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Vu de la place Victor-Hugo - Page 530

  • Georges Steiner sur Israël, les juifs et le judaïsme

    Les étranges déclarations de Georges Seiner dans son livre d’entretiens, Un long samedi

    En lisant des extraits du livre d’entretiens de Georges Steiner et de Laure Adler, extraits portant sur les juifs, le judaïsme et l’Etat d’Israël, publiés par Flammarion sous le titre Un long samedi, j’ai éprouvé un certain malaise. Je me suis aussitôt souvenu d’un colloque à l’Abbaye de Cluny où j’avais pu discuter longuement avec ce très brillant universitaire, même si la minceur de ses connaissances philosophiques, en notamment en matière de sciences du judaïsme (Bible, littérature talmudique ou midrachique, histoire juive, philosophie juive, médiévale et moderne, sans même parler de mystique) m’avait un peu étonné. Et les extraits qu’on peut lire dans le dernier numéro du Figaro-Magazine n’ont pas dissipé ce malaise, bien au contraire ils l’ont renforcé. Certes, il y a les circonstances présentes, le grand âge, une certaine forme d’oubli dans un univers qui ne s’arrête pas, avance sans cesse, alors que votre ardeur, comme disait Bossuet, s’éteint. Mais certains jugements que je ne souhaite pas extraire de leur contexte pour ne pas les mésinterpréter sont vraiment sujets à controverse.

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  • Martin Heidegger et l'antisémitisme

    Martin Heidegger, l’homme et l’œuvre ; une solution talmudique

    Depuis quelques jours, les journaux ne parlent que de lui, ce grand philosophe allemand dont l’œuvre est incontestablement importante, voire incontournable aux yeux de certains, et qui continue de défrayer la chronique au motif qu’on édite ses cahiers noirs où il consignait, pour lui-même, ses pensées les plus intimes, même les plus compromettantes, sans les destiner à la publication. Du moins, pas de son vivant.

    Dans ces cahiers noirs ( car leur couverture était de cette couleur) on trouve des déclarations largement antisémites mais pas seulement : il y a aussi des appréciations peu flatteuses sur les Français. Par exemple : ne disait-il pas que lorsqu’un Français commence à philosopher, il se met aussitôt à parler allemand ? C’est une manière assez inélégante de dire que l’Allemagne, contrairement à la Franc, est la patrie des philosophes et des poètes et que nous devons nous mettre à l’école des penseurs et des chantres d’outre-Rhin quand nous nous risquons dans ces deux domaines, celui de la philosophie et de la poésie. Il est vrai que la France n’a jamais eu un Kant ni un Hölderlin..

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  • Deux mille milliards, tel est le montant de l'endettement de l'Etat français

     

    2000 000 000 000, tel est le montant de l’endettement de l’Etat français…

    Ce chiffre astronomique révèle la situation authentique de la France, un pays que ses gouvernants de droite comme de gauche ont anesthésié et laissé vivre durablement au-dessus de ses moyens. Pour donner une illustration un peu plus parlante : chaque bébé qui naît en France a déjà une dette de 30. 000 € ; au milieu du dernier mandat de Jacques Chirac, la somme s’élevait à 15. 000 €. On a fait de grands progrès. Mais dans le mauvais sens.

    Le problème, on ne le répétera jamais assez, est que ce pays ne peut plus continuer à se gouverner comme il le fait depuis 1958 : une partie de la population gouverne le pays contre l’autre partie. Le désendettement devrait être considéré comme une cause nationale à laquelle les partis politiques devraient, sans arrière-pensées, apporter leur soutien. Sinon, on n y arrivera pas.

    Le budget de 2015 sera t il voté par l’Assemblée ? A voir la mine peu réjouie du ministre Michel Sapin, on peut dire que l’homme n’était pas vraiment sûr de son fait. Il y a trop de mensonges en politique et ces mensonges demeurent impunis : on devrait exiger des comptes de ceux qui mènent un campagne électorale mensongère, abusent leurs électeurs et, une fois au pouvoir, pratiquent une politique, soit contraire à leurs promesses, soit, ce qui est pire, va clairement à l’encontre des intérêts du pays.

    Il y a moins de deux semaines se tenait à la résidence de Madame l’Ambassadeur d’Allemagne à Paris, Madame Susanne Wasum-Rainer, un débat entre le président de la cour de Karlsruhe et le président du Conseil constitutionnel . Ce fut très instructif mais ce fut aussi l’étude d’un contraste car les saisines de deux institutions sont très différentes. Quand j’y repense, je me demande s’il ne faut pas élargir la saisine de notre Conseil constitutionnel qui contrôle déjà les frais de campagne. Ne faudrait il pas lui demander aussi d’exiger des comptes de ceux qui auront débité des mensonges et promis tant de choses hors de notre portée, uniquement pour se faire élire ? Cette situation intenable est bien le fait de quelqu’un, ce n’est pas le résultat d’une opération du Saint Esprit…

    Aucun citoyen ne s’était publiquement ému de la fameuse phrase de Jacques Chirac, une phrase marquant l’apogée du cynisme en politique et qui aurait dû l’invalider pour toujours : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent !

    A qui pouvons nous faire confiance, désormais ? Le corps électoral n’est pas constitué que par des spécialistes des finances publiques, des polytechniciens, des énarques, etc…

    Quand on voit les difficultés qu’éprouve le gouvernement actuel à économiser 50. 000 000 000, on se demande comment le pays va s’en sortir… Certaines mesures prises par le gouvernement de François Fillon ont été «détricotées», comme le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Uniquement pour marquer une rupture dépourvue de discernement. Ce fut une erreur.

    On prédisait une crise institutionnelle lors du vote de confiance du gouvernement de Manuel Valls qui a franchi l’obstacle. Je crains que le vote du budget soit un rendez vous nettement plus dangereux parce que plus difficile.