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Vu de la place Victor-Hugo - Page 565

  • Les trois jeunes Israéliens enlevés: les dangers courus par le Hamas

    Le Hamas et les trois lycéens enlevés

    Il n'a pas vraiment l'air de s'en rendre compte mais de graves dangers planent sur le mouvement islamiste palestinien s'il ne rend pas au plus vite les jeunes Israéliens vivants à leurs parents et au gouvernement  de Benjamin Netanyahou. Mahmoud Abbas ne s'y est pas trompé lui qui a accusé les ravisseurs de chercher la destruction des Palestiniens. Il a très bien compris l'enjeu: si ces jeunes ne rentraient pas chez ou, bien pire, s'il leur arrivait quelque chose d'irréparable, ce serait la fin du mouvement du Hamas. Jamais Tsahal ne laissera pareil crime impuni. Mais c'est probablement ce que cherchent les ravisseurs qui font probablement partie d'une aile extrémiste du Hamas (sic) si cela peut encore exister, et qui veulent faire capoter les pourparlers de paix, déjà mal en point.

    Tsahal a déjà mobilisé des centaines, voire des milliers d'hommes, aux frontières et a procédé, pour l'instant, à des dizaines d'arrestations. Mais le Premier Ministre Netanyahou a déjà dit qu'il est hors de question de négocier une nouvelle affaire Shalit. Faute de quoi, on aurait des enlèvements chaque jour que Dieu fait.

    Si l'offensive qui se prépare est vraiment lancée, le Hamas en tant que force politique et militaire a du souci à se faire pour la suite de son existence. Même les gens de Ramallah en sont conscients et auront ainsi l'occasion de remplir le vide laissé par le parti islamiste qui n'a aucun agenda politique mais pratique, à intervalles réguliers, la fuite en avant

    La situation peut dégénérer d'un moment à 'autre. Certains en Israël, même des ministres, pensent qu'il faut faire de la vie du Hamas un enfer. Et si ces gens ne se calment pas au plus vite, cela risque bien d'être le cas.
    Mais dans une telle région où la raison n'est jamais suivie, le message sera t il entendu?

  • La situation en Irak dicte un rapprochement entre les USA et l'Iran des Mollahs

    La siituation en Irak dicte un rapprochement entre les USA et l’Iran des Mollahs

    On ne peut jamais prévoir l’avenir. Et l’Histoire est faite de rapprochements ou d’éloignements aussi inattendus qu’imprévisibles. Ce que l’on entend depuis 48 heures est absolument inouï et si quelqu’un l’avait simplement imaginé dans ses rêves les plus fous, tous ses auditeurs l’auraient regardé avec le plus grand désarroi : un rapprochement, certes objectif et dicté par des faits incroyables, est en train de se produire entre deux ennemis irréductibles : L’Iran des Mollahs et les USA. Depuis plus de trente ans, ces deux pays n’entretiennent plus aucune relation officielle (en dépit de quelques négociations secrètes même du temps d’Ahmaninedjad) et ont même failli se faire la guerre. Depuis l’assaut de l’ambassade US à Téhéran et l’emprisonnement de longs mois durant de tout son personnel diplomatique, rien n’allait plus entre ces deux pays. Et les sanctions économiques et bancaires à l’encontre des Mollahs n’avaient pas arrangé les choses. Sans même parler de la saisie de plusieurs milliards de dollars d’avoirs iraniens dont Téhéran réclamait la restitution, la gorge sèche, sans que cela n’émeuve le moins du monde Washington…

    Il y eut aussi les cyber attaques coorganisées par Tsahal et l’armée US qui paralysèrent les avancées nucléaires des Iraniens.  Et causèrent d’immenses dégâts.

    Certes, M. Obama qui est un exemple parfait de l’attentisme diplomatique US lorsque les Démocrates sont au pouvoir aux USA, avait toujours entretenu une diplomatie  parallèle et discrète, notamment à Oman avec le régime des Mollahs car il espère toujours que la génération montante et l’élection de M. Rouhani instilleront des changements pour aboutir enfin à un changement de régime sur place. C’est un véritable pari sur l’avenir qu’une conjonction absolument imprévue de faits est venu confirmer : la situation déplorable de l’Irak qui risque d’être conquis dans sa quasi totalité par les fanatiques de l’Etat Islamique en Irak et au Levant.

