L’échec du PS aux élections sénatorailes
Depuis six mois, le gouvernement de François Hollande collectionne les défaites électorales. Le Sénat sera la première grande institution à repasser à droite. Jean-Pierre Raffarin vient de dire sur BFM TV que cela commence à devenir très inquiétant pour François Hollande car ces élections, même si elles sont indirectes, marquent un trouble des forces vives de la nation. Presque partout le PS est rejeté et plus grave encore, la situation est si dégradée que deux membres du FN ont été élus sénateurs… Le président de la République ne peut pas se contenter de dire que les institutions le protègent et qu’il restera jusqu’au bout de son mandat. Je ne suis pas spécialiste de la Constitution, mais il faut tout de même faire quelque chose s’il décide de rester jusqu’au bout. D’ailleurs, l’entrée en lice de Nicolas Sarkozy va sérieusement compliquer les deux années à venir : le peuple le supportera t il ? Franchement, j’en doute, surtout qu’aucune éclaircie économique n’est en vue.
L’engagement militaire de la France au Proche Orient, les menaces pesant sur elle depuis la décapitation de ce pauvre et innocent gui de montagne, tous ceci pourrait mener vers une union nationale, signe avant coureur d’un futur gouvernement d’union nationale. Certes, la dissolution sera un préalable nécessaire et Fr/ Hollande sait que plus de 400 députes de droite afflueront à l’Assemblée, réduisant les représentants de son parti à la portion congrue : pas plus de 50 députés !
S’il agissait dans ce sens, Fr. Hollande sauverait la suite de son quinquennat mais annihilerait toute chance d’être désigné par son parti pour 2017. Mais franchement, qui pense aujourd’hui, sauf miraculeux retournement de situation, que le PS désignerait l’actuel président pour le représenter en 2017 ?
Pourtant, c’est une idée dans les milieux du pouvoir. Cette succession d’élections qui divisent le pays en profondeur, est une véritable calamité= il va y avoir les régionales qui seront négatives pour le pouvoir et moins de deux après elles, les élections présidentielles… Que faire ?
Il est urgent de mettre en route une réforme de la Constitution, l’esprit de celle de 1958, au moment où l’instabilité était la règle, n’est plus adapté à ce que vivent les Français aujourd’hui.
L’élection remarquée de deux sénateurs, issus du sud de la France, est un coup de semonce. Ce n’est pas un hasard si même de grands électeurs, non affiliés au FN, ont apporté leurs suffrages à ces deux candidats du FN. Le pouvoir commettrait une lourde erreur en faisant le gros dos. Tous ces avertissements adressés au pouvoir, de façon si régulière, devraient être pris en compte. Si rien ne bouge, c’est un risque d’explosion qui menace. Et de cela personne ne veut.
Encore faut il que l’on instaure enfin ce grand changement dont le pays a besoin. Sinon, c’est Marine…