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Vu de la place Victor-Hugo - Page 537

  • La situation des Juifs français aujourd'hui

                            La situation des juifs français aujourd’hui

     

    Rappel historique :

    Au cours du Moyen Age il y avait cet antisémitisme théologique orchestrée par l’Eglise et qui avait des bases théologiques. Petit à petit, la tolérance a pris le pas sur le rejet et les communautés alsaciennes, d’une part, bordelaises, de l’autre, furent plus ou moins acceptées. La Révolution a, avec des fortunes diverses, accordé aux juifs des droits civiques et ensuite la citoyenneté pleine et entière. La seconde guerre  mondiale marque un recul considérable avec l’implication de l’Etat français dans les persécutions et la collaboration avec l’occupant nazi. Après la guerre, il y eut l’affaire Finaly (les enfants juifs baptisés en secret et contre l’avis de leurs familles survivantes.. Mais Vatican II a tout changé, ainsi que la déclaration de repentance des évêques français. Mis à part une souche antisémite d’environ 5 à 7% de la population, l’antisémitisme s’est peu répandu en France. L’arsenal législatif a été renforcé et des lois spécifiques répriment le négationnisme (de la Shoah). L’antisémitisme réapparaît désormais du fait d’une population musulmane, de Maghrébins  qui sont instrumentalisés par des prédicateurs nord africains ou moyen orientaux qui propagent la haine d’Israël mais aussi du juif.

    La disparition de l’homogénéité de la société française contemporaine :

    L’expression n’est pas de moi mais provient  d’une rencontre avec Monsieur DELEVOYE, le président du Conseil économique et social de l’Île de France. Il y va de la place de l’islam dans la société française. Le plus souvent concentrée dans des banlieues défavorisées, souffrant d’un chômage endémique en raison de discriminations dont ils sont victimes, rejetés aux marges de la société en raison de leurs tendances identitaires exacerbées, ces jeunes (pour la plupart) font du juif leur souffre douleur et le bouc émissaire de leur mal vivre. Ce sont eux qui ont crié des slogans anti-juifs (mort aux juifs : voir l’article de Robert Badinter dans Le Monde) dans les rues de Paris.

    La transposition du conflit israélo-palestinien

    Il ne s’agit pas d’antisionisme, c’est l’antisémitisme qui s’exprime ici en s’abritant derrière une autre idéologie. Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à de telles flambées de violence. Cette haine s’étend désormais à tout l’Occident, à tout ce qui est non-musulman. On le constate avec un terrible phénomène qui prend une ampleur incroyable, le djihadisme qui touche même de jeunes lycéens maghrébins, nés en France. Les pays européens en prennent à peine conscience : la France a adapté son arsenal législatif, la Grande Bretagne est allé bien plus loin, quant à l’Allemagne, elle suit cette évolution avec l’attention qu’il faut.

    La prolifération des actes antisémites

    Je laisse de côté les agressions individuelles quasi quotidiennes, les injures à caractère raciste pour ne retenir que le crime de Mohammed MERA et de son compagnon criminel qui a tué quatre personnes dans le Musée juif de Bruxelles. De telles actions, inouïes, sont d’une exceptionnelle gravité. L’Etat a réagi mais il aurait dû le faire bien plus tôt. La République n’a pas pris, à temps, la mesure de ce phénomène. Je renvoie au cas de Dieudonné dont la nature est exemplaire de ce qu’il faut combattre et étouffer dans l’œuf.

     

    Le désarroi de la communauté juive française :

    a)  la peur des agressions dans les rues :  Elle est bien réelle. De nombreux rabbins et juifs religieux évitent d’arborer des signes religieux susceptible de les identifier comme juifs et de les désigner à leurs agresseurs.

    b)  la volonté affichée de quitter le pays pour Israël : c’est une triste réalité que j’ai pu vérifier cet été même, en Israël où tous les juifs français qui en ont les moyens achètent des logements en Israël et se préparent à se défaire de leurs biens à Paris.

     

    Les juifs ont ils un avenir en France ? La France est elle un pays antisémite ?

    Je ne conçois pas que la France devienne judenrein. Il y a ici une histoire presque bimillénaire entre les juifs et la France, patrie des droits de l’homme, terre d’accueil, d’asile.. Mais je suis bien obligé de constater que nous sommes bien peu à croire que les Juifs vont rester en France.

    Je ne crois pas que la France deviendra un pays antisémite. Mais il est sûr que la situation empirera si les pouvoirs publics ne font pas preuve d’une grande fermeté. L’intégration est comme l’amour, il faut être deux.

  • François Hollande, le désaveu.

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    François Hollande : le désaveu

     

    Il serait temps que nous passions à autre chose, mais que faire , le sort s’acharne sur le président français : ce matin, le sondage du JDD est encore plus catastrophique que tous les précédents. 85% des Français, soit 8 Français sur 10 ne veulent pas de Fr Hollande en 2017. Même les socialistes n’en veulent plus. C’est absolument terrible. Mais ce qui est encore plus cruel, c’est que les rares voix qui s’élèvent pour défendre Fr Hollande sont bien peu nombreuses, bien faibles ou, pour la plupart, manquent de conviction. Il suffit de voir le sourire gêné de Laurent Fabius pour s’en convaincre.

     

    Au plan parlementaire, l’idée de la dissolution fait son chemin. De plus en plus de Français recommandent de revenir vers le peuple qui se prononcera. Cette remarque est terrible car elle préjuge de la défiance qui pourrait bien être la réponse de l’Assemblée Nationale au gouvernement de Manuel Valls. Et si cela se concrétisait, ce serait le début d’une crise institutionnelle.

