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Vu de la place Victor-Hugo - Page 566

  • Le cas Sarkozy et la justice

    Le cas Sarjozy et la justice

    Vous connaissez la France et les Français: ce sont des spécialistes de l'exception à la règle. Tous professent l'égalité universelle des citoyens devant la loi, mais tous admettent de multiples exceptions. C'est exactement ce qui vient de se passer avec cette saga politico-judiciaire de ces derniers jours.

    Je commencerai par dire ce qu'un homme aussi pénétrant que Winston Churchill avait dit au jusiet de la justice: dès qu'un homme a conscience que la justice est absente ou qu'elle tourne délibérément le dos à l'éuité, les poignards sortent de leur gaîne.. En termes imagés, c'est ce qui se passe aujourd'hui.

    Certes, l'institution judiciaire est ) placer au-dessus de tout, mais les juges le sont ils aussi? Les juges sont ils des citoyens comme les autres, avec des préférences politiques, des demandes socio-économiques à faire valoir où doivent ils, au contraire, dans l'exercice de leurs fonctions, être des âmes désincarnées, rendant la justice en pensant aux réalités éthériques du monde supérieur de la vérité. En somme, si l'on voulait cela, il faudrait admettre un nouveau dogme, celui de l'infaillibilité judiciaire.

    Et ce n'est pas faire injure aux magistrats de ce pays et d'ailleurs, que de dire que nous en sommes loin. Le cas Sarkozy n'est pas un cas comme les autres, de même que trois bouts d'étoffe de couleur, respectivement, bleure blanche et rrouge ne forment pas le drapeau tricolore pour lequel des millions d'hommes sont morts ou se sont battus… C'est un SYMBOLE. Et on ne touche pas aux symboles. En clair, un ancien président de la République n'est pas un justiciable comme les autres, la preuve c'est qu'après son mandat, il continue à bénéficier d'un bureau avec des fonctionnaires pour son secrétariat, d'une voiture avec chauffeur et gardes du corps.

    Les Français sont les donc les rois de l'exception à la règle, et pourtant ils adirent les règles. Cela vient de René Descartes.

    Jamais les juges n'auraient dû demander aux policiers d'interroger NS pendant 14 heures, jamais on n'auraiut dû lui signifier sa mise en examen peu avant trois heures du matin. Jamais les autorités n'auraient dû parler publiquement de dossier.

    Pourtant, c'est tout le contraire qui a été fait. Et désormais le feuilleton de l'été sera formé par cette affaire. Tous les amis juristes que j'ai consultés, de droite comme de gauche, retiennent que le dossier contre NS ne contient pas de preuves tranchantes et que cette mise en examen risque fort d'être annule.

    Alors, pourquoi toute ce tintamarre? La France y a perdu de sa dignité. Il faut faire très attention car cette affaire a créé un précédent dont j'espère que personne n'osera se prévaloir lors d'une alternance.

  • Israël et le Hamas: une vengeance?

    La découverte du corps inanimé d'un adolescent palestinien dans une forpet près de Jérusalem.

    Si la piste d'extêrmistes israéliens devait s'avérer, ce serait terrible. Peu importe que les médias se soient  tus après le rapt et l'assassinat froidement de trois adolescents juifs par des terroristes arabes. Je ne dirais pas que ce déséquilibre dans le traitement de l'événement me choque, je dirais simplement que je ne veux entrer dans cette comptabilité macabre du genre ils en ont trois, les autres n'en tué qu'un seul, etc.. Non, on ne veut pas de ce genre de comparaison. Le conflit entre ces deux parties est très ancien et ne réglera pas de sitôt. C'est un fait, ce n'est qu'un constat.

    Mais la haine est là, et ne recule devant rien. La couverture par les médias m'a inspiré une petite réflexion qui montre combien les belligérants se sont éloignés, par la force des choses, des principes fondamentaux. D'abord, le rapt d'enfants, d'adolescents montre bien que c'est une guerre totale qui commence, même si les Palestiniens n'en sont pas à leur coup d'essai: souvenez vous du acr des enfants de Ma'alot attaqué par des terroristes et qui fit de nombreuses victimes parmi des écoliers.

