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Vu de la place Victor-Hugo - Page 589

  • Le vote de cet après midi à l'Assemblée Nationale française

    Le vote de cet après midi à l’Assemblée Nationale française

    Certains se demandent avec gravité si le premier ministre Manuel VALLS ne s’est pas trop imprudemment engagé en demandant un vote, même si ce n’est pas vraiment un vote de confiance à la représentation nationale. IL est indubitable qu’il aura la majorité mais il va donner, ce faisant, donner à certains l’occasion de se distinguer et de se faire remarquer de leurs électeurs et de l’opinion.

    Certains créditent le couple de l’exécutif d’un calcul presque sordide : ils veulent montrent, le président et son premier ministre, que les bonnes vieilles recettes de la gauche classique sont périmées et qu’il convient, au gouvernement, de faire preuve de réalisme, c’est-à-dire de se conduire comme des social-démocrates, voire des social-libéraux ! Et si certains paléo-socialistes veulent se compter, libres à eux de le f aire.

    Le problème est qu’à ce petit jeu, nul ne sera vraiment entièrement gagnant : cela pourrait conduire à une scission au sein du PS dont les militants et les députés les plus à guache rejoindraient peut-être le Front de gauche, puisque le PC n’existe pratiquement plus. De fait, c’est Mélenchon et le secrétaire général du PC qui fait le plus parler de lui.

    Plus en profondeur : c’est aussi la position de François Hollande qui est menacée car certains au PS n’hésitent plus à dire qu’en 2017 le parti n’a pas encore désigné son candidat et que d’autres que le tenant du poste pourront se présenter et tenter leur chance. Ce sera une redistribution des cartes.

    Nul n’aurait jamais pensé que l’exercice du pouvoir conduirait ainsi à une fracture du PS. C’est pourtant ce qui va se passer. L’exfiltration de gentil garçon qu’était Harlem Désir en était le prodrome. L’installation de M. Cambadélis peut réserver quelques surprises. Il est moins malléable que son prédécesseur et représente une réelle intelligence politique.

  • Stefan ZWEIG et S.Y. AGNON: vingt-quatre heures de la vie d'une femme et Tehilla: étude d'un contraste..

    Tehilla d’Agnon et Vingt- quatre heures de la vie d’une femme de Stefan Zweig :

                                                   Contraste entre deux nouvelles 

                                                                                                             Pour Monsieur Claude SARFATI

       Peut-on vraiment parler d’un rapprochement entre ces deux nouvelles ?

    Effectivement, le rapprochement peut sembler curieux, voire hasardeux, pourtant à bien scruter les époques, à mieux analyser certains aspects biographiques des deux écrivains, certes très différents mais non dépourvus d’origines communes, on peut relever des sensibilités et des valeurs semblables, voire des similitudes. Commençons par les différences car elles sautent aux yeux et sont absolument indéniables.

    Stefan Zweig naquit en 1881 à Vienne dans une opulente famille juive largement assimilée à la socio-culture autrichienne. Le père, Moritz Zweig, avait fondé une véritable industrie textile qui devançait par ses installations modernes les techniques contemporaines. Ce fut un pionnier de cette industrie textile dont il proposa les produits à des prix défiant toute concurrence. C’est son fils aîné qui se destinait à reprendre l’affaire familiale tandis que son cadet, Stefan, préférait, depuis son plus jeune âge, la compagnie des muses,  la fréquentation de la poésie, des théâtres et des opéras. Chaque fois qu’il le pourra, il tentera d’entrer en contact avec les célébrités vivantes de Vienne et d’ailleurs. Notamment Rainer Maria Rilke, Gustav Mahler et Romain Rolland, sans omettre Martin Buber et Théodore Herzl. Il mènera une vie à la fois oisive et productive au plan littéraire, n’ayant pas besoin d’exercer un métier rémunéré tant il se trouvait richement doté par des parents très fortunés. Ces derniers, contrairement à ceux d’Agnon, qui étaient, eux, plongés dans la misère, logeaient dans les plus beaux quartiers de la ville impériale, Vienne ; et le père, Moritz, ne sortait jamais dans la rue sans son impeccable redingote sombre et son haut de forme, alors que la famille d’Agnon déambulait en guenilles, ou presque, dans les bourgades, les shtetel d’Europe de l’est..

