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Vu de la place Victor-Hugo - Page 562

  • La relation dialectique entre la puissance et la paix

    La relation dialectique entre la puissance et la paix

    Dans les temps que nous vivons, dans cette actualité brûlante qui voit s'éloigner l'horizon de la paix et de la sécurité, une petite réflexion sur ce que disent les Psaumes au sujet de la guerre et de la paix nous paraît s'imposer. Nous savons qu'il y a 150 Psaumes dans la Bible hébraïque et un de plus dans la tradition chrétienne.

    Il en est un qui apparaît régulièrement dans la liturgie juive quotidienne et même plusieurs fois, dans les paroles qui clôturent l'action de grâce après les repas. C'est le Psaume 29, verset onze: Dieu donnera la puissance à son peuple, Dieu bénira son peuple par la paix.

    Comme c'est souvent le cas, ces Psaumes, attribués généralement, pour une large part au roi David, démêlent en quelques formules les situations les plus complexes. En l'occurrence, les relations dialectiques entre la puissance et la paix, objectif final de toute activité humaine digne de ce nom.

    Les relations entre les hommes ne sont pas iréniques. Il y a des conflits, des guerres parfois et le tout est de parvenir à un état de paix après ces événements tragiques. Je rappelle que lorsque le roi Georges d'Angleterre a annoncé à la radio à son peuple le Débarquement en Normandie le 6 juin 1944 il a conclu son propos par cette belle citation du Psaume (29;11) qui résume bien le fond de sa pensée: on fait la guerre poiur ramener à la raison un ennemi implacable, coupable de menacer ses voisins et de vouloir les asservir ou les exterminer. May the lord give strengh to his people, may the lord bless his people with peace.

    On connaît aussi l'adage latin, si vis pacem …… Si tu veux la paix, prépare la guerre. C'est une triste vérité qui doit s'imposer à tout être sensé, hormis les pacifistes bêlants.

    La puissance permet de se défendre, sans oublier que l'étape suivante est celle du rétablissement de m'harmonie entre les belligérants d'hier ou d'avant-hier.

  • REjet de la politique ou haine des politiciens?

    Rejet de la politique ou haine des policitiens ?

    Le président du Conseil économique, social et environnemental, M. Jean-Pierre DELEVOYE, vient de donner une interview à I-Télé, au cours de laquelle il a dressé le portrait de ce qu’il faut bien nommer une société bloquée avec des citoyens qui ne croient plus en rien, des politiciens qui ne sont plus des hommes politiques et qui ne pensent qu’à jouir du pouvoir, des syndicats qui se font déborder par leur base et un patronat qui se laisse guider par le seul intérêt de ses entreprises.

    On n’a jamais eu une France dans un tel état. Jamais nous n’avons connu dans ce pays une telle désespérance. Jamais la conscience d’une chute inexorable, d’un dépérissement inéluctable, n’a été aussi forte. Les classes moyennes, clé de voûte du corps traditionnel français, ont été mises à mal par le chômage et la baisse de leur pouvoir d’achat. Elles sont en voie de paupérisation, certes, pas absolue mais relative. Cependant, le phénomène risque de s’aggraver. Les enfants, même diplômés, ne trouvent pas de travail et doivent rester chez leurs parents, les usines ferment et pendant ce temps là, au lieu de réunir les forces vives de la nation, les responsables se complaisent dans les commémorations et se réfugient dans un incompréhensible hommage au passé. La position de la France, tant en Europe que dans le monde, s’affaiblit et l’avenir immédiate, même sur deux ou trois ans, semble morose. Mais ce qui est le plus préoccupant, c’est  l’absence de projet politique et la faillite des structures politiques. Faut-il tout changer, faire table rase de ce qui existe ?

     Le discours d’Arnaud Montebourg, passé presque inaperçu, est symptomatique à bien des égards et marque sûrement un virage. Certes, l’homme fait parler de lui, hésite sur sa présence au gouvernement, mais ne dispose ni d’un mandat électif ni de troupes. Il émet sa petite musique mais ne constitue pas encore de véritable danger pour le pouvoir. Pour le moment, la compétition avec le premier ministre n’est pas aggressive…

    Selon M. Delevoye, les cadres ou les élites de cette nation n’ont toujours pas compris qu’il fallait changer de structures, innover et aller à la découverte de voies encore inédites. Mais ce qui est le plus frappant, c’est la concomitance des naufrages : l’UMP menacée de disparition, le PS guettée par l’implosion et en proie déjà à la division, les syndicats prisonniers d’une posture stérile, seule Marine Le Pen tire son épingle du jeu.

    L’interviewé  a dénoncé avec force le cynisme de certains qui ambitionnent de figurer en second en 2017, face à Marine Le Pen, assurée, selon eux, d’être présente au second tour, tant le nombre des mécontents augmente.

    Il est dur d’entendre de telles analyses au moment où l’Europe entière, et pas uniquement la France, s’apprête à inaugurer la grand transhumance estivale… Une chose est incontestable : le pouvoir politique, au plus haut niveau, n’a pas pris conscience de la gravité de la situation. D’où son impopularité abyssale qui ne connaît pas de freine.

