étranger est de plus en plus net.

    Encore une fois, il faut un gouvernement d’union nationale. Sinon ce sera, par la force des choses, la dissolution ou la démission.

     

     

  • Manuel Valls recevra t il la confiance?

    Que va t il se passer ce jour à l'Assemblée nationale française?

    D'après la majorité des commentateurs, la confiance au premier ministre Manuel Valls sera votée mais avec une somme de voix assez réduite. Ce qui permettra à l'opposition de dire  que le gouvernement n'a plus de majorité pour gouverner.

    Les frondeurs, comme on les appelle, iront ils jusqu'au bout? C'est peu probable car la plupart n'ont dû leur élection qu'à un pur hasard et retomeront dans l'obscurité s'ils franchissaient le pas fatidique. Le feront ils? Je ne le pense pas.

    En revanche, si rien ne se passe aujourd'hui à l'Asseùblée, le problème reviendra à Monsieur Hollande dont les journalistespensent qu'il ne prendra pas d'initiative personnelle, en tout cas pas concernant son propre avenir.

    Du côté du PS dont certains disent qu'il est une coque vide, il semble bien que l'on soit déjà dans une période post Hollande. Ce qui signifie que ce parti organisera des primaires pour 2017, ce qui, dans un cas comme dans l'autre, sonnera l'heure des disputes et des confloits.

    Qui aurait pu prévoir que l'on irait ainsi, inéxorablement, vers une crise institutionnelle qui viendrait s'ajouter à une crise économico-sociale? Qui aurait pu penser qu'en gagant toutes élections, législatives et présidenteilles, le PS irait à sa perte moins de trois ans plus tard?

    Même sile gouvernement recevait la confiance, reste le vote du budget, une étape autrement plus périlleuse que e qui va se passer ce jour

  • Les propositions du Medef pour créer un million d'emplois…

    Les propositions du Medef pour créer un … million d’emplois

    Ces propositions font l’effet d’une bombe et mettent en évidence ce que pense vraiment le patronat français du gouvernement actuel et de son président. Certes, la France est à l’arrêt, elle est même en panne, mais cela ne change rien à la mentalité de ses habitants. On doit bien admettre, humainement parlant, qu’aucun homme sur cette planète ne veut régresser ni revenir sur ce que l’on nomme en France les avantages acquis. D’ailleurs Yvon Gattaz, le père de l’actuel président du Medef s’était taillé un petit succès de librairie en frappant une formule : l’I.A.A. : l’irréversibilité des avantages acquis ! Comprenez en clair ; les Français ne veulent pas faire preuve de flexibilité, ils s’arcboutent sur un modèle français que même un politicien modéré comme Bruno Le Maire considère comme mort…

    Que veut le Medef ? Il veut réformer entièrement le code du travail qui a cours en France, ce Code qui compte plus de 1500 pages aujourd’hui et auquel aucune entreprise ne comprend plus rien. Le Maire propose de le remiser et d’en écrire un autre qui ne dépasse pas les 150 pages… Alors que veut le Medef ? Justement aller dans le sens de la simplification et de libéralisation : moins de jours chômés, plus du tout de smic, le droit de travailler le soir et les dimanches, bref une vraie révolution au point que les syndicats, même modérés, crient au scandale et à la provocation…

    Que faut il penser de tout cela ? Les choses doivent changer mais doucement et tout en protégeant les plus exposés, les plus faibles. Un syndicaliste, outré par de telles propositions, a même dit que si l’on y allait vraiment, on finirait par imposer le travail des enfants. Evidemment, il ne saurait en être question.  Mais d’un autre côté, voyez un peu le paysage actuel : les 35 heures qui ont mis l’économie française à terre, les cinq semaines de congés payés, les jours fériés dont le Medef demande la suppression d’au moins deux, etc… Et en face de chacune de ses demandes, le Medef aligne les centaines de milliers d’emplois qui en résulteraient.

    Faut il le croire ? Je ne sais, mais une chose est sûre, le Medef tient la corde et sans lui ce quinquennat sera un échec caractérisé. Le patronat français spécule sur l’avenir et n’ignore rien des incertitudes pesant sur l’avenir immédiat de l’actuel chef de l’Etat, lequel cherche en politique étrangère les moyens de restaurer son image.

    Certes, la situation est grave, voire dangereuse, mais sommes nous sûrs que la droite ferait mieux ? Certes, elle jouirait de la confiance du patronat qui desserrerait un peu l’étau, mais la situation ne s’améliorera pas d’un coup de baguette magique.

    Je le répète il faudrait un gouvernement d’union nationale, capable de mobiliser toutes les énergies et toutes les bonnes volontés. Là aussi, il est question de mentalité : les Français sont ils prêts à décrisper la vie politique ? Depuis VGE, on l’espère et on l’attend.