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Vu de la place Victor-Hugo - Page 604

  • 77% des Français refusent la discrimination positive pour les étrangers

     

    La majorité des Français refusent la discrimination positive (positive action)

     

    En essayant d’y voir clair ce matin, notamment en triant les plus importantes nouvelles, et D- sait qu’on n’en manque pas, mon attention a été attirée par un sondage, encore un !: 77% des Français interrogés sur le projet du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault de faciliter l’intégration des étrangers en leur faisant la courte échelle afin de remédier à leur handicap de départ, eh bien cette écrasante majorité de Français jugent que cela ne va pas, que le pays n’a pas à offrir aux étrangers une situation qu’ils doivent eux même conquérir s’ils veulent être admis sur place et vivre avec eux. En d’autres termes, la population française, fortement touchée par la crise, ne veut plus entendre parler de solidarité, de générosité, de capacité d’accueillir et considère même que charité bien ordonnée commence par soi-même. C’est le tromphe du fameux slogan : La France aux Français..

     

     

     

    Comment interpréter ce sondage qui, personnellement, ne me surprend guère ? Eh bien, ce sondage illustre bien ce que Robert Badinter avait jadis appelé la lepenisation des  esprits, ou, plus fort que cela, ce que Jean-Mairie Le Pen avait résumé dans un slogan qui a fait florès : la France aux Français.

     

     

     

    Un autre aspect de ce sondage ne laisse pas de préoccuper la majorité actuelle : les gens estiment que c’est aux étrangers de se faire à la France, d’adopter ses mœurs et non l’inverse, ce n’est pas au pays d’accueil de s’adapter mais aux nouveaux venus de se soumettre au pays et de se laisser absorber par lui. C’est une certaine définition de l’intégration et de l’assimilation.

     

     

     

    On voit d’ici les réactions que les résultats d’un tel sondage ne manqueront pas de susciter.

     

     

     

    Mais était-ce vraiment imprévisible ? Le simple citoyen ne comprend pas qu’il ne soit plus en sécurité chez lui ou dans la rue, il ne comprend pas que certaines banlieues ou cités soient devenues des zones de non droit, il n’admet pas que dans certaines cités de Marseille, les policiers hésitent à s’engager la nuit, sauf s’ils sont en grand nombre, il ne comprend pas non plus que les hôpitaux soient en déficit, que les fraudes aux allocations familiales, au chômage et à l’assurance maladie soient ce qu’elles sont aujourd’hui..

     

     

     

    On peut comprendre de telles réactions, elles sont légitimes, le problème est de prévenir leur généralisation qui sera abusive et touchera peut-être des gens qui n’ont rien à se reprocher. La crise est passée par là. Si l’on jette un regard rétrospectif sur, disons, les années quatre-vingt, on mesure le chemin parcouru. Le chômage, la paucité des moyens dans les familles, le fait que les jeunes ne trouvent plus d’emploi sur place les pousse à considérer que si, eux mêmes, en tant que nationaux, sont contraints de s’expatrier, pourquoi devrait-on faciliter la tâche aux étrangers qui viennent en France ? Un tel raisonnement eut été impensable il y a seulement quelques années… Mais en ce temps là la crise n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui.

     

     

     

    D’un autre côté, la France n’a pas vraiment su intégrer ses étrangers et pour ce faire, elle doit suspendre leur entrée dans son territoire afin de prendre en charge ceux qui sont déjà en souffrance depuis de nombreuses années.

     

     

     

    Il faudrait que l’immigration devienne un sujet qu’on traite calmement, sans idéologie ni tabous. Ce qui n’est pas encore le cas. Une chose est certaine, cependant, les Français n’acceptent pas que l’on facilite les choses aux non-nationaux. Et cette attitude représente une incontestable victoire du Front National font les thèses ont fini par s’imposer.

     

     

     

    Et cela laisse aussi entrevoir ce qui vas se passer lors des prochaines élections locales et européennes.

     

  • L'avènement messianique d'après Isaïe XI

    Conférence du 6 février 2014 à 19 heures

                          Mairie du XVIe arrondissement de Paris

                                  A 19 heures, Salle des mariages

     

    L’AVÈNEMENT MESSIANIQUE SELON LE CHAPITRE XI DU LIVRE D’ISAÏE

    Le messianisme est une question très complexe où se mêlent les éléments les plus disparates et les opinions les plus contradictoires. Certains passages traditionnels s’adressent aux adeptes de la religion populaire, comme par exemple lorsqu’il s’agit de la vie dans l’au-delà= les plus terre à terre s’imaginent une résurrection des corps alors que d’autres, plus fins et mieux avertis, optent pour une thèse plus immatérielle, l’immortalité de l’âme.

