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Vu de la place Victor-Hugo - Page 593

  • Le feuilleton Nicolas Sarkozy: halte au feu.

    Le feuilleton Nicolas Sarkozy : halte au feu

    Je ne cherche pas à prendre parti, je ne veux ni accuser ni défendre, mais je dois bien reconnaître que cela ressemble fort à un lynchage médiatique qui n’est pas vraiment le pur fruit du hasard. Pas un jour que Dieu fait, pas une semaine ne passe sans que nous soyons abreuvés de scoops ou d’autres informations sensationnelles sur les affaires judiciaires en cours. Et ces révélations ont toutes un dénominateur commun : la personne de l’ancien président français. Cela nous incite à tirer quelques enseignements et à formuler quelques observations.

    D’abord, les enseignements : on veut bien croire à l’indépendance de la justice et à la séparation des pouvoirs, mais trop c’est trop. Qu’on apprécie NS ou pas, on s’émeut de cette avalanche déversée sur nous par des médias aux aguets. Comment expliquer qu’un site Mediapart, peu suspect d’amitiés sarkozystes ait eu connaissance de telles transcriptions d’écoutes ? Où est passé le secret de l’instruction, la sérénité de la justice qui ne bat pas comme le temps médiatique ou l’esprit partisan ? Et j’ajoute que tant que nous n’avons pas de catalogue complet de l’affaire (ce qui est impossible puisque nous n’avons pas accès à la totalité du dossier), nous ne pourrons pas nous faire une idée d’ensemble. L’image partielle est nécessairement partiale et devrait inciter à la retenue ou au moins à la prudence.

    N’y a t il pas une relation avec les consultations électorales immédiates et à venir ? Cette coïncidence est troublante. Il faut réfléchir avant d’agir : si on tire à boulets rouges sur un ancien président de la république, que risque t il donc d’arriver aux retraités de demain, lorsqu’ils auront quitté les lambris dorés des palais nationaux ? Personnellement, je les défendrai si je juge qu’ils sont victimes d’un véritable acharnement.

    Le traitement de toutes ces affaires exige plus d’impartialité. La respectabilité de la justice est à prix. Et il y a aussi cette étrange peur panique que semble inspirer l’ancien chef de l’Etat à ses adversaires. Un élément de langage revient sans cesse dans la bouche de ses adversaires : la disqualification. Un peu comme si on voulait neutraliser l’hypothèse d’une candidature..

    2017 est encore loin, très loin. Sauf événement imprévisible, les choses ne devraient pas changer avant 1016. Tant d’eau coulera sous les ponts. Pourquoi ne pas se concentrer sur le redressement économique du pays, juguler l’inflation, relancer les investissements, assurer la sécurité et stopper l’immigration ? Les affaires polluent le climat politique. Et puis il y a la loi des deux ans dont les effets devraient se faire sentir dès le mois de mai.…

    Il convient donc de restaurer l’image de la justice et de gérer convenablement l’Etat. Faute, l’abstentionnisme sera roi et profitera exclusivement aux extrêmes. La démocratie a tout à y perdre…

  • L'inquiétante disparition du Boeing 777 de la Malaisie

    l’inquiétante disparition du Boeing 777 malaisien

    L’incident est absolument unique dans les annales : jamais auparavant on n’avait connu une telle chose. Un énorme oiseau, un Boeing 777, qui volatilise, s’évanouit dans les airs, disparaît avec armes et bagages. Sans laisser la moindre trace. Et près de trente pays dont les USA mobilisent tous leurs moyens de détection et de repérage pour découvrir où le pilote, agissant de plein gré ou sous la contrainte, a pu le poser ou le crasher. Et tout mystère, toute énigme non élucidée alimente, qu’on le veuille ou pas, les rumeurs ou les inquiétudes les plus folles.

    Le renseignement militaire israélien est sur les dents. Israël, intrigué par cette anomalie unique en son genre a songé à une attaque plus que sophistiquée sur son territoire et a renforcé les formalités d’approche de son espace aérien. On pense à une sorte de 11 septembre plus astucieux : un avion qui aurait disparu pour réapparaître soudain dans une action terroriste de très grande ampleur…

    Comment en sommes nous arrivés là ? La Malaisie n’est pas à la hauteur alors que le droit international lui fait obligation de mettre tout en ouvre pour retrouver cet aéronef qui lui appartient et qui a quitté sa capitale pour ne plus réapparaître sur les écrans radar. Même le gouvernement a tancé son homologue malaisien qui a fait de la rétention d’informations. Ce gouvernement a eu connaissance d’un certain nombre de faits troublants qu’il a retenu par devers soi et qu’il livre au compte-gouttes. Est ce une attitude responsable ?

