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Vu de la place Victor-Hugo - Page 625

  • Parler des Pusy Riot ou de l'inversion de la courbe du chômage

     

    Parler des Pusy Riot ou de la courbe du chômage ?

     

    On ne saura probablement jamais qui a poussé le président français à user d’une formule qui a fait florès sans qu’on sache vraiment ce que le chef de l’Etat a voulu dire : inverser la courbe du chômage, et il a eu l’idée, bonne ou mauvaise, d’ajouter= avant la fin de l’année… Au fond, nul ne lui faisait obligation de se poser un défi à lui-même. Et pourtant, il l’a fait.

     

     

     

    Le non économiste que je suis est bien contraint d’aller chercher conseil chez les hommes de l’art qui reconnaissent tous, plus ou moins ouvertement, que le pari n’a pas été tenu, voire même qu’il était intenable tout comme le défi que les jeunes femmes russes lancent à Vladimir Poutine, qu’elles entendent avec leur maigres bras et leurs chétifs moyens chasser du pouvoir.. C’est presque aussi irréaliste que de vouloir combattre victorieusement le chômage comme tous les gouvernements français essaient de le faire depuis au moins trois décennies.

     

     

     

    Depuis que les chiffres de l’INSEE sont connues, à partir de 18h hier, l’opposition en faits es choux gras tandis que les ministres sont eux aussi montés au créneau/ Les opposants dénoncent le déni, la négation du principe de réalité si chuère à Madame Merkel ; les partisans de M. Hollande donnent, eux, des arguties talmudiques pour expliquer que le chômage recule sans reculer tout en reculant.

     

     

     

    Qu’on se rassure, je ne me moque point, je trouve simplement que personne, à ce jour, n’a terrasser cette maladie de l’économie mondiale qu’est le chômage .. On a pris du retard sur les bords de Seine et les Français ont pris l’habitude de vivre au-dessus de leurs moyens, pensant dans leur joyeuse inconscience, que les dettes tiennent chaud quand on en est couverts…

     

    Appelés à la rescousse, les économistes neutres nous apprennent que pour faire refluer le cho^mage il faut de la croissance ; pour que celle-ci arrive enfin, il faut des investissements. Or, les chefs d’entreprise et les riches industriels désertent la France et ne veulent plus être tondus comme des brebis, ni être désignés comme des parias, des délinquants. Selon ces mêmes spécialistes, pour inverser réellement la courbe du chômage il faudra plusieurs années consécutive d’une croissance à au moins 2% : un rêve hors de notre portée.

     

     

     

    Alors, que faire ? Probablement ce que le gouvernement actuel se refusera à faire ; la compétitivité qui présuppose une baisse du coût du travail. Impossible dans ce France car qui accepterait de voir diminuer son pouvoir d’achat. Qui oserait exiger des ouvriers de France qu’ils baissent leur niveau de vie ? Qu’ils subissent une régression sociale, eux et leurs familles ?

     

     

     

    C’est la quadrature du cercle. Les Allemands avaient eu l’intelligence de faire les réformes nécessaires. Ce fut le socialiste Gerhard Schröder qui s’en chargea, mais cela lui coûta les élections. Il faut battu, mais l’Allemagne fut sauvé.

     

     

     

    Je ne pense qu’un tel sacrifice soit concevable avec la génération d’aujourd’hui. Mais sans Schröder pas de Merkel.

     

  • M. Erdogan, le commencement de la fin?

    T. R. Erdogan, le commencement de la fin ?

    La colère gronde en Turquie où les manifestants réclament bruyamment la démission de l’actuel premier ministre islamo-conservateur pour cause de corruption. En effet, des proches de trois ministres du gouvernement turc ont été inculpés et incarcérés pour cause de corruption. Et même des proches du Premier Ministre ont été inquiétés, voire incarcérés. Et ceci ne suffit pas,  les Turcs commencent à trouver trop lourde la férule de ce gouvernement qui entend tout contrôler, jusqu’au moindre détail de leur vie quotidienne.

    Et que fait le Premier Ministre turc ? Il hurle au complot international. En clair, ces accusations de corruption de blanchiment seraient inventées de toutes pièces afin de nuire à son pays et à son gouvernement. Mais en réalité, ce sont la justice et la police turques qui ont mené les enquêtes ayant abouti à ce véritable tremblement de terre. Et si le sol semble se dérober sous les pieds de M. Erdogan, c’est parce que dix ans de pouvoir quasi monopolistique ont conduit à un népotisme dont on récolte aujourd’hui les effets empoisonnés. C’est aussi parce que M. Erdogan s’est lancé dans une politique étrangère contraire aux intérêts bien compris de son pays, ce même pays qui se voit refuser l’entrée dans l’Union Européenne pour des raisons que chacun sait. Du reste, l’évolution vers un durcissement du refus d’une certaine religion et d’un intégrisme non moins avéré n’arrangera pas les choses : certes, la commission européenne de Bruxelles continue d’examiner les différents chapitres mais cela n’ira pas très loin….