    Mises bout à bout les différentes références scripturaires à la problématique messianique sont assez considérables, en dépit de la polysémie du terme hébraïque MASHIYAH (i.e. l’oint, celui qui a reçu une onction) qui s’applique parfois à un roi, un prêtre membre de la caste sacerdotale ou à un individu peu précisément défini..

    On se concentrera ici sur le chapitre d’Isaïe, qui envisage le plus largement possible l’avènement messianique, même si le terme lui-même de MASHIYAH n’y connaît aucune occurrence.

    Il ne s’agit pas ici, d’isoler ce chapitre XI d’Isaïe des autres passages à vocation messianique, même si certains sont d’avis que l’idée messianique n’est pas biblique mais post biblique et que les éléments qui parlent de justice sociale, de paix et d’harmonie universelles n’évoquent que l’eschatologie, comme si cette notion de dernier terme, de fin de l’Histoire était hermétiquement séparée du sens du terme messianique. Et après tout, même une eschatologie, notamment biblique, peut très bien avoir des accents messianiques.

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  • La France et l'intégration de ses étrangers

     

    La France et l’intégration de ses étrangers

    Il en est de l’intégration des Maghrébins et des Africains en France comme de la lutte contre le chômage : on a tout essayé et les résultats ne sont guère probants puisque la situation s’est aggravée et continue de laisser à désirer. Ce matin, on fait état d’une feuille de route, d’une sorte de document de travail qui préconise l’établissement d’un office de la jeunesse franco-maghrébine, d’un développement de l’enseignement de la langue arabe dans le cadre de l’éducation nationale, d’une meilleure valorisation du rôle des émigrés dans l’histoire de la nation française, etc…. A côté de ces mesures phares on en trouve d’autres plus classiques comme les positive actions qui consistent à donner aux émigrés des points d’avance afin de compenser le retard quasi naturel qu’ils ont dû subir dans leur évolution au sein de la société.

    Toutes les mesures qui vont dans le bon sens doivent être retenues et mises en œuvre. Il est indéniable que la vie est plus dure pour certains milieux de la société, que certains émigrés de fraîche ou de longue date veulent sincèrement s’intégrer à la socio-culture française, mais il existe aussi certains éléments qui ne le souhaitent pas, rejettent cette intégration qu’ils dénoncent comme une aliénation, une assimilation à une absence totale de valeurs qui caractériserait les sociétés occidentales d’extraction judéo-chrétienne. Et là, on change entièrement de plan pour se retrouver dans un domaine sociologique d’une extrême complexité.

    Et le départ de quelques adolescents apparemment bien intégrés et nés sur le sol français rappellent assez brutalement que les velléités d’intégration buttent contre leurs limites… Cei ne vaut pas uniquement pour la France mais aussi pour le Royaume Uni (les attentats de Londres, la cellule terroriste de Hambourg pour le 11 septembre, etc…

    Pour s’intégrer, en gros pour réaliser une symbiose entre ceux qui sont enracinés dans le sol et la culture, qui en sont les produits, et ceux qui veulent s’y associer, s’y rallier, il faut, au préalable, une certaine harmonie car on ne peut allier l’eau et le feu. Deux valeurs fondamentales gisent au fondement des sociétés européennes : le rejet de l’exclusivisme religieux (i.e. la liberté de conscience, la séparation de l’église et l’Etat) et la stricte égalité de l’homme et de la femme. Ces deux points sont l’alpha et l’oméga de la culture occidentale d’origine judéo-chrétienne. Or, ce que l’on côtoie chaque jour dans les cités et les banlieues ne va pas vraiment dans le même sens. Il est donc louable que le gouvernement s’attaque à cette question.

    Depuis la Révolution française (voir le livre Recherches de France de Pierre Nora), l’idée de nation est détachée de tout lien religieux ou ethnique. Il faut en tenir compte.

    Ce matin, une importante personnalité du monde de l’éducation a émis quelques critiques qui ne sont pas dénuées de bon sens : c’est bien d’enseigner l’arabe à ces gens, c’est même légitime, mais ne devrait on pas plutôt renforcer leur connaissance du français afin, justement, de faciliter leur insertion et les aider à forger les armes de la réussite et de l’intégration ?  Par ailleurs, dans la période troublée et même agitée que ce pays traverse, ne va t on pas déchaîner les passions, voire même la haine dans certains milieux de l’extrême droite ?

    Il faut méditer la déclaration du Premier Ministre turc M. Erdogan qui a dit devant Madame Merkel (laquelle s’est abstenue de relever la remarque), que le nombre de ses compatriotes résidant sur les bords du Rhin était presque équivalent, voire supérieur à la population de certains états membres de l’UE.

    L’absence de finesse a parfois du bon.
    A méditer !