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Vu de la place Victor-Hugo - Page 624

  • La France et l'Afrique noire

     

    La France et l’Afrique noire

     

     

     

    La France a-t-elle raison d’intervenir en Centrafrique, même sous mandat de l’ONU ? C’est vraiment problématique car il y a moins d’un demi siècle, ce continent accablé de mille maux adjurait la puissance coloniale de se retirer au plus vite. Or, comme on le rappelait dans un précédent article,  ces chers Africains ne sont toujours pas en mesure de gérer eux-mêmes ni d’assurer leur propre sécurité intérieure et extérieure. Et cela va de pire en pire puisque en moins de quarante-huit heures il y eut près de 120 morts chrétiens et musulmans. C’est une honte.

     

     

     

    Le problème est que la participation de forces africaines à cette tentative de restaurer la paix et la confiance est tout à fait symbolique. Quand ces troupes doivent arriver, elles arrivent toujours avec un grand retard, et une fois sur place enfin, il faut les équiper. Partant, le plus gros fardeau va donc retomber sur la France.

     

     

     

    C’est une erreur d’être allé là bas, cela fait 22 ans que les forces françaises ont au Tchad, elles sont appelées à rester un long moment au Mali et ce sera la même chose au Centrafrique.

     

     

     

    Mais peut on vraiment parler d’Etats indépendants et souverains ?

     

  • Belle soirée musicale hier à Paris à l'hôtel de Beauharnais

    Belle soirée musicale à l’hôtel de Beauharnais, hier…

    Ce fut un véritable enchantement : hier soir, à l’invitation de S.E. Madame l’Ambassadeur d’Allemagne à Paris, un peu plus d’une centaine d’invités ont pu écouter, presque religieusement, un jeune virtuose du piano, à peine âgé de trente ans, interpréter du Bach, du Brahms et du Beethoven… Ce fut un véritable régal pour les oreilles. J’étais assis avec Danielle au fond de la salle, sur un vaste canapé plus confortable que les chaises pliantes.

    Au Moyen on paralit d’une hiérarchie de sens et l’on disait que l’ouie était supérieur aux autres sens car ce fut l’instrument de la révélation divine et plus tard c’est le medium de la musique. C’est aussi le sens le moins grossier et le plus pur puisque le contact entre le son et l’auditeur se fait sans contact physique.. On connaît aussi le mot d’Arthur Schopenhauer : la musique n’a pas besoin du monde pour exister mais le monde, lui, a besoin de musique.

    Il y avait du très beau monde hier soir ; Robert Badinter et l’un de ses petits fils, Jean-Pierre Chevènement et son épouse, Hélène Carrère d’Encausse de l’Académie Française et même le chancelier de la légion d’honneur, bref tant de personnalités hautes et importantes auxquelles s’étaient mêlés quelques journalistes, notamment de l’Express. Je n’aurai garde d’oublier M. Bourlanges, le plus intéressant de tous les députés européens que je connaisse.…

    Mais ce n’est pas tout, les dames étaient particulièrement  belles et souriantes. Et notamment aux côtés de S.E. Madame l’Ambassadeur, une véritable fée du palais, drapée dans une superbe robe de couleur rouge. Un véritable chaperon rouge (Rotkäpchen), Me S. G, qui se déplaçait avec grâce d’un groupe à l’autre, telle une étoile filante de la planète rouge, surmontée d’une chevelure d’une blondeur de blé.

    Croyez moi, les Messieurs suivaient du regard cette déesse égarée dans notre triste univers qu’elle rehaussait de ses couleurs vives. J’ajoute qu’en plus de S.G., tout était déployé pour faire de cette soirée une grande réussite. Le champagne est toujours d’une grande qualité ainsi que les canapés qui sont d’une finesse exquise.

    Mais personne n’était aussi élégant (e) que S.G. dont la robe rouge éclipsait tout le reste. Les invités d’hier soir étaient vraiment des privilégiés, dans de telles conditions..

    MRH in Tribune de Genève (Blog de Maurice-Ruben Hayoun) du 5 décembre 2013)

  • Dissection des bulletins d'informations quotidiennes

    Dissection des bullteins d’informations quotidiennes

    Une telle opération ne laisse pas d’être intéressante, on se rend alors compte du bien-fondé de la remarque de Lénine (qui est loin d’être mon maître à penser) : l’information est un combat. Comprenez par là que l’on sait influencer les gens, choisir leurs modes de pensée et de réaction, peser sur leur vote et leur imprimer une orientation que l’on veut.

    On peut se livrer à une véritable psychopathologie de la vie quotidienne, ce qui nous conduit à nous interroger sérieusement sur la diffusion des nouvelles car, pour pasticher une formule célèbre, l’information est une chose trop importante pour la laisser aux seuls journalistes…

    Voyons ce qui se passe ce matin, pas grand’ chose mais les journaux télévisés s’arrangent pour donner du relief à ce qui n’en a pas. Voici de quoi on parle :

    a)     la mort d’Arafat, mort naturelle ou empoisonnement ? Audition de sa veuve qui exprime son scepticisme.

    b)    L’opération de la prostate de François Hollande avant sa candidature à la présidence. Intervention chirurgicale qui s’est très bien passée, sans suites graves ni même suivi médical.

    c)     L’infanticide de Berck sur mer qui a horrifié les Français et qui nous pousse à nous interroger sur la compatibilité de certaines pratiques barbares avec nos valeurs.

    d)    Le décrochage de la France depuis la publication d’un certain rapport sur l’état réel de nos établissements d’enseignement.

    e)     La pénalisation des clients des prostitués et certains révélations de la part de ces dames qui apprécient leurs usagers clients qui sont, selon elles, tous mariés ou vivant en couple..

    f)      Les braquages qui se multiplient et qui visent des bar tabac, des superettes, des bijouteries et…, commis par des jeunes gens.

    g)     Le matraquage fiscal, le chômage et l’inertie du gouvernement

    Voici de quoi on nous parle depuis ce matin. Imaginez l’humeur de millions d’hommes et de femmes qui partent vaquer à leurs occupations, avec de telles idées dans la tête.

    On a l’impression que nous vivons le règne du fait divers et que l’information est retravaillée, formatée au lieu d’être livrée à l’état brut. Certes, nous avons aussi droit à une presse d’opinion, c’est-à-dire à des commentaires et à des analyses. Mais de grâce, pas sous cette forme. Les gens se préparent à vivre quelques instants privilégiés lors des fêtes de Noël et du jour de l’an, en famille, avec des amis, sur place ou à l’étranger… Mais comment faire quand on apprend chaque jour que des centaines de gens perdent leur emploi chaque jour ?

    Hier soir, il s’agissait de véolia qui se séparait de 750 personnes en France même… Et cette information a à peine retenu l’attention des journaux.