    M. Erdogan s’est trompé sur tout ou presque tout. Il s’est trompé sur sa capacité à satelliser le monde arabo-musulman. Il s’est trompé sur les rapports avec l’Iran. Il s’est entièrement mépris sur la nature du régime syrien dont il a été commencé par être l’impénitent thuriféraire avant de déchanter et de se muer en son implacable censeur. Enfin, et c’est le plus grave, il a entièrement indisposé son allié israélien dont l’aide militaire et l’alliance contre le terrorisme manquent cruellement à sa propre armée. Et, pour couronner le tout, en procédant à cette violente rupture avec l’Etat juif. M. Erdogan a gravement perturbé l’équilibre régional. Et je ne parle même pas de l’Europe qui s’éloigne de la Turquie. En conclusion, on peut parler de l’épuisement de l’idée de M. Erdogan de bâtir une nouvelle Turquie en paix avec elle-même et ses voisins.

    L’allié américain lui-même attend que le ciel politique en Turquie s’éclaircisse. Mais la grande inconnue resté l’armée. Qui vivra verra.

  • Mais à quoi sert le Conseil d'Etat?

    Mais à quoi sert le Conseil d’Etat ?

    Je parle évidemment de la plus haute juridiction administrative suisse et non pas du gouvernement confédéral suisse. Ce n’est pas du tout la même chose.

    De quoi s’agit)il ? Encore et toujours des loupés de l’intégration et de ces personnes qui persistent à se distinguer dans les rues et les lieux publiques en portant des signes religieux ostentatoires. En France il existe depuis fort longtemps la loi sacro-sainte sur la laïcité que des immigrés persistent à ne pas comprendre.

    On se souvient de cette puéricultrice qui fut déboutée parce qu’elle réclamait sa réintégration dans une crèche où elle travaillait en portant un voile islamique. Les autorités avaient alors considéré comme cette mise vestimentaire s’apparentait à du prosélytisme ou, à tout le moins, battait en brèche l’obligation de neutralité confessionnelle sur son lieu de travail. La personne licenciée s’est pourvue en cassation. D’autres décisions sont en attente.

    Dans le cas litigieux soumis au Conseil d’Etat, le cas est un peu différent tout en s’apparentant par certains aspects au précédent : il s’agit de la sanctuarisation de l’espace scolaire que certains tentent de contourner par des artifices. Des mères d’élèves ont répondu à la demande d’encadrement de sorties scolaires, donc éducatives, en venant voilées. Les chefs d’établissement les ont refusées et l’affaire a fini par être portée devant la plus haute juridiction administrative qui a délivré son oracle… La montagne a accouché d’une souris : le Conseil a adopté la même attitude que jadis. Il n’a pas voulu se prononcer sur le fond, donnant raison à la plaignante tout en lui donnant tort. Les attendus de sa décision me rappellent, avec moins, beaucoup moins de profondeur, la formule de Hégel qui tente de définir l’essence divine : Dieu est, sans être, tout en étant…

    Le Conseil note que les mères d’élèves ont le droit de faire ce qu’elles veulent puisqu’elles ne font partie du personnel de l’éducation nationale. Il ajoute aussi que les chefs d’établissement ont toute latitude pour déterminer si une infraction a été commise ou si des limites posées par la loi ont été outrepassées. En somme, le Conseil rend un jugement à la Salomon et évite de se prononcer pour ne pas assumer les critiques des uns et des autres. Il délivre aussi aux politiques le message suivant : vous cherchez à vous défausser sur nous, tranchez donc vous-mêmes, légiférez, nous nous contentons de vous rappeler la législation existante.

    Les deux ministres concernés, celui de l’éducation nationale et celui de l’intérieur ont bien précisé que cette décision n’entraînait aucun changement dans le dispositif existant…… Alors à quoi sert cette très haute juridiction administrative rêvent d’intégrer alors qu’elle cherche avant tout à se prémunir contre d’éventuelles critiques ? On va continuer de se poser la question.

    Derrière ce vide sidéral se profile ce grand débat national sur l’intégration que certains ont imprudemment nommé l’inclusion ? Même le débat sur l’identité nationale n’a pas été mené à son terme tant il est explosif.

    C’est pourtant très simple de rappeler les racines judéo-chrétiennes de la France et de l’ensemble de l’Europe.

    Mais ce n’est pas le rôle du Conseil de la dire. Mais peut-être de le rappeler, tout simplement.