    On sait que depuis son élection, l’actuel premier ministre chiite de ce pays pratique une politique qui évince de tous les postes importants les sunnites, la minorité du pays qui avait porté Saddam au pouvoir et avait abouti de longues années durant à l’oppression des chiites. Depuis la chute de Saddam, Nouri al Maliki se venge et tient les oppresseurs d’hier à l’écart. Ce sont ces mêmes Sunnites qui ont ouvert leurs bras et leurs villes aux islamistes, encadrés par d’anciens officiers de Saddam qui rêvent de prendre leur revanche.

    Téhéran qui s’est nettement rapproché de Bagdad regarde avec inquiétude ce qui se passe à ses frontières et se montre très inquiet sur l’avenir des sanctuaires chiites en Irak. Les USA, sollicités par Nouri al-Maliki veulent bien ralentir l’avance des djihadistes sur la capitale irakienne, appellent de leurs vœux une alliance militaire ponctuelle avec les Mollahs contre les colonnes de l’EIIL fonçant sur la capitale irakienne Apparemment, cette alliance de fait est déjà entrée en action.

    Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les conséquences de cette fraternité d’armes (si j’ose dire) entre les ennemis d’hier. Sur place, les Mollahs sont contraints à la plus grande prudence car comment expliquer du jour au lendemain que l’on se bat désormais aux côtés du grand Satan ? Je sais bien que cette nation est l’héritière des plus grands exégètes  que la terre ait jamais portés…… Ils sont même plus forts que les Florentins . Mais tout de même ! Dans ce cas d’espèce, même les raisonnements les plus subtiles, les contorsions exégétiques les plus risquées n’y parviendraient pas. Et surtout, quelles conséquences une telle action militaire combinée aura t elle sur l’avenir des relations avec Israël ?

    On a l’habitude de dire qu’en politique rien n’est jamais définitif. Je pense qu’il faudrait en dire autant en matière de politique étrangère.

    MRH

  • Sommes condamnés à vivre éternellement avec le football?

    Sommes nous condamnés à vivre éternellement avec le football et les footballeurs ?

    On peut légitimement se poser la question : pourquoi donc impose t on le ballon rond au centre de nos vies ? Regardez les télévisions du monde entier, pas une seule ne fait l’impasse sur ce qui se passe au Brésil, un pays certes émergent mais qui fait encore partie du tiers monde et qui a englouti des milliards dans des opérations de prestige au lieu d’en faire profiter une population qui assume au quotidien les difficultés de la vie. Et pourquoi ? Parce que la vie dans nos sociétés contemporaines a été vidée de toute  valeur spirituelle ou religieuse.

    Cet engouement, pour ne pas dire ce fétichisme, a déjà fait basculer nombre d’équilibres dans les sociétés où nous vivons. Mais pourquoi donc des nations si intelligentes et si développées hissent au rang de héros des gens si étranges et dont le seul mérite est de savoir taper dans une balle ? Comment peut on ériger en modèles des gens dont le niveau d’instruction, d’expression et de pensée est ce qu’il est ?

    Que l’on me comprenne bien : je me livre à aucune allusion désobligeante mais je m’interroge seulement sur la place prise par ce phénomène dans nos vies. Un exemple de cette disparité de traitement dans l’actualité : au moment où nous composons, des milliers de gens, en Syrie, en Irak, voire même en Afghanistan meurent sous les balles des terroristes, quittent leurs maisons et deviennent des réfugiés… Eh bien, les journalistes leur consacrent quelques phrases et le tour est joué en quelques seconde, alors que les mêmes consacrent de longues et ennuyeuses minutes à évoquer le cas de ce joueur du Bayern, exclu du jeu pour cause de lombalgie… Je lui souhaite un prompt rétablissement mais tout de même les nouvelles devraient rétablir un certain équilibre.

    Mais la cerise sur le gâteau revient à ce journaliste qui en est venu à exprimer le vœu des plus hautes autorités de l’Etat pour se requinquer politiquement : que la France fasse un bon score et cela redonnera du cœur  aux Français ! Seigneur, à quoi cela tien !!

    Comment voulez vous que les nations civilisées d’Europe servent de modèle aux autres ? Le sport, c’est bien mais il est lui aussi, comme la politique, gangréné par tant de défauts, voire de maladies.

    Il convient de l’assainir et de le régénérer.