    La famille d’Agnon, qui vivait en Galicie orientale, là où le futur prix Nobel de littérature (1966 avec Nelly Sachs) allait naître en 1888, n’avait donc pas du tout le même statut social que les parents de l’auteur Du monde d’hier. Mémoires d’un Européen. Alors que la voie de Zweig était, pour ainsi dire, toute tracée. Né, comme on l’a déjà dit, à Vienne en 1881, il soutiendra, pour la forme, une thèse sur Hippolyte Taine, après avoir fébrilement voyagé, et s’être rendu dans tous les pays d’Orient, d’Extrême-Orient et d’Occident. Pour le plus grand plaisir de ses parents, il était don un Herr Doktor, le symbole d’une reconnaissance tant espérée au sein de la république des lettres. Ses parents en étaient comblés de joie..

    Songez que Stefan a même visité Algérie pour étancher sa soif de connaissances et de découvertes. On a l’impression qu’il avait vécu son enfance et son adolescence derrière des barreaux, certes, dorés, mais des barreaux tout de même. D’où sa volonté de sortir, de tout quitter et de se frayer un chemin vers la liberté comme son compatriote, Arthur Schnitzler dont le livre bien connu (Der Weg ins Freie : Le chemin de la liberté) porte ce même titre.

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  • Glanes de l'actualité dominicale

    Glanes de fin de semaine, l’église catholique superstar..

    Difficile en ce jour de parler d’autre chose que de la canonisation de deux papes en un même instant Et la presse a titré justement, le jour des quatre papes.. Le catholicisme, auquel je n’appartiens pas mais que je respecte profondément car il est constitué du même héritage biblique, c’est-à-dire vétérotestamentaire, n’est pas mort. Loin de là. En Suisse, en France et ailleurs, on le croyait plongé dans une inquiétante léthargie et voilà qu’il anime les foules, raffermit les genoux de ceux qui tremblent et renforcent ceux qui doutent. Surtout, lorsque certains croyaient qu’une autre foi, qui fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps, avait définitivement pris le dessus dans des terres originellement chérifiennes ou judéo-chrétiennes.. Pour ma part, je ne puis que me féliciter de cette démonstration de force, de cette jeunesse galvanisée, de ces hommes et de ces femmes qui ont parcouru de longues distances pour vivre ce grand moment de haute spiritualité. Finalement, c’est la preuve par neuf que la foi peut déplacer des montagnes !

    Certains amis, protestants ou juifs, m’ont faire remarquer, à la suite de mon précédent papier ici même, que la sainteté n’appartient qu’à Dieu et que les prophètes le disent bien en s’adressant à Lui en ces termes : le Saint d’Israël (Qedosh Ysraël). C’est très juste, mais il faut bien s’adresser à la foule des croyants, à ceux qui ne sont docteur ni en théologie ni en philosophie et qui ont besoin de symboles forts : une telle cérémonie pénètre le cœur autant qu’elle défie l’esprit. Et c’est bien l’objectif recherché. Je rappelle un verset des Psaumes qui résume toute ma pensée : Les cieux, les cieux sont à Dieu, mais la terre il l’a donnée aux fils de l’homme . Il me semble inutile de faire du Talmud là-dessus, l’intelligent comprendra (ha-mévine, yavine).. Le tout dit sans le moindre zeste d’arrogance intellectuelle

    De la canonisation de deus grands serviteurs de Dieu, aurais je le toupet de passer, sans transition, à l’acte éhonté de quelques policiers qui, par leur action, déshonorent tout un corps de fonctionnaires qui veillent sur la sécurité des Français ? Impossible, mais cela reste incroyable, inimaginable, que ceux qui sont censés protéger les gens, les faibles, en soient les prédateurs.. Mais cette infamie ne touche, heureusement, qu’une infime minorité.

    Une initiative très noble et qui mérite d’être soulignée, c’e sont les excuses du Premier Ministre sud-coréen qui demande pardon pour l’horrible catastrophe ayant entraîné la mort de plus de trois cents enfants et adultes en mer, et qui offre sa démission pour cela. Ah, si les politiques de nos pays civilisés agissaient de même. Ce serait l’époque messianique !

    Enfin, le Proche Orient nous réserve un de ses feuilletons sans fin dont il le secret. Le chef palestinien Mahmoud Abbas réaffirme sa reconnaissance d’Israël mais pas comme Etat juif…  Je n’arrive pas à comprendre : tous les états arabo-musulmans sont islamiques et croient en la Oumma. Mais le seul Etat juif de la planète qui fait face à près de 22 ou 23 états musulmans, lui, n’a pas ce droit.

    Comprenne qui pourra.

    Voilà qui va faire avancer le processus de paix..