Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 534

  • Lettre ouverte à mon ami Pascal Décaillet

    AU SUJET DU RESPECT DÛ AUX MUSULMANS

          LETTRE OUVERTE À MON AMI PASCAL DECAILLET

     

    Cher Pascal,

    J’ai lu avec l’intérêt que vous devinez aisément votre dernier article concernant le respect que nous devons tous aux Musulmans, et notamment à  ceux de Suisse qui ont pu, des dernières années, se sentir mal aimés ou simplement l’objet de préjugés et de soupçons injustifiés quant à leur loyauté et à leur conne conduite citoyenne.

    Si je vous envoie cette lettre ouverte, c’est pour deux raisons : d’abord parce que, tout comme vous, je trouve que les Musulmans d’Europe sont, dans leur écrasante majorité, animés par les mêmes sentiments que leurs concitoyens : participer, de la façon la plus honnête et la plus loyale au bonheur de la nation où ils ont choisi de vivre et où ils peuvent, sans contrainte aucune, vivre librement leur religion et pratiquer leur culte.

    Je vous écris aussi, cher Pascal, parce que tout Genève qui vous suit dans vos émissions télévisées quotidiennes (Genève à chaud, etc) et lit vos articles et blogs (sur le support de la TDG), sait combien l’amitié qui nous lie est forte et pour s’en convaincre, , peut se reporter à toutes ces invitations que vous m’avez adressées pour réagir à des événements ou pour présenter mes livres.

    C’est une marque d’amitié et de confiance à laquelle je suis très sensible et qui me touche sincèrement beaucoup.

    Lire la suite

  • Nicolas Sarkozy, le retour du pareil au même?

     

    Nicolas Sarkozy : le retour du pareil au même ?

    Il faut éviter les caricatures et les déformations. J’ai suivi la longue intervention du président Nicolas Sarkozy hier sur France 2, en compagnie de Laurent Delahousse. Mon impression est que les déclarations étaient justes, bonnes et bien fondées mais que, parfois, l’ancien chef de l’Etat avait un peu de mal à se contrôler, à se retenir… Cela montre qu’il était sincère. Est ce suffisant ? Je crois que oui.

    En fait, depuis près de deux ans, la France semblait frappée de langueur, un parti majoritaire qui tourne à vide et une opposition qui ressemblait à un véritable champ  de ruines. Aujourd’hui, la France cesse d’être unijambiste. Il va y avoir des débats et il ne se passera pas de jour sans que Nicolas Sarkozy ne combatte la politique de son successeur.

    L’intervention d’hier se voulait modérée mais au fur et à mesure que l’heure passait l’ancien président a viscéralement stigmatisé la politique de son successeur. Il a repris l’incroyable répétition (Moi, président) qui avait été déterminante lors du grand débat : ce soir là, le sort de NS avait été scellé.

    Mais l’essentiel est ailleurs. Très adroitement, NS a évité de donner son programme, il a habilement remis ses deux challengers à leur place (Alain Juppé et François Fillon) avec un suffisant « j’ai besoin d’eux», sous entendu, ils se rallieront à mon beau panache blanc…… Ceci n’augure guère de paisibles lendemains dans le camp de l’opposition : si Alain Juppé se met à défendre un programme présidentiel dès aujourd’hui, Fr. Hollande peut espérer jouir d’un répit, mais celui-ci ne sera pas long. On connaît la constitution du monde politique : chacun négocie son ralliement et pour obtenir le plus de choses on fait monter les enchères pour mieux sa ranger par la suite, après avoir obtenu la promesse qu’on ne sera pas oublié../ Cela s’appelle obtenir des compensations.

    Que va faire NS désormais ? Il va sûrement emporter la présidence de l’UMP sans coup férir ; il va rebaptiser ce parti, remobiliser les donateurs, insuffler un nouvel esprit à des structures vraiment vermoulues. La chose la plus délicate sera l’élaboration d’un programme présidentiel. A lui seul, le nouveau parti de NS ne pourra jamais l’emporter. Il faudra négocier des alliances et ce ne sera pas facile.

