Les djihadistes américains qui se battent en Syrie
Apparemment, les défaillances de Barack Obama ne sont plus exclusivement perceptibles dans le domaine de la politique étrangère mais touchent aussi, par ricochet, la politique intérieure. Tous les observateurs impartiaux reconnaissent que l’actuel président US qui n’a plus que deux ans à passer à la Maison Blanche, peine gravement à trouver un rythme de croisière, tant les grandes lignes de sa politique sont difficiles à définir. On a déjà maintes fois évoqué ici même la perte d’influence, voire de confiance dont souffre l’Amérique aux yeux de ses alliés traditionnels, Israël et les régimes arabes modérés.
Ce qui a porté un coup fatal à la crédibilité des USA, c’est le défaut face à la Syrie, alors que M. Obama avait solennellement mis Bachar el Assad en garde. Et puis, il y a les résultats de cette politique mollassonne : Bachar va être tranquillement réélu lors de la prochaine consultation électorale en Syrie. Alors qu’on approche les 200 000 morts dans ce pays. Bien pire : Bachar a reconquis de larges portions de territoire occupées il y a encore peu par les insurgés, ces insurgés qui sont, il est vrai, débordés par les islamistes. Ce qui constitue le seul motif acceptable pour justifier l’attentisme d’Obama.
Les islamistes, parlons en. Depuis hier soir, les nouvelles parlent d’un jeune Américain qui a commis un attentat suicide en Syrie en se faisant exploser avec un camion dans un restaurant fréquenté par les soldats de Bachar. Outre les USA qui subissent ainsi une grave défaite morale, on peut même parler d’une victoire posthume de Ben Laden. Car les islamistes ont réussi à recruter partout en Europe et maintenant aussi aux USA ; ils se sont donc introduits sans peine au sein même des entités humaines de leurs ennemis : en retournant des citoyens occidentaux et chrétiens contre leur propre pays, ils ont donné à leur combat une dimension nouvelle. C’est dans le cœur d’une partie (marginale) de la jeunesse qu’ils livrent leur combat.
Mais tout ceci aurait pu être évité, ou considérablement réduit, si M. Obama avait su appliquer la bonne politique au lieu de pratiquer une politique de renoncement et de repli sur soi. Voyez l’exemple de l’Afghanistan= en 2016 il ne devrait plus y avoir de soldats US sur place, mais cela signifie eo ipso le retour des Talibans qui referont de ce pays une base du terrorisme international. Avec une direction républicaine, une telle attitude eût été inconcevable.
L’Amérique est menacée, on l’a vu, avec ce major US qui a tué plus d’une dizaine de ses camarades quand il a reçu sa lettre d’affectation en Afghanistan… On l’a vu avec les deux Tchétchène qui ont terrorisé le marathon de Boston.. Et il y a tant d’autres exemples…
Mais aujourd’hui, le danger menace, notamment lors du retour de ces jeunes Américains aux USA. Ils seront indétectables et pourront frapper leur pays, devenu leur ennemi, quand ils le voudront. Certes, on rétorquera qu’il y a le même problème en Europe, en France et en Belgique. Mais ces pays n’ont pas les mêmes moyens que les USA.
Mais tant que Barack Obama est là, les USA sont paralysés.