    Mais parlons de l'idée de vengeance et de ses implications. Vous savez qu'il existe dans la Tora des commandements positifs (mitswat assé) et des commandements négatifs. Dans le premier cas on est tenu d faire, et dans le second on est tenu de s'abstenir. Or le commandement positif est croissez et multipliez vous, tandis que le premier commandement négatif de cette même Tora est: tu ne te vengeras pas et tu n'exerceras pas de représailles. C'est le premier point.
    Mais dans cette Tora on trouve aussi dans le livre de l'exode la fameuse règle d'œil pour œil, dent pour ent, qui fut mal interprétée comme étant la la loi du talion (lex talionis). Les sages du Talmud ont eu beau expliquer qu'on n'avaiat jamais commandé de crever l'œil de quelqu'un ni de lui arracher la mâchoire, mais que tous les hommes avaient la même valeur devant la loi, qu'il étaient égaux devant la loi et qu'on ne pouvait dire que le sang de cet homme était plus rouge que celui d'aun autre (c'est la métaphore utilisée par le Talmud.

    Mais voila, la Tora évolue dans un univers où règne ou doit régner un ordre éthique universel. Ce n'est pas exactement le monde où nous vivons et où d'autres lois sont en vigueur.

    Ce qui veut dire que quand Israël est virtime d'un attentat ou d'un tir de missiles, Tsahal réagit immédiatement, même si, en l'occurrence il semble attendre par tactique.

    Les Evangiles font dire à Jésus qu'il faut tendre la joue gauche… Mais tout de même! Aucun Etat, pas même chrétien, n'adopte une telle règle. Ce serait là un pacifisme bêlant qui équivaudrait à une disparition pure et simple.

    Alors que faire? Franchement, je ne sais pas. Même des négociations de paix n'y chngeraient rien, même un partage de territoires ne règlerait pas le conflit

    Pourtant, il existe d'incontestables évidences historiques: la monarchie davidique unifiée remonte à 1040-970 pour Jérusalem et le pays d'Israël. Cela remonte donc à exactement 3054 ans. C'est un vrai bail.

  • Table ronde sur les religions au festival off d'Avignon

                        Table ronde sur les religions, leurs valeurs et leurs défauts.

                          Festival off d’Avignon le 18 juillet autour de François Adibi

    Averroès a dit que la religion est la première éducatrice de l’humanité, ce qui signifie qu’elle est la première à se charger de l’éducation du genre humain, en lui transmettant des valeurs élevées censées inspirer sa conduite au sein de la société. Donc dans ses relations avec ses congénères.

    A l’époque moderne, plus proche de nous, deux éminents philosophe allemands ont pu tempérer cet enthousiasme en marquant les limites de l’influence religieuse sur le comportement des hommes :

    a)     Martin Buber dans son célèbre ouvrage intitulé Je et Tu (1923) a dit ceci : aucune religion n’est un morceau de paradis tombé sur terre, ce qui signifie en clair que la paix, la concorde et la tolérance n’ont pas été vraiment développées par les structures religieuses conduites par des hommes ayant préféré instrumentaliser de tels idéaux au lieu de les promouvoir de manière universelle. Les religions ont divisé les hommes au lieu de les rapprocher. Et de leur montrer qu’ils croyaient en des valeurs communes et des idéaux partagés.

    b)    Franz Rosenzweig a écrit dans l’Etoile de la rédemption (1921) que Dieu a certes créé le monde mais ce n’est pas lui qui a créé les religions. Ce qui marque encore plus nettement les limites du religieux dans notre avenir.

    Comment obvier à ces dérèglements et à ces dysfonctionnements ? En montrant que les orthodoxies qui dégénèrent souvent en intégrismes ravageurs trahissent les idéaux premiers dont elles étaient porteuses.

    Un juriste assez sulfureux comme Carl Schmitt avait publié quatre conférences qu’il avait données dans un petit ouvrage, récemment traduit en français, intitulé Théologie politique. Il y montre que tous les thèmes politiques qui irriguent nos sociétés étaient à l’origine des théologoumènes laïcisés. En fait, il nous explique la genèse religieuse du politique.

    Il convient aujourd’hui de rendre les valeurs religieuses plus universelles en œuvrant pour que les religions fassent leur jonction avec la philosophie. Elles deviendront ainsi des religions éclairées.

    Pourtant, de nos jours, ce sont les extrémismes et les fondamentalismes qui triomphent. Il y a une instrumentalisation de certaines religions à des fins exclusivement politiques. Or, pour qu’une société soit placide et consensuelle, il faut que la religion soit séparée de la politique. L’Europe a mis des siècles à réaliser une telle chose qui s’appelle la laïcité. Sans elle les sociétés modernes qui n’ont plus l’homogénéité d’autant ne pourraient plus vivre en paix.