     

    Que faire ? Franchement, je l’ignore. Comme je le laissais entendre et comme des journalistes l’ont dit clairement, il faudrait que Fr. Hollande prenne une initiative qu’il est le seul à pouvoir prendre. Le fera t il ? Les commentateurs avertis relèvent que si les institutions servent la République, elles ne doivent pas servir de bunker au président.

     

    Ce qui se passe aujourd’hui est absolument inédit. Devant la décomposition de la gauche et le désordre de la droite, le FN progresse presque mécaniquement. Sans effort, sans astreinte, il rafle toute la mise. Ce n’est pas qu’il progresse dans l’opinion, c’est tout simplement le désaveu et le discrédit des partis traditionnels qui le font monter.

     

    Rendez vous compte : Marine Le Pen qui est créditée d’une victoire aux élections présidentielles si elles avaient lieu demain.

     

    Il est des moments où le bien supérieur de la République exige des plus hautes autorités de l’Etat qu’elles oublient leur intérêt particulier pour le bien être de tous.

     

    Et ce moment est venu.

     

  • Fr. Hollande: dissolution ou démission?

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    C’est la dissolution ou la démission…

     

     

     

    Pour François Hollande, l’avenir est placé sous le signe de la lettre De, c’est  la dissolution ou la démission. Comment cet homme en est il arrivé là ? Comment a t il fait pour tout gâcher, sa vie personnelle, son pouvoir, son renom et sa réputation ? La situation est dramatique. Alors qu’au sommet de l’OTAN à Newcastle on parle de l’avenir de l’Europe, de la paix et de la guerre, François Hollnnde, a dû, la voix blanche et la mine défaite, s’expliquer sur des descriptions de sa vie intime .. On a vraiment changé d’époque et de république ! Le général de Gaulle a dû se retourner dans sa tombe et François Mitterrand aussi.

     

     

     

    Tout le pays demande une réaction vive, un électrochoc. Qu’il le veuille ou non, Hollande a le choix entre deux choses : soit dissoudre, soit partir. Comprenez bien : hier, une journaliste lui a posé clairement la question : comptez vous rester jusqu’en 2017 ? La voie blanche, il a répondu qu’il resterait à son poste.

     


    Soit, la constitution le lui permet, mais dans quel état et sous quelles conditions ? Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la gauche a dû balayer devant sa porte avec la démission de l’éphémère secrétaire d’Etat au commerce extérieur. Et voici qu’un récent sondage nous apprend que Marine Le Pen triompherait au second tour de la présidentielle si elle se trouvait face à Hollande. C’est absolument inouï.

     

     

     

    F. Hollande doit bien réfléchir. Ou il prend une sage décision pour l’avenir de son pays et la sauvegarde de son camp ou il s’entête et il risque la catastrophe. Nous avons de la peine en voyant que c’est une femme qui lui a porté ce coup mortel après avoir partagé sa vie durant un peu plus de dix ans. Mais il ne faut jamais bafouer une femme ou une compagne publiquement. Surtout lorsqu’il s’agit d’une journaliste qui a été au contact de tant d’hommes politiques. La manière dont elle a conduit son affaire est d’une maestria très grande : un secret absolu puisque même les services de l’Etat, chargés de veiller sur la sécurité intérieure, n’en ont rien su, un plan médias parfait puisque Paris-Match en a publié les bonnes feuilles sans éveiller l’attention et M. Hollande qui découvre cette bombe après son énorme déflagration. Quel manque de professionnalisme !

     

     

     

    Quels enseignements tirer de cette triste affaire ? En tout premier lieu, il est temps de moraliser la vie politique, il est grand temps de réinstaller la vertu du bien général au lieu de l’intérêt particulier. On ne veut plus d’hommes politiques qui érigent le cynisme en méthode de gouvernement et en façon d’être. Il ne faut plus admettre que ceux qui nous gouernent peuvent user de tous les moyens pour aboutir et parvenir à leurs fins.

     

     

     

    On peut aussi considérer que c’est une fatalité cruelle qui s’est abattue sur la gauche et sur son leader qui se targuait d’être un président normal, lui qui écrivait dans un livre avec Edwy Plenel (en 2006) qu’à mi mandat, il fallait procéder à une vérification pour voir si le pays adhérait toujours à son leader…  Et les journalistes présents d’enfoncer le clou en disant que l’auteur devrait conformer ses actes à ses paroles.

     

     

     

    Même s’il restait jusqu’en 2017, Fr. Hollande ne pourra pas envisager de se représenter. Même le PS s’y opposera. Que va t il se passer ? Les jours qui viennent seront décisifs. Est ce que l’assemblée nationale va accorder sa confiance au nouveau gouvernement ? Je l’ignore. Mais si ce n’était pas le cas, on irait immédiatement vers la dissolution qui sauvera en fin de compte le chef de l’Etat.

    Mais la suite n’est pas sans danger. En cas de dissolution, quasi incontournable, la droite et le FN reviendraient à l’Assemblée avec plus de 450 députés, et le PS pas plus de 40. Le président sera contraint de faire venir un Premier Ministre de droite : mais que se passera t il si cette nouvelle majorité ne voulait pas gouverner avec Fr. Hollande ?

     

     

     

    Ce serait la crise institutionnelle dont personne ne veut. Et dans ce cas, le président ne peut plus dissoudre car c’est le peuple qu’il désavouerait par un tel geste ? Se poserait alors de nouveau la question de la démission…

     

     

     

    Le peuple français est un peuple sage et de bonne expérience. Il saura trouver la bonne solution pour éviter la crise constitutionnelle.