    Que faire ? Prendre des décisions courageuses, rendre la parole au peuple et s’appliquer à soi-même la règle démocratique. Les observateurs les plus experts doutent qu’une telle désespérance puisse perdurer encore des années.

  • La confrontation armée entre Israël et le Hamas

    La confrontation armée entre Israël et le Hamas

    La situation devient de plus en plus compliquée, non pas qu’il y ait le moindre doute sur l’issue du conflit ou la victoire d’Israël, mais les coulisses de ce conflit laissent entrevoir une vérité hallucinante : apparemment aucune des deux parties ne veut la guerre et s’y trouve engagée, à son corps défendant, pour ainsi dire.

    Du côté du Hamas qui entend le chant du cygne, il n y a plus rien à perdre. Et ce n’est sûrement ce mouvement terroriste qui va se laisser arrêter par une effusion de sang. Il n’a plus aucune base populaire, les mouvements radicaux armés, nés dans son sillage, ne lui obéissent plus et ont fini par l’entraîner dans cette confrontation. Par ailleurs, il a perdu tous ses soutiens car partout il a fait le mauvais choix : en Syrie, Bachar se maintient et gagne du terrain, en Egypte, poumon de Gaza, leur ami Morsi a été renversé et croupit dans une geôle de l’armée. Enfin, l’Iran a considérablement ralenti son aide car l’actuel président essaie de se tirer de cette mauvaise passe que traverse son pays depuis des décennies. Il y a aussi les possibilités que les USA font miroiter au président Rouhani lui faisant comprendre que le soutien au terrorisme ne lui rapporte rien d’autre que des désagréments. Les Iraniens, essence même de duplicité, passés maîtres dans l’art de l’exégèse de n’importe quel texte, ont changé de camp. Ils n’ont plus qu’une obsession : se sortir de la nasse dans laquelle Ahmaninedjad les avait enfermés en se focalisant stupidement sur le nucléaire. Enfin l’union nationale avec le Fatah a privé le Hamas du peu de pouvoir qu’il lui restait. Même pour payer ses fonctionnaires et surtout ses bandes armées, il a dû se soumettre au bon vouloir de Mahmoud Abbas.

    Israël a gradué sa riposte ; il est encore trop tôt pour dire s’il a eu raison ou tort. L’avenir, l’avenir proche nous le dira. Le premier ministre israélien avance sur des œufs, très prudemment : s’il avait voulu en finir avec le Hamas il aurait réagi autrement. Selon l’adage populaire, on sait ce qu’on a, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve.

    Mais même si Israël est dans son droit et défend la sécurité de ses citoyens, même si l’Union Européenne et l’ONU espèrent, sans le dire, que le Hamas sortir vaincu de cette confrontation, et malgré les erreurs d’analyse de Barack Obama qui n’est vraiment pas à la hauteur, en dépit de tous ces éléments, la bataille médiatique est la plus risquée. Qu’un incendie se déclare dans une ville côtière israélienne, que des sirènes retentissent à Jérusalem, Tel Aviv ou Haïfa, et les médias en font leurs choux gras.

    Pour ma part, j’apprécie bien la retenu dont fait preuve le service de communication de Tsahal, économe en déclarations et efficace sur le champ de bataille. Même I24News n’est pas à la hauteur que ce soit lors de débats ou lors de la diffusion de bulletins d’information. Tout ceci manque de sobriété et de professionnalisme. Et c’est dommage car le plus grand joueur, toujours absent du champ de bataille mais omniprésent dans les médias, c’est l’opinion publique internationale.

    Si le monde suivait un cours normal, Israël aurait dû bénéficier d’une immense vague de sympathie après l’assassinat des trois jeunes adolescents et cette pluie de missiles tombant sur ses villes… Et pourtant, il n’en est rien.

    Comme je l’écrivais dans un précédent papier, Israël est à la croisée des chemins. Il ne peut plus admettre que chaque fois, après deux, trois ou cinq ans, il doit faire face à des actes hostiles de la part du Hamas ou du Hezbollah. Cela me rappelle un développement de l’ancien premier ministre Itzhac Shamir qui n’est pas mon maître à penser et qui n’était pas un grand penseur, mais un bon observateur de la scène proche orientale. Voici en substance ce qu’il disait avec résignation : la nuit est la nuit, le jour est le jour, les juifs sont les juifs, les Arabes sont les Arabes… Tous les dix ou quinze ans, on fait une bonne guerre et on a la paix…… Et au bout de ce temps, cela repart de nouveau……

    Est ce qu’Israël sera condamné à vivre ainsi continuellement ? J’en doute.  Au bout de soixante-dix ans, le monde arabo-musulman n’a toujours pas accepté Israël qui a pourtant des droits immémoriaux sur cette terre. Imagine t on l’inanité de cette attitude qui a coûté tant de vies et causé tant de dégâts matériels ? Imagine t on un instant à quoi ressemblerait aujourd’hui la région si l’on avait choisi la paix au lieu de la guerre ?