    Eu égard à la nature religieuse de ce pays et à la personnalité de l’équipage, il est certain que ce processus est loin d’être cacher. C’est tout sauf clair. Et les pays occidentaux qui se laissent bercer par des illusions feignent d’ignorer qu’on est en pleine guerre des cultures ou, pire, des religions. Le problème est que personne ne sait vraiment comment en sortir. Une crise internationale en chasse une autre, l’instabilité politique se creuse dans tous les pays arabes et musulmans. La France, pour ne parler que d’elle, s’est empêtrée en Afrique et se voit menacée par AQMI… L’appel lancé aux musulmans pour commettre des attentats, la glorification de l’assassin Merah, et bien d’autres choses, ne laissent pas d’être inquiétantes.

    Il s’agit d’une guerre non déclarée mais bien réelle. On ne peut pas continuer ainsi. Une clarification s’impose. Il faudra bien arriver un jour à un ordre international pacifié et moralisé.
    On en est encore loin, mais il faut pousser les feux vers cet objectif.

  • L'Europe et les sanctions anti-Poutine, suite à l'annexion de la Crimée

    L’Europe et les sanctions anti-Poutine, à la suite de l’annexion de la Crimée

    C’est un fait et M. Poutine ne reculera pas car il joue sa véritable survie politique : chassé d’Ukraine par les révolutionnaires, grugé par un pseudo-accord avec l’Europe que cette dernière  n’a pas respecté car elle fut dépassée par la rue qui ne voulait plus entendre parler des Russes et de la Russie, M. Poutine ne peut plus reculer car trop de choses de choses sont en jeu : le débouché sur les mers chaudes et le fait qu’un gros tiers de la marine de guerre russe soit basé à Sébastopol, l’encerclement croissant de son pays par l’OTAN et le rétrécissement de son influence (e.g. le Proche Orient où le seul pays qui lui reste est la Syrie), tous ces éléments coupent toute retraite à M. Poutine.

    Mais ne nous leurrons pas : la vraie motivation de M. Poutine lui est fournie par la lâcheté des Occidentaux qui déjà à l’époque ne voulurent pas mourir pour Dantzig et qui aujourd’hui refusent de verser leur sang pour la Crimée. Il aurait fallu montrer les dents, faire des préparatifs de guerre, la Russie aurait reculé car elle n’est pas en situation d’affronter les USA et l’UE réunis.

    Toutefois, les Occidentaux semblent avoir franchi un nouvelle étape depuis que Laurent Fabius menace de bloquer la livraison des navires porte hélicoptères de type mistral, ceux là mêmes qui permettent la projection de forces d’invasion. S’il ne s’agit pas d’une opération de communication et si cela s’avère, alors on peut espérer. Mais Fabius lie cette mesure à une autre qui devrait être prise par la Grande Bretagne dont on sait que les places financières abritent les avoirs des grands oligarques russes. Si cela se produisait, la Russie serait à genoux en moins de six mois. Mais David Cameron le fera t il ? Avec de telles mesures, l’Europe remet la Russie de M. Poutine à sa vraie place et lui montre que les lignes rouges sont réellement infranchissables. C’est le seul langage compris par le maître du Kremlin ; de plus, une sérieuse mesure de rétorsion économique chasserait, à terme, M. Poutine du pouvoir car cet homme s’est définitivement déconsidéré par deux points en matière de politique étrangère :

    a)     s’être fait l’allié inconditionnel du boucher de Damas qui aura bientôt à son passif près de 200 000 morts ou disparus

    b)     le viol des frontières de l’Ukraine et l’annexion de la Crimée.

    En fait, il y va de la crédibilité de l’Europe et de l’Occident en général. Souvenons nous de la déception de la Pologne, liée à la France par un pacte de défense et qui se vit envahir par les Nazis alors que la France restait l’arme au pied.

    En fait, dans ce bas monde où ne règnent que les rapports de force, seul un petit pays du Proche Orient sait se faire respecter : il ne passe sur rien. Chaque fois qu’il est attaqué, il rend coup par coup. S’il ne le faisait pas, il aurait disparu depuis longtemps. Heureusement qu’il ne compte pas sur l’ONU pour le défendre…

    Rendez vous compte ! Ban Ki Moun a dit son inquiétude. Vous comprenez ? Son inquiétude !!!