    Mais la France attend. Les Français souffrent, ce n’est une surprise pour personne. En revanche, ce qui est nouveau, c’est que le président de la République l’a clairement reconnu lors de sa dernière conférence de presse : il ne dispose plus de marge de manœuvre, selon certains journaux (Le Monde) il ne peut même plus agir. C’est probablement cette paralysie, au moins apparente et que l’on espère passagère, qui a poussé NS à sortir de son silence. Il a très bien compris que le peuple n’attendra pas, les bras croisés, que près de 34 mois s’écoulent… Les graves incidents de Morlaix sont peut-être les prodromes de développements inquiétants.

    En effet, une certaine improvisation du gouvernement (annonce impromptue de la disparition de la première tranche d’imposition) a choqué, jusque dans le camp de la gauche. On a l’impression que le premier ministre est penché sur le guidon et réagit au coup par coup. Or, il faudrait être animé d’une vision et porteur d’un projet.

    Les Français devraient forcer leur nature et imiter leurs voisins allemands qui ne reculent pas devant une grande coalition : il faudrait un gouvernement d’union nationale. Et ceci ne fait pas partie de la culture politique française où majorité et opposition s’excommunient mutuellement. Le gouvernement dispose d’une majorité relative qui lui permet de gouverner. Mais dans cette course d’obstacles, il y aura dans quelques semaines, le vote du budget. Et là les frondeurs verront grossir leurs rangs…

    Et que fera NS à ce moment là ? C’est là toute la question…

  • LA stérilité du petit jeu politique

     La stérilité du petit jeu politique

    Pendant que les hommes politiques, tant ceux du pouvoir que ceux de l’opposition s’amusent à donner des interprétations radicalement différentes des résultats du vote hier à l’Assemblée, le chômage continue de croître, les déficits de se creuser et la confiance des Français de s’éroder. Je ne sais pas où en est Fr Hollande dans les sondages, mais cela n’a pas dû s’améliorer. Et ce matin, ce sera encore pire car la confiance accordée à M. Valls n’est plus la majorité absolue, ce qui signifie que le soutien du parlement devient contingent, il ne sera plus automatique. En clair, il faut s’attendre à des difficultés réelles concernant le vote du budget.

    Certes, du côté du pouvoir, on assure, contre vents et marées, être solidement installé, pouvoir envisager l’avenir à long terme sans crainte majeure. En réalité, c’est une période de grande incertitude qui s’annonce et qui ne sera pas sans danger. Danger d’abord d’explosion populaire car il semble bien que les baisses d’impôts promises n’aient pas été suivies d’effets. Et puis, il y a les hausses (26 centimes d’Euro par jour) pour les retraites inférieures à 800 Euros. Cela ne suffit plus. Et nous ne parlons même pas des 13% d’opinions favorables du président de la République. Même Manuel Valls a perdu près de la moitié des opinions favorables, du temps où il était au ministère de l’intérieur.

    Une question encore plus angoissante se pose : que ferait l’opposition de droite si elle accédait au pouvoir dans quelques semaines ? Quelles mesures prendrait elle pour redresser la situation ? J’avoue que je l’ignore, mais une chose est certaine : le Medef serait plus à l’aise avec des gens qui parlent le même langage que lui. Le Medef embaucherait beaucoup plus de chômeurs alors qu’aujourd’hui il semble attendre soit que M. Hollande parte soit qu’il prenne des décisions.. Dans les deux cas, il attend.

    La dernière possibilité que nul esprit sensé ne souhaite, c’est l’explosion sociale. Le peuple de France ne peut plus subir sans réagir. La pression fiscale n’épargne plus personne et surtout un mouvement de capitaux vers l’étranger est de plus en plus net.

    Encore une fois, il faut un gouvernement d’union nationale. Sinon ce sera, par la force des choses, la dissolution ou la démission.