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Vu de la place Victor-Hugo - Page 528

  • La mort de Rémi Fraisse, les dangers d'une radicalisation

     

    La mort de Rémi Fraisse, les dangers d’une radicalisation

    La disparition tragique d’un jeune homme de 21 ans dans des circonstances qui restent à éclaircir risque d’assombrir encore plus le ciel électoral de François Hollande qui n’y est pour rien mais dont la position institutionnelle fait qu’il est, aux yeux de ses administrés, responsable de tout ce qui se passe dans ce pays. Les investigations s’annoncent très compliquées et les autorités semblent marcher sur des œufs. Certains commentateurs ont tenté hier, visiblement gênés, d’imaginer la présence de substances explosives dans le sac à dos du jeune homme, ce qui aurait provoqué, directement ou indirectement, sa mort.. Au fond, on n’en sait rien, et même si tel était le cas (je dis bien même si), cela n’exonérerait pas les forces de l’ordre, auxquels l’opinion reproche l’usage de telles armes (grenade offensive). Pour être neutre, il faut aussi pointer du doigt la dangereuse radicalisation des mouvements protestataires qui semblent  prendre un caractère de plus en plus éruptif. La crise y est sûrement pour beaucoup. Les gens semblent surexcités, la peur de lendemains incertains,, l’immobilisme politique et le procès en illégitimité -en filigrane- fait à l’actuel chef de l’Etat : c’est bien lui qu’on vise en réclamant, comme le fait le front gauche, le départ du ministre de l’intérieur…  Ses adversaires font flèche de tout bois pour l’affaiblir. Certes, c’est un drame qui aurait pu se produire sous un autre régime ou même dans le cas –fort improbable- où François Hollande aurait caracolé en tête des sondages. Mais on en est loin, bien loin. Et déjà les journalistes en sont à supputer le rôle de ce drame dans une éventuelle candidature de l’intéressé en 2017. Ce drame montre aussi qu’on ne maitrise plus les événements. J’en veux pour preuve le désarroi des membres du gouvernement qui ont mis près de deux jours avant de réagir, se voyant reprocher un évident manque de compassion. Même Nicolas Sarkozy s’est senti obligé d’y faire allusion lors d’un meeting à Marseille où il a vanté son action à la tête du ministère de l’intérieur et même de l’Etat. Je disais plus haut que les nuages s’accumulent à l’horizon du chef de l’Etat qui aurait pu saisir cette opportunité pour s’adresser à l’opinion et tenter de changer l’atmosphère. Il ne l’a pas fait alors que sur les conseils de personnalités diverses il était intervenu dans le cas de Léonarda.. Certains  ont fait le rapprochement. Il faut être très prudent en France, les folies de mai peuvent très bien se produire en automne ou en hiver…

  • Une nouvelle intifada a t elle commencé à Jérusalem?

    Une nouvelle intifada a t elle commencé à Jérusalem ?

    Les nouvelles en provenance de la cité du roi David, la ville-sanctuaire qui a accompagné les premiers pas du peuple d’Israël vers le monothéisme éthique dont il fit l’apostolat à l’humanité, ne sont pas bonnes. Il y a quelques jours, un palestinien a lancé sa voiture contre un groupe d’usagers attendant un moyen de transport en commun, tuant une jeune maman et son bébé de trois mois ! Les forces de l’ordre l’ont immédiatement neutralisé. Mais le plus grave est que ce nouveau terrorisme s’inspire d’un modus operandi qu’on a vu à l’œuvre au moins deux fois au Canada, lorsqu’un terroriste a lancé sa voiture contre deux soldats, tuant l’un d’entre eux et  blessant l’autre. D’autres capitales redoutent les mêmes crimes sur la voie publique ou ailleurs. On assiste donc à un durcissement de la lutte qui s’explique peut-être par le recul de l’Etat Islamique sous les coups de boutoir des aviations alliées en Irak et en Syrie. Quant à Jérusalem, ce qui risque de raviver la tension, c’est la réponse du gouvernement qui a décidé d’accélérer la construction de mille logements supplémentaires dans la partie orientale de Jérusalem, non loin de Bethléem. La réaction des Arabes de la ville sainte ne s’est pas fait attendre, ils manifestent violemment. La question qui se pose est la suivante : allons nous vers une nouvelle intifada ? C’est probable mais cette fois ci le gouvernement israélien a tout prévu et ne compte pas se laisser déborder. Toutefois, ces actions et ces réactions de part et d’autre nous éloignent toujours un peu plus de l’espoir d’un règlement au cours duquel les Palestiniens et les Israéliens pourraient vivre, en paix mais séparément. Au fond, ce problème de logements construits n’aurait dû qu’un cas discutable de question immobilière, mais comme on est au Proche Orient et que les communautés ne se parlent guère, sinon par la voie des armes, cette question prend une toute autre ampleur, une autre nature. Ceci cache un aspect fort lendemain. inquiétant : les gens de bord et de religion différents ne veulent pas vivre ensemble en paix. Et ça, ça ne disparaîtra pas du jour au

  • NOTE 3000 Vers une dissolution de l'Assemblée Nationale?

    NOTE 3000

    Vers une dissolution de l’Assemblée nationale ?

    Ce n’est pas d’actualité, mais un certain nombre de données convergentes ont tendance à accroître la vraisemblance d’une telle mesure. Jusqu’ici, seule Marine Le Pen et son père réclamaient énergiquement une dissolution de l’Assemblée, au motif que l’échec de la première moitié du quinquennat de François Hollande rendait nécessaire une telle décision. Dans certains milieux parisiens on avançait prudemment la même idée, mais sans trop insister, surtout du côté de l’UMP où l’on se défend, fidélité aux principes de la Ve République oblige, de favoriser je ne sais quel coup de force institutionnel. Depuis hier dimanche, les choses ont évolué et c’est François Bayrou qui a le plus enfoncé le clou en réclamant fortement une telle dissolution. Cela est un peu étonnant puisque c’est vers lui que Manuel Valls a fait les débuts d’une ouverture politique ; il semble donc que le centriste Bayrou refuse de servir de roue de secours (sic). Selon le président du Modem, les Français n’accepteront pas cette situation jusqu’en 2017… Dans la foulée, c’est Alain Juppé qui évoque cette hypothèse tout en finesse en reconnaissant que ni le président ni sa majorité actuelle se résoudraient à ce suicide collectif. Alors que va t il se passer ? Dans les instituions actuelles, seul un homme le sait, car lui seul est la clef de voûte de l’ensemble, le président de la République : la décision ne dépend que de lui. D’un trait de plume au bas d’un décret publié au journal officiel, il a le droit, pour peu qu’il en décide, de renverser l’assiette sur son bord. Le fera t il, ne le fera t il pas ? Tout dépend des événements qui vont se produire dans les semaines et les mois qui viennent. Les partisans d’un renversement font valoir que M. Hollande qui en appelle au rassemblement de la nation, ainsi que sa fonction lui en fait l’obligation, n’est peut-être pas le mieux placé comme rassembleur car, ajoutent ils avec cruauté, moins de deux Français sur dix ont de lui une opinion favorable et souhaiteraient qu’il se représente. Les autres le refusent . La fébrilité a augmenté depuis l’annonce des mauvais chiffres du chômage du mois de septembre, imprudemment accompagnés par un aveu d’impuissance du ministre du travail. Qui ne prévoit d’embellie, et encore hypothétique, que vers le milieu du second semestre de 2015. Tout ceci n’est pas de nature à rendre les Français optimistes. Mais il y a aussi l’image d’un président qui inaugure les chrysanthèmes, qui semble déconnecté des réalités, souffrant d’une solitude personnelle grandissante. Que faire ? Et même s’il y avait une redistribution des cartes et que la droite revenait au pouvoir, ferait elle mieux ? La question se pose vraiment, même si la réponse est difficile à trouver.

    A l’occasion de cette trois millième note, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui fréquentent ce blog hébergé par la Tribune de Genève (MRH)